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 [Flashback] J'aimerai tant un bon feu ! [Terminé]

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MessageSujet: [Flashback] J'aimerai tant un bon feu ! [Terminé]  [Flashback] J'aimerai tant un bon feu ! [Terminé] EmptyJeu 18 Déc - 11:21

J’avais enfilé ma polaire et mes gants, mais le froid me glaçait le sang. En l’espace de cinq minutes, la température avait chuté d’une vingtaine de degrés, passant largement sous la barre de zéro. *Le temps change si vite sur cet océan* C’était bien la première fois de ma vie que je devais affronter un froid si intense. Chacun essayait de se réchauffer tant bien que mal, mais à part dans la cuisine, impossible de faire un feu sur le navire. A cause de l’humidité, la coque commençait même à se couvrir d’une pellicule de glace.

Nous nous dirigions vers Morvik, une île, enfin on aurait pu la confondre avec un iceberg au premier regard. Les eaux l’entourant étaient quasiment recouvertes de glace, mettant notre navire à rude épreuve. Mais notre objectif était, comme toujours, plus important que notre confort.

Le but de notre voyage ici était simple. Suite à tous les évènements passés, le gouvernement n’avait eu que très peu de contact avec les quelques habitants du coin, et comme nous étions à proximité, un ordre d’escale nous était arrivé. Nous devions nous assurer que tout se passait bien, et si besoin, faire le ménage. Une simple mission de routine en somme.

[Flashback] J'aimerai tant un bon feu ! [Terminé] 415598500touchingthesky1

Nous accostions par le sud de l’île, le nord étant vierge et encore plus impénétrable. Seuls quelques volontaires parmi nous furent débarqués. La plupart, prenant la mission de haut, s’estimaient trop important pour une mission si banale. Nous fumes donc une unité de seulement cinq Marine à mettre pied à terre. J’étais volontaire, qu’aurais-je fait de plus à rester sur le navire ? A attendre que mes os gèlent ?

Le vent sur le rivage était saisissant, pénétrant les vêtements, engourdissant vos muscles. Je remontais le col de ma polaire pour tenter de me protéger au mieux du climat. A chaque respiration, l’air glacial brulait mes poumons.

D’après les anciens rapports, un pseudo village existait à quelques kilomètres, entouré par des montagnes escarpées couvertes d’une épaisse couche de neige gelée. Il serait peuplé par quelques dizaines d’individus vivant en communion avec leur environnement. Les rapports notifiaient également quelques phénomènes étranges. Des géants et autres créatures auraient été aperçus dans ces terres désolées. Mais ce genre de folklore me lançait plutôt sceptique.

Le terrain accidenté et le climat rendait notre progression difficile. L’orage faisait même son apparition à l’horizon. Un orage mêlé d’éclair et de rafales de neige. Notre escale s’annonçait encore plus difficile que prévu. Au bout de quelques kilomètres, nous atteignions un semblant de sentier délimité par des blocs de glace taillés. La tempête approchant, il nous faudrait probablement trouver un abri rapidement. Mais au vu du nombre de grottes et cavernes parsemées dans la montagne, cela ne devrait pas être un problème, contrairement au froid.

Nous avons fini par nous arrêter dans une grotte assez grande pour nous cinq. Bizarrement l’humidité avait plutôt épargné celle-ci. L’embouchure étant suffisamment étroite pour nous protéger un minimum du vent. Cependant, aucun moyen de faire du feu, la végétation étant complètement inexistante par ici. Il nous faudrait passer la nuit en s’attelant à ne pas finir gelé. De plus, les cris et hurlements bestiaux, qui commençaient à monter avec la tombée du jour, n’était pas là pour nous rassurer. La nuit s’annonçait longue.


Dernière édition par Ichi Jatro le Mar 23 Déc - 16:23, édité 4 fois
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MessageSujet: Re: [Flashback] J'aimerai tant un bon feu ! [Terminé]  [Flashback] J'aimerai tant un bon feu ! [Terminé] EmptyJeu 18 Déc - 16:31



Le jour se levait à peine lorsque nous décidions de reprendre notre route. La nuit avait été glaciale et sans sommeil. Impossible de fermer l’œil de la nuit, et d’ailleurs tant mieux, le froid nous aurait probablement tués en plein rêve. Nous avions réussi à tenir en nous serrant et en calfeutrant l’ouverture avec les rochers que nous avions trouvés, nous protégeant au maximum du vent. La grotte nous avait servi d’igloo, conservant un minimum de chaleur.

Les premières heures du jour était encore très froides, mais la tempête avait laissé place au soleil, les rayons de ce dernier sur mon visage étaient d’une grande jouissance. Accompagné de mes quatre camarades, je repris la route vers le village, toujours en suivant le sentier que nous avions empreinté la veille. Le vent était toujours de la partie, et ne semblait jamais s’arrêter dans cette contrée. La marche nous faisait un bien fou, se dégourdir les jambes, augmenter son rythme cardiaque. Après moins d’une heure à crapahuter dans la montagne, le chemin disparaissait, une avalanche avait tout emporté sur son passage. Il fallait prendre une décision. Nous avions trop avancé pour rebrousser chemin maintenant. Escalader nous serait très compliqué voir dangereux, il fallait passer par le col à quelques centaines de mètres plus bas.

La descente fut rapide, mais le brouillard avait envahi la vallée. Impossible de voir à plus d’une trentaine de mètres autour de nous. On se dirigeait uniquement grâce aux quelques rayons du soleil qui arrivait à percer cette purée. Au bout d’un moment, on était complètement désorientés. Et les grincements et grognements qui nous entouraient, nous mirent rapidement sur la défensive. Nous distinguions des silhouettes glisser dans la brume, des formes d’hommes, d’animaux mais d’autres choses aussi.

Il ne fallait pas s’arrêter, il fallait avancer encore. Les ombres semblaient nous suivre. Ne pas lâcher, le village ne devrait plus être qu’à quelques kilomètres. C’est alors que des bruits de combat nous arrivèrent en face. Des bruits de coups, de cris et de rage. Peut-être des hommes en train de se défendre contre quelque chose. Nous étions la Marine, nous ne devions pas avoir peur. J’ordonnais à mes camarades de me suivre pour voir ce qu’il se passait. Au fur et à mesure, des silhouettes se démarquaient de l’opacité ambiante.

« O mon dieu ! C’est un géant ! Il est en train de se battre »

L’individu en face de nous était effectivement immense, au moins trente mètres de haut. Il portait un casque étrange orné de multiples cornes, cachant de longs cheveux roux et une barbe faisant au moins trois fois ma taille. Il était torse nu, juste un pantalon en peau de bête pour lui couvrir le bas du corps. Et il était en train de se battre avec tout un tas de bestioles que l’on ne pouvait distinguer d’ici.

En nous approchant à couvert par les rochers, on put observer son adversaire. Une meute de loups l’entourait et l’assaillait par groupe de quatre ou cinq. Ils étaient bien une vingtaine autour de lui. Qu’est-ce qu’on pouvait bien faire, nous, avec nos petites armes face à ce géant ou cette meute.

Le combat se déroulait sous nos yeux. Le géant avec son allure d’ogre envoyait valser les loups un par un dans les airs. Les couinements succédaient aux grognements. Le pantalon du mastodonte était déchiqueté par les assauts répétés des canidés, mais rien à faire, il les renvoyait constamment d’où ils venaient. Tantôt, il en attrapait un au vol, pour lui briser la nuque de deux doigts. Ecrasait le suivant sous l’une de ses énormes bottes. C’était une vraie hécatombe pour les loups. Ils étaient moins d’une dizaine, maintenant, et semblaient avoir peur. Les babines retroussées pour laisser apparaitre leurs crocs, ils fixaient leur bourreau, et tentèrent une dernière attaque.

Elle leur fut fatale. Le géant les fit voler dans tous les sens, les frappant avec ses pieds ou ses poings. Il semblait même s’amuser de la situation, souriant à chaque loup qu’il expulsait loin de lui. Le sang recouvrait ses bottes et le pelage des pauvres bêtes. Les couinements de douleur des animaux résonnaient dans toute la vallée. Ca n’était pas pour se défendre là, non, il y prenait du plaisir, il s’amusait avec eux. Je ne pouvais pas laisser faire ça. La rage montait en moi. Je me devais d’intervenir. Caché derrière mon rocher, je pris appui avant de m’élancer pour arrêter ce carnage.

« Arrête Doc !? Non !? Tu vas te faire tuer !? » crièrent les Marine restés en retrait.

Il y avait bien longtemps que je n’avais pas senti une telle rage en moi, pas depuis l’île des Gorgones.

Je fonçais tête baissé, dague sortie dans ma main droite, et poing gauche serré. Les loups étaient tous à terre. L’ogre les ramassait un par un avant de les mettre sous son bras. Sûrement pour son repas ou autre chose encore pire.

« ENFOIREEEE !!!!! »


J’allais lui sauter à la jambe quand il se rendit compte de ma présence. D’un revers de la main, il me fit repartir dans l’autre sens aussi vite que j’étais venu. Je percutai le sol, et glissai sur 10 bons mètres. Je me relevai difficilement et me relançai sur lui. Cette fois mes compagnons m’avaient rejoins.

« On va pas te laisser seul Doc ! Allons-y les gars ! YAAAAAHHH ! »


Dernière édition par Ichi Jatro le Lun 22 Déc - 13:33, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: [Flashback] J'aimerai tant un bon feu ! [Terminé]  [Flashback] J'aimerai tant un bon feu ! [Terminé] EmptyLun 22 Déc - 13:32



Le combat fut bref. Le géant nous faisant face, il lâcha ses proies sur le sol, les loups percutèrent le sol, inertes.  Il nous toisa du regard, un sourire perfide aux lèvres. Il semblait savoir d’avance que nous n’étions pas un danger pour lui. Porté par notre détermination, je me ruai sur l’ogre, suivi par mes camarades. Nos cris de rage résonnaient dans la montagne.

Arrivé à moins de dix mètres de lui, j’esquivai un premier coup de savate qui vint éclater un rocher deux fois comme un homme. L’un de mes compagnons fut expulsé par le choc, percutant le sol dans un râle de douleur. Je bondi vers sa jambe d’appui et réussi à l’entailler avec ma lame, mais d’un reflex de la main, il me frappa au flanc, m’envoyant valser loin de lui. Les trois autres l’assaillaient à leur tour, pendant que j’essayais difficilement de retrouver mes esprits. Deux d’entre eux atteignaient ses jambes, tentant de le trancher, tandis que le troisième avait sorti son fusil et lui tirait dans l’abdomen.

C’était peine perdue, le géant frappa les deux hommes à ses pieds d’un seul revers de la main. En ramassa un, pour le lancer tel une vulgaire poupée, sur le dernier d’entre nous encore debout. Il regarda tour à tour chacun d’entre nous. Voyant que nous n’étions plus une menace, il reprit ce qu’il avait abandonné. Il avait fait un véritable massacre aujourd’hui, et ça avait l’air de lui plaire. Une fois son butin chargé sous son bras, il tourna le dos au champ de bataille, et entreprit de s’éloigner.

« ATTENDS ! »

Je ne pouvais pas le laisser faire, pas après qu’il ait fait couler tout ce sang. Il se retourna dans un mouvement lent et disgracieux, puis posa son lourd regard sur moi. Je me remettais douloureusement sur mes deux jambes, la mâchoire crispée et les poings serrés. Le doute me tiraillait, je n’avais pas la force pour le battre, mais je ne pouvais non plus rester allongé à faire semblant, et le laisser partir. Je devais réfléchir, trouver la faille. Il poussa un grognement, l’air de dire... Qu’est-ce que tu m’veux le p’tit là ? Je lui faisais face, il pouvait me tuer en un coup, mais personne n’est invincible.

*Ses jambes... Oui... Ses jambes*



Il était grand et lourd, ses mouvements étaient prévisibles, et ses jambes étaient blessées par les coups de lame que nous lui avions porté. C’est là que je devais frapper, tenter de le faire tomber à genou, de l’affaiblir. Et sur ce coup, plus personne pour m’aider. Une nouvelle fois je m’élançais droit vers lui, le regard fixé sur le point que je devais atteindre. Un coup de dague assez profond et il serait probablement déséquilibré, et plus vulnérable. J’y arriverais !

Je courais, aussi vite que jamais, ma dague prête à trancher. Je fus stoppé net. Il m’attrapa de son énorme main, et en quelques secondes, j’avais décollé du sol de vingt mètres. Il m’approcha de son visage, un sourire aux lèvres. Il me renifla avant de faire une grimace, plutôt vexante. Je tentais tant bien que mal de me sortir de son emprise, mais sa force dépassait de loin toute prétention que je pouvais avoir. Il tourna la tête, comme par dégoût, tendit le bras et me lâcha de toute sa hauteur. La rencontre avec le sol fut plutôt... rugueuse, et je perdis connaissance.

Quelque chose me chatouillait la joue, une chose rêche et humide. Une sensation plutôt désagréable qui me tira de mon sommeil. Lorsque j’ouvris les yeux, une présence surprenante, à quelques centimètres de mon visage me fit sursauter. Une grosse truffe noire brillante surplombait une rangée de dents et de crocs. J’aurais rêvé mieux, comme vision, pour mon réveil. Sans parler de l’odeur, une haleine moite et chaude, aux senteurs de gibier en décomposition, pénétrait mes narines par vagues successives. Le réflexe de m’éloigner me sauva probablement d’une seconde syncope.

Je reculais jusqu’à m’adosser à un rocher. Je pouvais maintenant voir la chose qui m’avait réveillé. C’était un jeune loup, de quelques mois à peine. Mais déjà d’une belle taille. Il était blanc comme la neige qui nous entourait. Il s’avançait d’un pas sûr vers moi. Ses pattes étaient larges, et paraissaient déjà puissantes. Mais le plus impressionnant était, sans nul doute, ses yeux, deux billes noires cerclées de jaune. Une étrange sensation me pris aux tripes, son regard était à la fois envoutant et effrayant.

Je jetais un oeil aux alentours. Aucun signe du géant, il avait même emporté tous les cadavres de la meute. Laissant juste derrière lui, les traces du combat, le sang. Mes camarades semblaient tous vivants. Certains se relevaient doucement tandis que d’autres se frottaient le crâne, signe d’un réveil douloureux. Je tentais de me mettre debout pour aller les aider, tandis que le louveteau me mordillait le bras.

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MessageSujet: Re: [Flashback] J'aimerai tant un bon feu ! [Terminé]  [Flashback] J'aimerai tant un bon feu ! [Terminé] EmptyMar 23 Déc - 16:22



Ma tête tournait, nausée et vertiges étaient de la partie, mais nos blessures avaient nécessité que je mette à contribution mon pouvoir. D’ailleurs, je le maitrisais de mieux en mieux, la cicatrisation des plaies et hématomes ne m’avaient pris quelques minutes. Le contrecoup était cependant toujours présent. Mes camarades étaient rétablis, c’était le principal. Je marchais difficilement vers le village, et le louveteau, qui n’arrêtait pas de me bouffer le pantalon, ne me facilitait pas la tâche.

Le combat avec le géant avait laissé des traces également dans nos esprits. Nous étions tous silencieux, après une telle correction, difficile de marcher en chantant. Qu’aurions-nous pu faire de plus ? Nous n’étions que cinq face à une force de la nature. La défaite était couru d’avance, mais nous avions tenté de faire notre devoir, nous pouvions garder la tête haute.

Le jeune loup était toujours là aussi. Depuis que nous avions repris la route, il ne nous avait pas lâchés. Et semblait m’avoir tout particulièrement adopté. Même s’il avait une étrange façon de me montrer son affection. Il me tirait sans arrêt sur par le pantalon, me mordillait les bottes, ou même encore, si nous avions le malheur de faire une halte, il me sautait dessus. Malgré son côté casse-pieds, c’est vrai que je m’attachais à lui.

Nous avions prévu de le laisser au village, maintenant que sa meute avait été anéantie par l’ogre. Les habitants sauraient certainement sans occuper, le nourrir et l’éduquer. Et une fois à l’âge adulte, il prendrait son indépendance et fonderait sa propre meute. C’est ce que je m’imaginais durant le trajet.

Le froid était toujours aussi présent, glacial et vicieux. Mais, marcher dans la vallée, nous garantissais un léger abri aux bourrasques qui déferlaient aux sommets. Après quelques heures de marche, le village était en vue. Composé d’une dizaine de huttes faites de glace et de pierres, le lieu paraissait être sorti d’un autre temps. Un semblant de murets fait de roches délimitait son contour. Des totems rocailleux étaient érigés aux quatre coins, probablement comme symbolique de leurs divinités. En arrivant sur place, nous ne savions même pas si les habitants parlaient notre langue. Ils devaient être complètements coupés du monde ici. Le plus étrange, aucun signe de vie, personne dehors, aucun bruit ne se dégageait des cahutes.

« Ooooyyy ! Y’a quelqu’un ? » lança un des Marines.

Aucune réponse.

En pénétrant plus en avant dans le zigzag de pierre et de glace, nous discernions une légère fumée s’envolant d’une hutte beaucoup plus grande que les autres. Probablement celle du chef ou d’une personne importante de la communauté. Un léger bourdonnement commençait à se faire entendre depuis le même endroit. C’était rassurant, il y avait de la vie finalement.

Depuis l’entrée dans le village, le loup s’était calmé, il marchait au même rythme que moi, calé contre ma jambe. Mais il ne semblait pas serein, la queue entre les pattes. Je finissais par le prendre dans mes bras pour le rassurer. Pourquoi avait-il peur ? Etrange.

Arrivé devant la construction principale, un de mes camarades harangua les personnes supposées être à l’intérieur.

« Nous sommes de la Marine ! Sortez s’il vous plait ! »

Le bourdonnement que l’on entendait depuis quelques minutes s’arrêta. Après quelques secondes, l’épaisse peau de bête qui servait de porte s’écarta pour laisser apparaitre un groupe d’êtres humains, ma foi très particulier. Femme comme homme, ils avaient tous le crâne rasé, gardant simplement une bande de cheveux sur le dessus de leur tête. D’énormes fourrures leurs recouvraient le corps et lourdement armés de haches et autres armes artisanales. Cette vision nous fit tous reculer de quelques pas, par instinct de protection. Je restai, comme à mon habitude, un peu en retrait pour analyser la situation et prendre un maximum de recul.

Tout semblait se passer bien, et heureusement, il parlait notre langue. L’un de mes compagnons échangeait avec celui qui semblait être le chef de la tribu. Lui expliquant le but de notre présence ici, que nous avions besoin de savoir si tout se passait bien pour eux, s’ils avaient croisés des personnes étranges sur l’île, pirates ou autres. Apparemment rien de cela, ils vivaient en autarcie, et semblaient en communion parfaite avec leur environnement.

Mais toute cette histoire se gatta lorsque l’on aborda l’affaire du jeune loup. A la vision de la bête, tous les habitants levèrent leur arme en criant dans un dialecte inconnu.

« Que faites-vous avec cette bête de l’enfer ! Ces choses attaquent notre village depuis des générations ! Il doit être tué ! »

Je fis un bon en arrière.

« Jamais de la vie. C’est un jeune, vous ne le toucherez pas ! »

Voyons ma surprise, mes camardes m’entourèrent pour me protéger.

« Alors partez ! Partez d’ici très vite ou nous vous tranchons la gorge aussi ! »

Nous fimes alors demi-tour, laissant derrière nous la tribu enragée. Un affrontement de plus nous aurait été fatal. Le repli était la meilleure solution. Il fallait maintenant faire le chemin à l’envers, avec en plus, un jeune loup complètement excité à supporter.

« Qu’est ce qu’on va faire de toi ? Hein ? On va quand même pas te laisser là ? »

Le loup vint se frotter à ma jambe en poussant un espèce de ronflement.

« Doc, je crois que vous êtes bon pour l’adopter ! »

« Ahah apparemment pour lui c’est déjà le cas. »

« Arrêtez les gars. Je suis médecin, pas véto, j’y connais rien à ces bêtes là ! »


Les autres Marine se moquaient légèrement de moi.

« Mais il est si mignon dooooc.... »

« Pffff ! Ok ça va ! Arrêtez, on l’emmène et on verra par la suite ! »
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