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 Yohoshi Kentarô (Terminé)

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Yohoshi KentarôSergent
Yohoshi Kentarô


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MessageSujet: Yohoshi Kentarô (Terminé)  Yohoshi Kentarô (Terminé) EmptyMar 10 Fév - 20:03

Yohoshi Kentarô


Nom : Kentarô
Prénom : Yohoshi
Âge : 21 ans
Lieu de naissance : Iconic Island, South Blue
Race : Humain
Faction / Grade : Marine, Sergent
Métier/Rôle sur un navire : Guerrier, Vigie
But : Revoir un jour son île natale et sa famille.
Surnom : A votre guise
Mer de départ : Grand Line

Capacité :

Détenteur du Tora Tora no Mi, version Smilodon, lui permettant de se transformer en tigre à dents de sabre.


Description Physique :

Dans une petite salle de banlieue, où quelques personnes se sont amassées, le rideau s'ouvre soudainement sur un jeune homme pâle et frêle, apparemment peu assuré. A peine est-il apparu devant le public qu'il se retourne frénétiquement avant de demander, à voix basse :

« Euh, Yoh', t'es sûr que tu veux que je fasse ça de cette façon ? Parce que si tu veux mon avis, ça va faire un peu trop... Tu veux pas faire un truc un peu plus simple, voire modeste ? »

Une voix puissante et menaçante s'élève alors du fond de la salle, sans que l'on puisse imaginer l'orateur...

« Bordel Craig, je te paye pour dire ça et me faire une entrée digne de ce nom alors me fout pas tout en l'air ! Tu arrêtes de trembler et tu récites ton texte ! »

Le dénommé Craig se présente alors devant le public, éclairé par un faible faisceau de lumière et prend la parole, d'une voix peu assurée.

« Ok, alors je me lance, j'y vais... Allez c'est parti ! Mesdames et messieurs ici rassemblés, j'ai le grand honneur de vous présenter la plus imposante des créatures qu'on ait jamais vu ! 2 mètres 64 de puissance et 305 kilogrammes de muscle ! Des pectoraux sculptés au couteau, des abdominaux comme sortis de la plume des plus grands anatomistes et des biceps à faire palir un gorille en pleine saison des amours ! Voici celui que l'on appelle le Bellâtre, Yohoshi Kentarô !!! »

Le jeune homme s'éclipse alors laissant la place à un plateau vide de toute présence humaine. Le suspens régnant dans la salle devient rapidement étouffant. Soudainement le centre de la scène s'embrase d'un feu bleu, remontant la chaleur dans l'enceinte. C'est alors que tout s'enchaîne, plus vite que l'oeil du spectateur ne peut le supporter ! Une boule de fumée explose au centre du cercle de flammes, aveuglant la salle. Une ombre gigantesque traverse alors le brouillard, enroulée dans une cape. Le feu se met alors à crépiter et semble exploser, dégageant la fumée présente sur scène. Lorsque le public est enfin capable de rouvrir les yeux, il découvre avec beaucoup de stupeur le protagoniste qu'ils ont tant attendu, entouré d'un halo de lumière dorée. Yohoshi Kentarô, le colosse au sens théâtral inaltérable...

Bien que les affiches et la présentation aient donné un avant-goût de ce jeune homme, la réalité est bien au dessus de toutes les attentes. Le meilleur mot pour commencer à le décrire serait : Armoire à glace. En effet, ses 2 mètres 64 sont bien plus impressionnant en réalité qu'en fiction. Une silhouette carrée, des épaules aussi larges que celles d'un ours, des bras comme des troncs d'arbre, des jambes semblables à des colonnes de pierre, voilà la seule façon réaliste de décrire Yohoshi ! Et il ne s'agit là que de sa silhouette.

Le jeune homme enlève enfin le manteau camouflant son visage et son corps, dévoilant la 8ème merveille du monde au public béat.

Un roc, dessiné à l'encre de chine, directement taillé par la main des dieux... Quoi ? Comment ça la modestie ? Ok, je vais tenter de réguler tout ça. Mais avouez que ça a la classe dit comme ça ! Mais il reste néanmoins vrai que ce corps est imposant  ! Il est rare que les passants ne se retourne pas sur son passage, tant l'aura qu'il dégage est chaude et puissante. Sans exagérer, il faut quand même bien avouer qu'il est une force de la nature. Et ça se voit. Le jeune homme a très tôt cultivé son corps pour en faire une arme de destruction et de séduction massive. Si le culturisme a fait un temps parti de sa vie, il estime maintenant que cette activité ne lui est plus profitable. Il préfère désormais se consacrer à son métier de soldat, oeuvrant pour une doctrine qu'il trouve juste.

Il relève alors la tête, secouant sa chevelure blonde, révélant les traits de son visage.

La première chose entachant légèrement le tableau de cette perfection de la nature apparaît alors, profondément ancrée sur sa face. Une balafre lui traverse la moitié droite du visage, dernier vestige d'une bataille violente, d'un souvenir à jamais tatoué dans sa mémoire et sa chair. Mais il en a fait un atout, considérant qu'un guerrier sans cicatrice n'est pas un guerrier. Et c'est aujourd'hui sa grande fierté que de montrer cette trace, rehaussant la profondeur de son regard. Car s'il y a bien quelque chose à retenir de ce visage, s'il y a bien quelque chose dont on est obligé de se souvenir, tant il vous transperce et s'imprime dans votre mémoire, c'est bien ce regard. Embrasé par la fougue, embué par les souvenirs, noir comme la mort, voilà les superlatifs qui décriront le mieux ces yeux. Le reste de son visage est d'une banalité flagrante. Beau, mais tristement commun. C'est à ce moment précis que les gens sont généralement déçus. Tant de différences avec le commun des mortels sur son physique et si peu sur son visage. Si l'on ne voyait que ça de lui, on ne pourrait rien imaginer de son personnage, on ne pourrait réellement rien penser.

La lumière s'intensifie alors, dévoilant aux yeux de tous l’entièreté de l'homme, faisant le jour sur un style vestimentaire en adéquation avec le personnage...

Une chemise colorée à moitié fermée, nous laissant deviner les courbes de son torse, simplement surplombée d'une longue veste à fourrure accordée. Comme il semble évident que le tout manque encore de discrétion et de couleur, il porte également un pantalon pattes d'éléphant aux couleurs flashy, souvent diamétralement opposées à celles de son haut. Et que serait un look parfait sans une grosse paire de bottes nacrées à bout argenté ? Ajoutez à cela quelques accessoires délirant, tels des grosses bagues dorées ou une ceinture à boucle torsadée et vous obtenez le parfait prototype de désir féminin. Mais il y a bien un détail de plus à rajouter au tableau. Et ce détail se trouve sur sa tête. Un dispositif semblant irréel. Deux écouteurs à pointe, attachés à...rien à vrai dire et c'est ce qui fait toute la bizarrerie de cet appareil. Les deux moitiés de casque semblent fixées pour l'éternité à ses oreilles...

Toutes les lumières de la salle s'allument enfin et le spectacle peut enfin commencer. Enfin, il s'agit plutôt d'une éloge à sa propre grandeur que d'un spectacle à vrai dire. Le spectacle lancé, un homme dans le public semble soudainement se passionner pour le personnage extravagant sur scène...

Description Psychologique :

Lorsque le spectacle prend fin, l'homme se lève de son siège en premier, range son carnet dans sa poche et sort de la salle au plus vite. Quelques jours plus tard, l'agent Raptor, spécialiste du recrutement pour la Marine, dépose un rapport sur le bureau du Colonel Frank « Mistake » Ibéry. Voici ce que le Capitaine des gardes-frontières de Marie-joie put y lire.

Rapport n° 467, sujet Yohoshi Kentarô, bête de foire.

« Le sujet observé est pour le moins atypique. Il fait foi, en permanence, d'une extravagance poussée à l'extrême. Ce jeune homme vit aux crochets d'un personnage loufoque qu'il semble avoir construit pour se camoufler. Voici les détails de ce qui le caractérise :

Le sujet n°467 semble souffrir d'un grave problème d'égo. Si je tente d'être parfaitement objectif, je dirais que son sens extrêmement développé de la théâtralité est ce qui le caractérise le mieux. Dès le début de mon analyse j'ai pu assisté à une de ses mises en scène surexpressive. Il semble avoir un besoin systématique de reconnaissance, qu'il exprime à travers ses compositions. Cela ne semble pas constituer un problème en vue d'un recrutement éventuel. Le fait que Yohoshi Kentarô, qui se surnomme lui-même le bellâtre, possède un ego surdimensionné pourrait cependant se révéler dangereux dans un rapport d'autorité avec un supérieur. Là est mon principal sujet d'inquiétude. A vrai dire, il semble tellement caché derrière son personnage que je ne sais pas quoi penser. Sera-t-il capable d'être lui-même sous la tutelle de la Marine ? Rien n'est moins sûr.

Son spectacle a duré environ 1h30 et cela fut pour moi un calvaire de défauts comportementaux à la limite de l'insupportable. Pour commencer, le sujet semble être hyperactif. Il ne tenait absolument pas en place sur une scène qui semblait bien trop petite pour contenir sa présence imposante. Cela témoigne très certainement d'un manque de confiance en soi. Car quand seul son physique suffirait à imposer le respect et l'attention, il se sent obligé d'en rajouter par les gestes et la parole. Ce manque de confiance se traduit également par son style vestimentaire, très voyant, manquant singulièrement de discrétion et d'humilité. Mon hypothèse à ce sujet serait un éventuel traumatisme de jeunesse, ou une blessure sentimentale violente qui l'aurait heurté. La seule chose certaine dans tout ça c'est que si vous comptez lui faire porter un jour un uniforme réglementaire, vous pouvez toujours vous accrocher.

Ensuite, il faut noter un autre défaut et non des moindres. Le sujet semble relativement enclin à la vulgarité. Son récit fut ponctué d'injures et de jurons en tout genre, au moins aussi originaux que les vôtres. Disons que son moyen d'expression le plus simple est la domination verbale. Comme s'il voulait tout contrôler, même par la parole. Ce sur quoi je veux appuyer en faisant cette distinction, c'est qu'il semble, et je vais me répéter, atteint par un traumatisme profond influant sur sa manière d'être, d'agir, de penser et de parler.

En somme, ce personnage ne semble pas sûr de lui, ni des ses capacités malgré ce qu'il laisse transparaître. Il semble en tout cas inadapté à la vie en groupe ou même en communauté. Un loup solitaire déguisé en singe de cirque, si je peux me permettre une telle métaphore. »

En lisant cette première partie de rapport, le colonel Ibéry ne comprenait pas pourquoi ce papier avait échoué sur son bureau, tant le sujet qu'on lui décrivait semblait inadapté à la vie de soldat et à la Marine. Mais la suite risquait de l'intéresser d'une autre façon...

« Il me reste cependant une remarque à ajouter avant de clôturer ce rapport. Parler d'une partie bien précise du spectacle. Nous en étions arrivés à la moitié de son récital lorsqu'il s'assombrit soudainement. Il s'assit au bord de la scène, semblant abandonner pour un temps son personnage loufoque. Lorsqu'il releva la tête, tout le public fut glacé par son regard, surplombé de cette terrifiante cicatrice. Il y avait dans ses yeux quelque chose de brusquement changé. Comme s'il avait soudainement pris conscience de ce qu'il était en train de faire. Il décida alors de faire une pause dans son récit autobiographique pour nous raconter l'histoire de sa cicatrice. Je ne raconterais pas ici cette histoire car cela prendrait bien trop de temps, mais il y a une chose que je retiendrais. Durant tout son récit, tous ses défauts semblèrent s'être calmés en lui. Il dégageait une froideur extrême, contrairement à la chaleur qui l'entourait depuis le début. Et la façon dont il raconta le combat précédant sa blessure me bouleversa profondément.

Ce jeune homme abrite en lui une bête sauvage qui n'attend qu'un signal pour sortir. J'ai même cru un instant l'entendre feuler, à la manière d'un félin. Cette histoire n'était pas en adéquation avec le reste, tant le personnage qu'il décrivait durant le combat semblait différent de lui-même. Sûrement a-t-il amplifié et embelli le récit mais voilà les conclusions que j'en tire. Malgré ses évidents problème psychologiques et nerveux, je pense que faire de lui un soldat nous offrirait l'opportunité ultime d'obtenir un soldat exceptionnel, promis à une destinée tout aussi exceptionnelle. Je pense que son physique et son caractère sont parfaitement adaptés à la ligne de conduite de votre troupe, Monsieur.

Pour résumer ce rapport, quelques maîtres mots seront de mise: Instable, Blessé, Théâtral, Non confiant, Grossier. Mais surtout et avant tout: Bestial et déterminé.

Veuillez agréer, Colonel, l'expression de mes salutations les plus distinguées.

Agent Raptor, sujet n°467, Yohoshi Kentarô, bête sauvage. »

En reposant le rapport sur son bureau, le Colonel Ibéry ne savait visiblement pas quoi penser de ce qu'il venait de lire. Il allait lui falloir un certain temps de réflexion avant de valider cette recrue potentielle...

Histoire :

L'ordre et la hiérarchie mondiale. Certainement les seules choses que l'on pouvait considérer comme définitivement acquises. Ce n'était qu'un leurre finalement. Il semble que rien n'était plus instable que cet ordre. Cet ordre qui, ce matin de 1597, fut renversé de la plus simple des manières : La violence. L'expression populaire veut que l'oisiveté soit la mère de tous les maux. C'est faux. La violence est la mère de tous les maux. C'est par elle que les choses s'installent, que les choses sont détruites, que les choses sont reconstruites. C'est par elle que ce cycle éternel est conservé. C'est par elle que tout change, constamment. La violence et les rêves. Voilà les responsables anonymes de tout le sang versé. Les rêves des uns empiétant sur ceux des autres, se réalisant par la mort des autres. Tout le monde prétend avoir des rêves et tout le monde éprouve le profond désir de les réaliser. Mais ce ne sont que des illusions. Une idéologie que l'on a imposé à tous, pour contrôler le monde. Faites comprendre à un homme que son rêve le plus cher est de sauver des vies et il le fera. Mais faites comprendre à un homme que sa vie est plus importante que celle des autres et que son bonheur est primordial et il tuera. Là est le vrai danger de ce monde, les rêves. C'est pourquoi je n'en ait aucun...

Cela fait trois ans maintenant que tout a changé. Trois ans que Marie-Joie, symbole de sécurité et du gouvernement mondial, a été retourné comme une crêpe. Réduit à néant par les rêves absurdes d'un criminel. Cela fait trois ans que ma vie a, une nouvelle fois, basculé dans l'obscurité. Je me rappellerais toujours de ce moment. J'étais de garde ce jour là, en première ligne. Je n'ai rien vu de la dantesque bataille qui a suivi l'invasion. Soufflé par une explosion. Ce jour là, j'ai bien cru mourir. Et je revois encore défiler toute ma vie, chaque fois que j'y pense... J'ai commencé par revoir ma naissance, telle  que l'on me l'a contée et telle que je l'ai toujours imaginée. Rien, ce jour, ne me destinait à tant de souffrances.

Je suis né il y a 21 ans, sur une île minuscule de South Blue, où mes parents et quelques dizaines d'autochtones vivaient en paix, loin de tous les désagréments du monde, loin de toute autorité, quelle qu'elle soit. Je suis né par un beau matin d'été, n'occasionnant quasiment aucune souffrance pour ma mère, ne souffrant d'aucune pathologie. Je n'étais ni trop grand, ni trop gros, mes poumons et mon cerveau fonctionnaient parfaitement et j'avais même déjà une dent dans la bouche, phénomène rare mais absolument pas inquiétant. Je suis né comme l'on vivait sur cette île, en paix. Et ce bonheur mit beaucoup de temps à se briser. Durant ce long moment où, à Marie-Joie, je crus perdre la vie, je revis absolument tout. Mes jeux d'enfants dans le sable chaud, au pied des cocotiers, accompagné du rire cristallin de ma mère et des chants de mon père. Ils étaient heureux et leur bonheur m'était communiqué sans cesse. Cette partie de mon histoire, je crois que je m'en souviendrais éternellement car je crois que ce fut la seule période de ma vie où je fus moi-même, où je fus heureux. Cela n'était pas destiné à durer.

J'ai vécu 9 belles années ainsi. Et puis il arriva. Le premier drame de ma vie. A cette époque j'avais un ami, auquel je tenais beaucoup pour la simple et bonne raison que nous avions été élevés ensemble, que nous avions grandi ensemble. Il partageait tous mes jeux, toutes mes activités et nous communiquions presque sans la pensée. Il me comprenait, comme un frère m'aurait compris. Quand on a 9 ans, la seule chose au monde qui compte plus que nos parents, c'est un ami cher, un compagnon. Ne tournons pas autour du pot plus longtemps. Il est mort. C'était un accident bien sûr, mais il est mort. Nous jouions ensemble, comme à notre habitude, à la lutte. Nous voulions tester notre force et à cette époque, j'avais déjà bien grandi et j'étais bien plus fort que lui. Alors je gagnais à chaque fois. Mais cette fois, il ne releva pas la tête du sable après que je l'ai renversé au sol. Une simple pierre et un jeu d'enfants m'avaient enlevé ce que j'avais de plus cher. Je crois être resté des heures sur la plage, à contempler son corps sans voix. Des heures avant que mon père ne me retrouve, tétanisé et en état de choc. Je n'ai jamais vu les funérailles de Wasaki. Je n'ai jamais trouvé le courage de demander pardon à sa famille. Je n'ai jamais pu retourner sur sa tombe.

J'ai passé deux ans, cloîtré dans ma chambre, sans jeux, sans amusement. Simplement à penser. J'ai passé deux ans de plus bloqué dans mes neuf ans... Et puis un jour, je me décidais à sortir de cette mélancolie. Pour la plus grande joie de mes parents, j'acceptai de sortir, contempler le soleil. Et je fis semblant d'avoir retrouvé la joie de vivre, pour eux. Je crois que c'est ce jour là que Yohoshi Kentarô a disparu et que le personnage de Yohoshi est né. Je n'ai plus jamais été pareil après ce jour. Changeant mes habitudes, mes ambitions, ma façon d'être, je subissais peu à peu une métamorphose que je m'imposais. J'ai passé trois ans à me forcer à devenir quelqu'un d'autre. Pendant ces trois ans, le loufoque personnage que je suis aujourd'hui est devenu populaire, il est devenu la partie émergée de moi, sans que je m'en rende seulement compte. Je le jouais tout le temps, sans plus avoir l'impression d'incarner quelqu'un d'autre. Quand je voyais ce jeune homme blond en face de moi dans le miroir, je me reconnaissais. C'est un drame que de perdre sa réelle identité à ce point vous savez. J'avais 14 ans à cette époque et si je marque un arrêt dans le temps à cette date, c'est bien que mon lot de douleur n'était pas encore totalement distribué.

Allons droit au but. Cette année là, c'est le dernier souvenir que j'ai de mes parents. Ils ne sont pas morts non, ils doivent d'ailleurs être toujours vivants aujourd'hui. Mais c'est moi qui suis mort. Enfin, c'est ce qu'ils ont cru. C'était une matinée comme toutes les autres, chaude et ensoleillée et j'étais parti en bateau à la pêche. J'ai fait l'erreur de trop m'éloigner des bas fonds et de mon secteur habituel. Lorsque je suis sorti du périmètre climatique de l'île, un vent violent s'est mis à souffler sur mon bateau, pulvérisant ma voile tandis qu'une vague rasante vint détruire mon gouvernail. La panique s'engouffrait en moi. Je n'avais absolument aucun moyen de me diriger, ni d'avancer. Je ne pouvais que me laisser porter par les flots. Et c'est ce que je fis. Je ne sais pas combien de jours se sont passés avant que je n'aperçoive une terre. Je mourais de soif et de faim quand je vis la plus grande montagne que mes yeux aient put contempler. Celle que l'on appelait Redline. Le plus dangereux et majestueux des endroits où je pouvais me trouver sans gouvernail ni voile. Je me rendis rapidement compte que les flots accéléraient sous ce qu'il restait de mon bateau, violenté par les vents et les vagues. Je me dirigeais tout droit vers ce bloc de roche immense. Par chance je ne mourus pas ce jour là. Je ne sais toujours pas pour quelle raison absurde j'ai obtenu cette chance mais je retiendrais une chose. J'étais pris dans un courant où se jetaient tous les autres, s'intensifiant de plus en plus. Par un miracle, j'aperçus soudainement une brèche dans la roche. Une brèche où confluaient tous les courants marins alentours, comme aspirés. Et je fus aspiré avec eux, non sans dommages. Mon épaule droite heurta violemment les rochers avant que je n'escalade la montagne par le courant ascendant. C'est dans un état pitoyable que j'arrivais à l'endroit que l'on appelle le Cap des Jumeaux. Ce jour a changé mon existence.

J'y ai rencontré un bateau, rempli de personnages plus loufoques les uns que les autres, tous habillés de couleur éclatantes et obéissant à un code vestimentaire pour le moins original. Ils m'ont accueilli à leur bord comme un frère. Des artistes ambulants. Voilà ce qu'ils étaient. Les loques qui me servaient encore d'habits furent remplacés par les habits que je porte encore aujourd'hui, quelques fois. J'ai passé quelques semaines sur ce bateau, cloîtré dans mon coin. Je savais que j'étais arrivé sur Grand Line et que je ne pouvais pas faire demi-tour pour rentrer chez moi. Je mis un certain temps avant de comprendre que je ne reverrais peut-être jamais mes parents... Mais ce bateau n'était pas si idyllique qu'il en avait l'air. Mes burlesques camarades se révélèrent bien vite être des pirates, assoiffés de trésors, comme ils le sont tous. Et c'est là qu'eut lieu le deuxième évènement de mon année noire. « Soit tu te bats avec nous, soit tu es un homme mort ». Voilà ce qu'on m'a dit quand j'ai refusé de piller un village avec eux. Et, lancé par l'insouciance d'une adolescence que je regrette, je refusai de participer. Alors ils sont descendus piller, me laissant sur le pont, avec trois des leurs, armés de couteau de chasse. Je ne m'étais jamais battu auparavant, sauf contre Wasaki. Mais j'avais un avantage : ma taille. Du haut de mes 2m23 de l'époque, je pensais pouvoir faire face. Et je fis face. Frappant avant eux, distribuant des coups qui résonnaient sur leurs os. Mais je n'étais définitivement pas un guerrier aguerri. Quand ils m'eurent coincés contre la rambarde du pont, je crus mourir une nouvelle fois. J'eut à peine le temps de voir et d'esquiver le premier coup de couteau que le deuxième me traversa le visage, m'ouvrant la moitié droite de la face. Sous la douleur, je tombai à l'eau, passant par dessus le bastingage. Ils me crurent sûrement morts car ils ne vinrent pas m'achever.

Je ne sais pas combien de temps je suis resté inconscient, le visage planté dans la plage salée d'une nouvelle île. Tout ce que je sais c'est que ce sel a cautérisé ma plaie et que je m'en suis sorti grâce à cela. J'avais à peine 15 ans alors. Et l'île de Kraven, royaume du sel, m'ouvrait ses portes. Ce ne fut pas un cadeau que d'arriver sur cette île. Les habitants riches y vivaient dans la plus grande opulence, les pauvres se terraient dans des caves ou des bidonvilles. C'est là que j'ai passé une année de plus de ma vie, à gagner tant bien que mal quelques sous. Jusqu'à ce que je rencontre Craig, mon existence là-bas ne valait rien. Il m'a sauvé. C'est lui qui a organisé mon premier spectacle, à mes 16 ans. Me vendant aux yeux du bas-peuple comme « La Montagne », il m'a incité à venir sur scène, faire mon show, raconter les épreuves de ma vie pour impressionner les pauvres gens et gagner plus d'argent que je n'en avais gagné en un an. Aussi absurde que cette idée puisse paraître, elle a marché, durant un an complet. J'ai gagné suffisamment d'argent pour m'acheter d'autres vêtements comme ceux des artistes ambulants, que je portais avec fierté et honneur. J'ai construit un nouveau personnage, amuseur des foules, conteur d'aventures. Voilà à quoi j'en étais réduit.

Un soir, alors que je venais de finir un spectacle comme les autres, je décidais de changer d'air et d'aller prendre un bain de minuit. En fait, une sorte d'instinct animal m'avait conduit jusqu'à l'eau. Je n'avais pas l'habitude de ce genre de folies. Je mis un certain temps à immerger mon gigantesque corps, mais quand ma tête brisa la surface de l'eau, je vis une chose inhabituelle dans l'eau, tout proche de moi. Cela ressemblait à un fruit, mais il portait des marques semblables à celles que l'on peut retrouver sur la peau de certains grands félins. Je ne sais pas pourquoi je l'ai pris, ni pourquoi je l'ai ramené chez moi, ni pourquoi j'ai posé une fine tranche de ce fruit dans ma bouche. Mais à peine ce morceau avalé, je sentis un désagréable arrière-goût, l'un des plus amer qui soit. Alors j'ai jeté le fruit. Et je ne l'ai plus revu. Mais j'allais me rendre compte que tout avait changé quelques semaines plus tard, lorsque je fis une nouvelle représentation de mon spectacle. J'en vins, comme toujours, à parler de ma cicatrice et à évoquer le combat. Mais quelque chose fut différent. Pendant quelques instants, je sortis de mon personnage, ressentant comme un certain enthousiasme en me remémorant les coups et les lames. Je me surpris même à feuler, sans l'avoir voulu. Lorsque le spectacle fut fini je fus bouleversé. Je ne pouvais pas comprendre ce qui m'arrivait. C'était totalement absurde.

La suite vous la connaissez déjà je crois. Un agent du nom de Raptor était présent ce fameux soir. Et je fus contacté par un colonel de la Marine, Ibéry comme il se présentait lui-même. Son discours visait à me faire comprendre qu'il me voulait au quartier général de la Marine, pour exploiter mon potentiel. Mais il y a une chose qui m'a poussé à accepter son offre. Selon lui, si je montais dans la hiérarchie, j'aurais la possibilité de circuler librement entre Grand Line et les Blues. Revoir mes parents, c'était la seule chose que je voulais. Voilà comment je fus enrôlé dans la marine régente, dominant le monde. Jusqu'à ce fameux jour de 1597, il y a trois ans de cela. Le jour depuis lequel je navigue de terres en terres, sans trouver de point d'ancrage, en direction de RedLine. Retour à la case départ.

Si je devais commenter mon histoire, je dirais qu'elle ne fut pas triste. Je ne veux pas qu'on s'apitoie sur mon sort, au contraire, je me considère comme un rescapé. Ce fut juste un malheureux concours de circonstances qui m'ont mené à qui je suis aujourd'hui. Un malheureux coup du destin...
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MessageSujet: Re: Yohoshi Kentarô (Terminé)  Yohoshi Kentarô (Terminé) EmptyJeu 12 Fév - 8:37

Voilà j'ai fini, en espérant que cela vous plaira Smile
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MessageSujet: Re: Yohoshi Kentarô (Terminé)  Yohoshi Kentarô (Terminé) EmptyJeu 12 Fév - 15:37

Yop ^^

Pas grand-chose à redire de ta fiche, la lecture en est agréable, pas de fautes Smile

Je t'accorde donc 170 PA ainsi que le surnom Le Balafré. Parce que c'est cool comme surnom ^^

Un autre admin viendra compléter la validation Smile bon courage pour la suite et au plaisir de te croiser IRP Wink
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MessageSujet: Re: Yohoshi Kentarô (Terminé)  Yohoshi Kentarô (Terminé) EmptyJeu 12 Fév - 16:19

Merci beaucoup Admin Bisounours Razz

Juste une remarque: Alison s'appelle déjà la Balafrée si je ne m'abuse. Ce surnom me cponvient à moi aussi mais ça risque pas de faire un peu étrange?
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MessageSujet: Re: Yohoshi Kentarô (Terminé)  Yohoshi Kentarô (Terminé) EmptyJeu 12 Fév - 16:20

Ah, vi c'est vrai ^^' bon, vais réfléchir à un surnom pas déjà pris, si t'as une idée propose ^^
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MessageSujet: Re: Yohoshi Kentarô (Terminé)  Yohoshi Kentarô (Terminé) EmptyJeu 12 Fév - 16:22

C'est pour ça que j'ai pas mis de surnom j'ai absolument aucune idées , je suis nul pour les surnoms!
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MessageSujet: Re: Yohoshi Kentarô (Terminé)  Yohoshi Kentarô (Terminé) EmptyJeu 12 Fév - 16:34

Sabertooth!!
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MessageSujet: Re: Yohoshi Kentarô (Terminé)  Yohoshi Kentarô (Terminé) EmptyJeu 12 Fév - 16:35

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MessageSujet: Re: Yohoshi Kentarô (Terminé)  Yohoshi Kentarô (Terminé) EmptyJeu 12 Fév - 16:39

J'adhère ! x)
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MessageSujet: Re: Yohoshi Kentarô (Terminé)  Yohoshi Kentarô (Terminé) EmptyJeu 12 Fév - 16:58

Hellow !

Concernant ta fiche, eh bien je rejoins l'avis de Mika. C'est une bonne fiche. C'est très agréable de voir un personnable au but plutôt simple. Retrouver sa famille qui le croit mort. C'est vraiment sympa. Petite critique peut-être concernant le premier paragraphie qui me parait un peu de trop. Je ne comprends pas trop trop son utilité. J'ai l'impression qu'il vient rajouter quelques lignes. Caractère également loufoque que j'aime bien et sans compter le physique Cool.

Je te donne alors 170PA ce qui fait un total de 170PA avec la note de Mika. Ainsi, tu peux avoir ton fruit sans problème. Concernant le surnom, gardons celui proposé par Daryl : Sabertooth, même si ça fait Fairy Tail power. Mais j'aime ce manga alors bon puis ça va très bien avec ton fruit. Enfin, va pour le grade de sergent et je crois avoir tout dis.

Bon RP à toi et n'oublies pas de recenser ton avatar.
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MessageSujet: Re: Yohoshi Kentarô (Terminé)  Yohoshi Kentarô (Terminé) EmptyJeu 12 Fév - 17:04

Je tiendrais compte de ta critique merci Smile
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Yohoshi Kentarô (Terminé)

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