C'est épuisé que j'étais arrivé sur cette île. La vie dans la Marine était loin d'être de tout repos, en tout cas, pour les hommes en première ligne. Les missions s’enchaînaient, offrant à chaque nouvelle affectation son lot de rebondissements. Mais la voie que j'avais choisi était devenu le sens de ma vie. Pour rien au monde je n'échangerais ma place. Malgré les déboires et toutes les horreurs que j'ai affronté aux côtés des miens, jamais cette fibre de la justice ne me quittait. Au contraire, elle grandissait chaque jour en moi. A chaque victoire sur la criminalité, la Marine retrouvait de sa grandeur d'antan. Et moi, simple fantassin, je posais ma pierre à l'édifice.

Nous venions de débarquer, Steinar et moi sur Sparthienna, royaume de Melvis Presse-Lait. L'île semblait sortie d'un autre temps. Comme souvent sur Grand Line, passer d'une île à l'autre te donnait l'impression de changer de planète. Sparthienna était une île où régnait le calme et où tous venaient pour trouver le repos et la paix intérieur. Enfin jusqu'à ce que le roi subisse un attentat qui bouleversa son royaume tout autant que lui. Depuis, l'agitation avait remplacé l'atmosphère reposante. Le roi Melvis était devenu complètement paranoïaque, imposant à chaque individu posant le pied sur ses terres, de justifier sa présence par un précieux ticket.

C'est donc dans ces conditions que le Vykingar et moi-même avions débarqués sur l'île. Notre but, faire la police des frontières. Nous devions prévenir de tout arrivée non légale jusqu'à ce que le colonel Argos règle toute cette affaire. C'est donc suite aux ordres de notre hiérarchie et par manque de bras armés que les White Mantis avaient été séparés, Hayley et Kentaro ayant été appelés sur Little Garden, pour une mission qui semblait tout autant primordiale.

Nous n'avions aucune information sur le temps de notre présence en ces lieux. Mais cela s'annonçait sans trop de difficulté, ni trop de danger. C'est donc le pas sûr et léger que j'avançais vers le campement improvisé qui devait nous servir de QG. A la recherche de celui qui nous donnerait notre affectation, humant l'air frais et fruité, je me retournais vers Steinar.

« Pourrais-tu regarder notre convocation pour trouver le nom du gradé auquel nous devons nous présenter ? »