Nom : Jefferson
Prénom : Andrew
Âge : La trentaine pointe le bout de son nez, lentement mais sûrement, pour ce plus si jeune homme de 28 ans
Lieu de naissance : Une petite île sans nom connu de South.
Race : Humain
Faction / Grade : Pirate
Métier/Rôle sur un navire : Il sait naviguer et gérer un navire. En général, il tient la barre et surveille le cap, mais aime pouvoir se bouger un peu et participer aux manœuvres. Dans tous les cas, il se considère comme maître bien qu'il ne puisse prétendre avoir de subordonnés sous ses ordres. A noter qu'il sait également jouer de la musique. Il a l'habitude de gratter sa guitare en fredonnant quelques airs plus ou moins connus, que les gens autour de lui reprennent le chant ou non.
But : En trouver un.
Surnom : « Anderson », contraction d'Andrew Jefferson. Certains le raillaient autrefois, du fait de son entêtement à se battre avec une rapière plutôt qu'avec une quelconque autre lame. Mais il n'a pas de véritable surnom ou titre qui lui colle à la peau.
Mer de départ : Grand Line
Capacité : Sabreur
Description Physique :Andrew est grand par rapport à la moyenne. Au niveau de la taille, il est considéré comme grand par rapport à la moyenne des humains normaux. Pas des grands humains, ces espèces de colosses qui peuvent dépasser plusieurs mètres. Il se contente de son petit mètre quatre-vingts dix, souvent renforcés par cette tendance qu'il a, à se tenir droit comme un « i ». Il garde toujours le dos raide, avec bien souvent un bras dans le dos, et l'autre le long du corps, prêt à saisir sa rapière pour se mettre en garde si le besoin s'en faisait sentir. Comme quoi les vieilles habitudes sont tenaces. Mais il ne s'en rend pas vraiment compte lui même.
Tout comme ce tic qu'il a, celui de passer continuellement sa main dans sa tignasse de cheveux blonds. Il en prend un soin tout particulier, négligeant le reste de sa pilosité. Il en résulte des résidus de barbe qui viennent s'imposer par moments, jusqu'à ce qu'il décide de les éliminer. Mais s'il prend toujours le temps de soigner ses cheveux, le reste ne suit pas. Sauf peut-être au niveau de ses ongles, qu'il se paie le luxe de garder un rien plus longs que ne le font les hommes en général. Ne lui demandez pas pourquoi, il n'en sait rien lui même. Pure coquetterie au final.
Pour ce qui est du reste. Il a rejeté toute forme de bijoux, ne gardant autour de son cou que sa petite chaînette en argent, au bout de laquelle pend une croix. Il la garde souvent sous ses vêtements, mais passe un temps fou à se palper le torse, recherchant juste le contact de sa croix à travers le tissu. En dehors de cela, il garde un aspect très neutre, sortant parfois son costume d'apparat. Mais uniquement pour les grandes occasions, il reste très sobre le reste du temps, préférant éviter les accoutrements trop chatoyants. Ou même tout ce qui est, à son goût, trop fantasque, comme les tatouages ou piercings. La seule « marque » que l'on puisse déceler sur sa peau restant, tenez-vous bien, celle de son bronzage.
Description Psychologique :A l'intérieur, Andrew est assez compliqué. Andrew est assez effacé. Il s'est noyé depuis longtemps. Il a perdu pieds au milieu de cet océan de pensées qui tempête dans sa petite tête. Il a été pédant. Il a été orgueilleux. Il a longtemps regardé les gens de haut. Car monsieur était riche. Monsieur était aisé. Monsieur avait des moyens. Il avait ce qu'il désirait, dès lors qu'il le désirait. Il était capricieux. Il était vénal. Il était de mauvaise foi. De mauvais caractère. Mais les années ont changé sa façon de voir les choses. Son ressenti s'est modifié. Le temps est venu s'abattre sur son caractère difficile, comme la mer vient s'abattre sur les rochers. Il aura fallu quelques années, mais ce qui était un gamin vantard et invivable s'est changé en homme posé, réfléchi. Sa vision des choses a changé. Elle s'est assombrie. Le ciel qu'il voyait autrefois si bleu est devenu grisâtre et morose. Lui qui se débattait comme un fou dans l'eau, cherchant à tout prix à garder la tête hors de l'eau. Lui qui avait planifié toute sa vie. Il a tout laissé tomber. Il a tout laissé s'écrouler. Et il s'est laissé noyer. Il s'est laissé submerger.
Et aujourd'hui, il a la tête sous l'eau. Il se laisse porter par le courant, tentant parfois de ressortir la tête de l'eau pour prendre une inspiration furtive. Il ne veut plus vivre. Il se contente d'exister. Il marche sans but. Il lui arrive de vouloir en finir. Il lui arrive de vouloir mettre fin à ses jours. Mais il n'en est pas capable. Alors il se redresse. Il se cache derrière son masque de mélancolie passive, et il marche droit devant lui. Il n'est plus animé par la petite étincelle du rêve. En lui a cessé de brûler la flamme de la volonté. Il n'est plus mû par rien. Il existe, au milieu de toutes ces personnes si vivantes. Il s'accroche aux branches dans sa chute, les sentant se briser entre ses mains. Il laisse la tempête l'emporter, sans pouvoir s'accrocher aux épaves. Il porte le fardeau de son désespoir. Il porte ce poids. Ou du moins ce vide oppressant, qui lui broie les entrailles et qui a fait sombrer son cœur. Il transporte cette impression que rien n'a de sens. Il ne ressent plus rien que de la tristesse. De la mélancolie. Des regrets. Des remords. Et il se cherche. Il cherche une raison de continuer à endurer. Il cherche un raison pour continuer à se tenir droit, sans courber l'échine.
Alors il s'est raccroché à ce semblant d'espoir qui se trouvait à portée. Il s'est accroché à la croix. Il a levé la tête en tentant de voir le ciel, sous cet océan de désespoir où il s'est noyé. Il a tenté d’apercevoir une lumière de salut. Et il prie. Il prie, pour que si un dieu existe, qu'importe lequel, qu'importe le prix, celui-ci l'entende et l'exauce.
Histoire :Il sent le canon sur sa tempe. Il sent la main hésitante, et le tremblement léger qui en résulte. Il serre les dents, les yeux embués de larmes. Il se crispe. Il resserre sa prise sur la crosse du revolver. Pourquoi ? Pourquoi est-ce qu'il n'y arrive pas ? Il crispe son doigt sur la détente. Il tremble de plus en plus. Il baisse la tête, honteux. Il n'y arrive pas. Il n'y arrive décidément pas. Et il relève un rien les yeux, voyant dans le miroir ce reflet. Le reflet de ce visage honteux, confus, tout juste pathétique. Et il tire. Bang. Accompagné d'un bruit d'éclats cristallins. Il tremble, laissant son bras retomber, alors que l'arme lui glisse entre les doigts. Et il porte son autre main à son torse, allant chercher la petite croix qui pend à son cou. Il palpe le tissu quelques instants avant de sentir la forme se dessiner sous ses doigts. Il resserre sa prise dessus, recueillant le petit bijou au creux de sa main, le serrant assez fort pour en faire blanchir ses jointures.
Il ferme les yeux, priant en silence. Il laisse les images refaire surface. Il laisse les souvenirs envahir son esprit. Il se revoit. Courant à travers les ruelles, à peine âgé de quelques années. Il courrait avec son larcin entre les mains. Quelques pommes récupérées sur un étal. Un vol mineur, mais un vol malgré tout. Puis quelques années plus tard, adolescent. Insouciant. Un peu plus mûr, mais refusant de voir les responsabilités qui ne tarderaient pas à lui tomber dessus. Il rêvait de prendre la mer. De s'engager dans l'armée. De devenir un grand amiral. Lui qui était de bonne famille, tout cela devrait être simple pour lui. Mais non. Les choses avaient évolué différemment. Il avait vieilli. Il avait grandi. Il avait vu pas mal de choses déplaisantes. Il avait vu la corruption des soldats. Il avait vu à quel point il était simple de se faire une place moyennant un peu d'argent. Il était monté en grade à une vitesse fulgurante, mais avait fini par se rendre compte de l'opinion que les gens avaient de lui. Il avait finit par voir l'image qu'il renvoyait. Lui qui voulait être un grand soldat. Lui qui voulait être un héros. Il n'était vu que comme un « fils de. ». Il n'avait pas de nom. Il n'avait pas d'identité propre. Il était enfant d'untel, qui avait fait sa place par l'argent de ses parents. Lui qui s'était entraîné si dur. Qui avait tant pratiqué dans l'optique d'exceller à l'épée, pour manier sa rapière au mieux. Sa rapière, néanmoins achetée grâce à l'argent de sa famille.
Alors il avait laissé tomber. Il avait abandonné ses projets. Il avait laissé le temps passer, ruminant sa déception. Puis le drame était survenu. Une bande de pirate avait accosté sur leur île. Ils avaient été déployés pour défendre les civils. Et il n'était arrivé à rien. Lui qui n'avait jamais vécu de véritable bataille. Il avait vu la population se faire décimer. Et il n'avait pas su réagir. Il n'avait pas su mener ses troupes. Il avait été blessé, mais tous autour de lui agonisaient ou mourraient. Il était perdu. Hagard, au milieu du champ de bataille. Il n'était qu'un vaisseau sans maître, qui errait en éradiquant les pirates qu'il croisait, voyant parfois même des soldats dépouiller les corps sans vie des civils. Où était l'héroïsme ? Où était la justice ? Il était perdu.
Tout ce pour quoi il voulait oeuvrer ? Il ne savait même plus ce qu'était le projet de base. Il était juste un sale gosse de riche, rêveur et refusant de se préparer à affronter la réalité. Et cette dernière lui était tombée dessus avec violence, le forçant à accuser le choc, finissant par le mettre à genoux. Il avait perdu de vue ses objectifs. Ses rêves étaient brisés. Il ne savait plus quoi faire. Et depuis, rien n'avait changé. Il n'avait plus d'objectifs. Plus de but à sa pauvre vie. Il avait quitté l'armée, allant se réfugier chez lui pour réfléchir. Pour essayer de trouver des réponses à ses questions. Sans succès. Il continuait à se lever chaque matin. Il se maintenait envie, plus par habitude, par automatisme, que par envie. Il vivait en évitant les créanciers, jetant quelques billets au visage des huissiers, refusant tout contact avec l'extérieur. Il s'était enfermé dans sa solitude. Dans sa tristesse. Dans son désespoir. Et il avançait, sans rien voir à l'horizon. Sans se décider sur quoi faire demain. Sans savoir ce qui pourrait l'aider. Sans plus savoir comment rêver.
Alors il a vogué sur tout South Blue. Il a parcouru tout South Blue à la recherche de l'inspiration. De l'illumination divine. Sans succès. Il a laissé sa trace dans de nombreuses tavernes derrière lui, notamment pour de nombreux impayés. Mais rien de vraiment condamnable. Ses actes les plus ignobles survirent lors de sa rencontre avec Simeon. Il pensait que cet homme l'amènerait à une révélation. Alors il l'avait suivi. Dans ses kidnappings et ses sacrifices. Sans qu'aucune lumière ne vienne caresser son esprit. Alors il l'avait quitté. Pour reprendre son chemin. Seul de nouveau. Et il était arrivé sur Grand Line. Il était arrivé dans ce bouge, où il venait encore d'échouer à en finir.