Finalement, après quelques petites péripéties, nous avions réussi à faire réparer notre navire. Nous avions même provisoirement récupérer un passager supplémentaire. Non pas qu'il s'agisse d'un nouveau membre d'équipage, mais plutôt d'un compagnon de route. Même si le mot « compagnon » est peut être un peu être ici un abus de langage. Mais une chose est sûr, nous faisons belle et bien cap dans la même direction. Enfin, nous étions sur le même navire, un petit détail au final, mais qui je pense, sur la mer, a son influence quand aux personnes prenant ensemble ou non, la même direction. Mais je divague, et non je n'écrirais pas vague comme me le susurre Volesprit... Merde, je me suis fait avoir comme un bleu. Elle se met alors à rire, un rire qui semble attirer quelques mouettes. Il faut dire que j'aime me mettre sur le font, adosser à un des mâts, un peu en hauteur pour écrire...

La prochaine étape notre voyage est la petite île de Mutaïto. Mais avant d'arrivé à bon port, nous avons essuyé une attaque d'un groupe de pingouin laineux albinos géant. Des oiseau plutôt étrange, il s'agit en effet, de pingouin, tout ce qu'il y a de plus normaux. Si on excepte leur gigantisme, les plus gros individus pouvant aller jusqu'à quinze mètres de haut, et aussi le fait qu'il soit aussi poilu que les habitants de l'île du Portugéche. Qui serait couvert, dit on, d'environ cinq ou six mètres de poils, sur tout leur corps. Autant dire qu'on dirait Machin, un petit nouveau qui n'est pas resté longtemps dans les fossoyeurs, mais qui devant sûrement venir de là. Enfin bref, tout ça pour dire que nous avons dû jouer des coudes pour empêcher les pingouins d'attaquer notre navire. Les coups de bûches de Carl, se sont avéré plutôt utile il faut le dire.

Nous avons donc fini par atteindre la petite île que le pose indiquait. Une île un peu plus riche que la dernière que nous avons visité. Mais nous étions encore loin des grands et puissant royaumes, membres de la rêverie. Une île vivant du travail de ses ressources, de la terre et ses bienfaits. Minerai, bois et agriculture. Nous avons donc accosté dans le port, de pêche visible à en juger par l'odeur prenante de poisson qui emplissait tout et qui ne voulais pas nous lâcher. De même que par l'imposant quantité de mouette présente dans les alentours. Volesprit en jubilais, elle aimait les oiseaux. Elle leur parle... C'est l'ombre d'une harpie, je suppose que ça doit marcher comme avec les homme-poissons. Un jour je mènerais des recherches sur cette créature et peut-être même sur ce qu'est devenu le corps d'origine de ma voix...mes voix.

Il n'y avait aucun pavillon de la mouette flottant haut sur l'île. Une information importante, l'île ne faisait donc pas parti du gouvernement mondial, du moins directement. On ne risquait pas de voir débarquer les mouettes, profitant de la proximité de Clam Belt et des mers bleues pour faire de rapides incursion et arrêter les équipages débutants ou trop confiants. Nous nous sommes donc amarrés. Et rapidement, les choses se sont rapidement mis en place. Otton s'était porté volontaire pour aller s'occuper du ravitaillement et Charly devait vérifier le navire après que nous ayons croisé les pingouins. On ne sait jamais, il n'y avait pas trop d'avarie visible, mais une faiblesse dans la coque qu'on ne voit pas et le naufrage est vite arrivé. Un menuiser soigneux que ce Charly.

Ainsi, le reste de la clique, c'est à dire moi, Daryl et notre blondinet d'invité, Carl, avons pris la route de la taverne. Devisant tranquillement, du moins pour les autres, j'avais commencé à apprendre à Drake les bases de mon langage des signes, mais ce n'était pas probant et il comprenant systématique à côté quand je voulais lui dire quelque chose. Nous en avons encore pour quelques temps avant de pouvoir converser. Au détour d'une rue, avant d’apercevoir le panneau de la taverne, au nom étrange de « l'empire masquée », j'ai vu porté sur un petit panneau de bois, des avis de recherches, dont celui de l'homme glaçon et du miens, j'ai donc, après avoir attiré son attention en tapotant sur on épaule, montré à mon capitaine ce petit poster à son effigie d'un signe de la tête...

Le petit poster avait fait frémir de joie le jeune loup. Il est vrai que c'est toujours amusant de voir sa prime monter ou de voir la marine vouloir notre peau. C'est nettement moins amusant quand ils mettent tout ça en pratique. J'ai vu la cruauté dont ils peuvent faire preuves pour faire tomber les têtes les plus primés quand ils en ont l'occasion. C'est comme ça qu'ils ont eu le capitaine... Enfin, j'étais loin d'être autant expressif que le chef de la meute, ainsi, je n'étais moi même primé qu'à cinq millions de Berry contre les vingt de Daryl. J'aurai peut être glissé les avis de recherche dans entre ses pages si j'ai réussi à mettre la main dessus et peut être vous les tenez là, devant vous. Et les suivants, ou celui qui ont signifiés notre arrêt de mort... C'est le problème que j'ai rencontré en écrivant. Je ne sais jamais si je serais de retour pour finir mon histoire et je n'ai personne à qui la confier.

Ainsi nous sommes entrés de suite dans la taverne. Et Daryl a été déçu en voyant la tête de la serveuse. Non qu'elle soit moche non. Loin de là à vrai dire. Mais, elle était pire que moche, elle était d'une banalité affligeante. On ne l'aurait pas remarqué dans une foule, même en la bousculant. Elle savait par contre, contrairement à moi, donner de la voix et a rapidement signifié son mécontentement devant les réclamations bruyantes du louveteau. Il est vrai qu'il est parfois assez exaspérant dans une taverne, avant ou après avoir commencé à boire. Mais bon, ce n'est rien comparé au combat d'ivrogne que se livrait Qu'un-oeil et Gobelin à la grande époque. Ils ont failli détruire une ville entière à moment, le capitaine leur a passé un de ses savons, on a tous cru qu'il allait les passer par dessus bord. Mais bon, ils ont quand même pris un mois de corvée de latrine, chacun !

Et notre invité à aussi joué son rôle dans notre arrivé mouvementé dans la taverne. Volesprit lové, comme un chat, sur mes genoux, j'ai laissé faire, poussant un grand soupir de dépit et regardant Daryl désabusé devant tant de bêtise. Il venait pratiquement d'agresser la serveuse, qui s'était rapidement sauvé sans demander son reste, dans l’arrière boutique. Putain de bleu ! Quand on veut foutre la merde dans un débit de boisson, il y a plusieurs règles à respecter ! Et prenait en de la graine, vous qui me lisez ! Premièrement, il faut d'abord attendre d'être servi, sinon, on peut se caler notre chopine derrière l'oreille ! Deuxièmement, toujours s'assurer de voir les videurs ou autre employer de taverne pour par se retrouver déborder involontairement, et enfin, s'assurer que le quartier soit assez miteux pour que la garde de la ville ou éventuellement les mouettes ne ramène pas leur bec puant ici ! Quand il est revenu s’asseoir, la petite blette zombie s'était mise sur la table, debout sur ses pattes arrières, les pattes de devant croisé, prenant la parole d'une voix semblable à celle d'une mère prête à passer un savon à son jeune con de fils. Je ne sais pas si elle choisi ses voix mes...

« - Dit moi, t'es vraiment con ou tu le fais exprès blondinet ? Une pièce qu'un gros videur bien costaud va venir t'enfoncer ta pièce par une autre orifice... Enfin c'était peut être le but rechercher ! »

Et la petite créature venait de gagner son paris. Ainsi, en entendant la porte du fond s'ouvrir comme si on venait de lui donner un énorme coup de pied, venait de tendre sa patte avant vers Carl. Elle n'en perd pas une celle là ! C'est ainsi que les individus du service d'autre se sont dirigé vers notre table, dans l’indifférence la plus total ou presque. Il semblait voir un regard posait sur nous dans mon dos, Daryl devait voir de quoi il s'agissait, peut être avait-il également remarqué de quoi il s'agissait. Je lui ai alors demandé d'un rapide signe de tête, si on devait leur faire leur fête ou se la jouer cool...