Nom : /
Prénom : Kahogâ
Âge : 20 ans
Lieu de naissance : Mithridate, Grand Line.
Race : Humain
Faction / Grade : Civil
Métier/Rôle sur un navire : Kahogâ est un " Ranger ". Les rangers sont plus généralement des explorateurs spécifiques à l'île de Mithridate. Leur rôle consiste à voyager dans le monde entier, de découvrir de nouvelles terres, d'accomplir des hauts-faits, de trouver des trésors, de devenir un guerrier de renommée mondiale, de mettre la main sur de nouvelles espèces d'animaux ou de plantes, de remédier à des conflits, ou d'arrêter des malfrats. Les rangers ont ainsi une totale liberté de mouvement, cependant tout ce qu'ils accomplissent ou découvrent, se fait au nom du Roi de Mithridate. En dehors de ce " métier ", il a des compétences de médecin.
But : Affronter et vaincre la plus puissante créature du Nouveau Monde, et ainsi renouveler l'exploit de Zangerstein dit " l'Homme qui a la force de Dieu ".
Surnom : Chien Fou
Mer de départ : Grand Line
Capacité : Ryûgen Dageki : Style des 999 Dieux Dragons. Il s'agit d'un art martial dit " mythique " et donc pratiqué dans des temps très reculés. Il n'existe plus qu'une seule école du Ryûgen Dageki, et elle se situe sur Mithridate, l'île natale de Kahogâ.
Description Physique :Kahogâ est un jeune homme vigoureux, trapu, et costaud. C'est le moins qu'on puisse dire puisqu'il pèse pas moins de 82 kilos pour 1 mètre 75. Son corps est un concentré de muscles, d'os solides, d'articulations parfaitement bien rodées, idéales pour le combat à mains nues. Et c'est ce qu'est exactement Kahogâ : un spécialiste du combat au corps à corps. Son visage est pourtant plutôt rond et sympathique. Ses énormes sourcils sont souvent sujets à toutes sortes de moqueries, mais peu importe, Kahogâ sait passer outre. Ses cheveux sont courts, blonds et hérissés, probablement le seul trait physique remarquable chez lui. Quant à son style vestimentaire, il reste relativement simple. Il porte toujours des t-shirt noirs très serrés contre lui, sur lesquels sont inscrits des kanjis blancs, souvent associés à l'enseignement de l'école Ryûgen Dageki qu'il a subi étant plus jeune. Il arbore des pantalons souples et élastiques pour se livrer à des combats dans n'importe quelle circonstance. L'objectif est d'être à l'aise pour pouvoir se battre dès qu'il est en danger. En tant que ranger, il se trimballe sans cesse avec une sacoche dans laquelle se trouve tous les instruments nécessaires à son périple. Se trouve à l'intérieur son précieux carnet dans lequel il rédige son journal de voyage qu'il doit rendre à son souverain une fois rentré de son périple, sous peine de mise à mort par écartèlement.
Description Psychologique :Kahogâ est un garçon plutôt silencieux, discret voire timide. Il n'aime pas se faire remarquer, et se fait discret dans la foule. Pas de grandes frasques idiotes, il préfère la raison, la réfléxion et bien entendu la diplomatie. C'est un grand curieux. Il est avide de découvertes, de trouvailles, en tant que Ranger, il désire garder le monopole de la découverte de trésors. C'est pour ces derniers qu'il se trouve en directe concurrence avec les pirates. Il les apprécie moyennement puisqu'il les considère comme des fauteurs de troubles qui sèment le chaos en toute impunité. Mais il ne les déteste pas foncièrement, du moment que ces derniers ne lui cherchent pas des noises. En revanche, il est complètement opposé aux révolutionnaires. En tant que citoyen du royaume de Mithridate, il est un monarchiste convaincu. D'autant plus que les révolutionnaires sont responsables de la mort de son meilleur ami. Kahogâ existe en tant que Ranger et pour rien d'autre. Son but est de découvrir, explorer, se battre et accomplir sa mission pour son souverain. En tant que ranger, il peut agir de concert avec des chasseurs de primes ou le gouvernement à condition qu'on le paie. Il lui est même arrivé de faire équipe avec des pirates dans le cas de chasse au trésor. Quand Kahogâ se lance dans la bataille, il devient très violent. Le combat est avant tout un art comme un autre, avec sa philosophie et dans lequel même la plus banale des techniques exprime sa propre histoire.
Histoire :Le monde que nous connaissons n'est autre que l'infime noyau se trouvant à l'intérieur de l'au-delà inaccessible pour les mortels : le Monde Cosmique, disait l'haruspice du village. Lors de la création de l'univers, le Grand Un qui ordonnait création et destruction, décida d'envelopper le Monde de Sang (notre monde), du Monde Cosmique afin d'en préserver l'intégrité. Afin de protéger chacun des deux mondes, il mit au monde ses deux fils jumeaux : Aristagoras le Dragon Cosmique et Zénéis le Dragon de Sang. Ces deux gardiens avaient pour mission de protéger leur royaume respectif, et ainsi lutter contre le chaos car survie d'un monde dépendait de l'autre. Les frères dragons, devenus les seuls êtres vivants, adoptèrent chacun une attitude différente dans leur monde. Aristagoras le Cosmique, profita de la lumière infinie, du repos, de la quiétude, et de la méditation pour ainsi renforcer son esprit et son âme. Zénéis, pris d'un profond ennui car son monde était à l'abri de la Lumière Cosmique, se décida à sculpter les montagnes, à créer les océans, à inventer la végétation, et à peupler ce qu'il venait de modeler. Lorsqu'il eut terminé son ouvrage, il se mit à rêver du Monde Cosmique pour que son royaume puisse bénéficier de la lumière éclatante du Grand Un.
Jaloux de son frère, Zénéis entra en guerre contre Aristagoras. Le conflit pris le nom de " Guerre Draconique Originelle ". La guerre fratricide dura près de deux millénaires, sans qu'aucune fin ne se profile. Le Dragon Cosmique combattait par la force de l'esprit grâce à ses méditations, le Dragon de Sang combattait par sa force physique qu'il avait obtenu en modelant son royaume. Finalement, ce fut Aristagoras qui finit par vaincre Zénéis.
Vint alors l'heure du procès contre le Dragon de Sang. Il fut amené devant son père, le Grand Un, qui devait donner sa sentence. Mais le Grand Un aimait ses fils autant l'un que l'autre. D'autant plus qu'Aristagoras allait être bouleversé par la mise à mort de son frère. Le Grand Un, dans sa grande clémence déclara alors qu'il n'y aurait pas deux dragons, mais mille. Ces derniers formeraient alors le Millénium, les protecteurs du Monde Cosmique et du Monde de Sang. Aristagoras demeura seul maître de son royaume qui lui avait été attribué. Quant à Zénéis, son corps fut séparé en 999 morceaux, qui chacun devinrent un dragon avec sa propre personnalité, sa propre volonté. Ce procédé permit de ne plus jamais voir le déclenchement d'une nouvelle guerre draconique. Les 999 Dragons de Sang (qui furent par la suite surnommés les Dieux Dragons), poursuivirent chacun de leur côté l'achèvement de l'œuvre de Zénéis, ce qu'ils furent autrefois.
Depuis tout petit, Kahogâ était fasciné par les récits mythologiques que lui racontait l'haruspice, chaque vendredi soir devant lui et tous ses camarades. C'était un enfant unique, issu du milieu populaire du glorieux royaume de Mithridate, une île affiliée au gouvernement mondial, mais qui entendait faire entendre sa voix et son autorité. Car à Mithridate, c'était une existence spartiate qu'on menait. Dès le plus jeune âge on était soumis à diverses évaluations, compétitions, qu'elles fussent mentales ou physiques. Plus on échouait, plus les portes se fermaient pour l'avenir. Ainsi, si à six ans on échouait à ses premiers examens, on était condamné à devenir un simple paysan. En revanche, si tout était remporté comme prévu, on pouvait accéder à la noblesse.
Les classes sociales étaient de ce fait jamais fixes. Elles relevaient beaucoup plus d'une sélection naturelle exacerbée et d'une méritocratie très sévère. Le rêve de chacun était d'accéder à la noblesse, le meilleur moyen de s'enrichir, de voir s'octroyer des terres, des richesses et du prestige. Et être riche était le seul moyen d'assurer un procédé d'anoblissement de ses enfants dès la naissance sans que ce dernier ne soit soumis aux examens qui jalonnent la vie des mithridiens.
Kahogâ se voyait déjà aux côtés du roi, à vivre dans le Palais de Platine. Comme tous les enfants rêveurs de son âge. Il n'y avait guère de place pour l'amitié dans la formation des citoyens du royaume. Réussir, survivre étaient les seuls mots d'ordres. Il fallait surpasser les autres et se surpasser soi-même avant tout. Mais à l'intérieur de lui, il désirait redorer le blason familial pour ainsi dire. Si son père n'était pas un simple fermier, c'est parce qu'il avait été un Ranger. Les rangers. Voilà une institution qui faisait la renommée de l'île dans le monde entier. L'ordre des rangers était en quelque sorte héritier des traditions chevaleresques antiques, mais en plus modernisé et plus exploité. Il ne s'agissait pas de rendre hommage au seigneur et de le servir au combat quand ce dernier le réclamait. Non. Le Ranger était investi d'une mission personnelle qu'il devait accomplir au cours d'un voyage qui pouvait durer plusieurs années, plusieurs dizaines d'années même, et bien plus. Nombre d'entre eux avaient péri au cours de leurs voyages, et les Rangers qui étaient parvenus à mener à bien leur missive étaient anoblis à leur retour. Leur voyage se faisait au nom du roi, et leurs découvertes, leurs exploits revenaient de droit au royaume.
Le père de Kahogâ n'avait pas eu cette chance, lui. Il répondait au nom de Vallès, et était revenu il y avait seulement deux ans de son voyage de Ranger. L'aventure s'était soldée en échec étant donné qu'il avait perdu sa jambe à cause d'une horde de pirate. N'ayant pas pu atteindre son objectif personnel, à savoir ramener une plante capable de guérir toutes formes du virus de la grippe, il manqua l'anoblissement, mais sa condition ne fut pas pour autant misérable. La mère de Kahogâ, elle aussi Ranger, n'avait plus donné de signe de vie après son départ il y avait treize ans, lorsque Kahogâ était âgé de deux ans.
Pendant longtemps l'enfant avait été élevé de ce fait par ses grands-parents en attendant le retour de son père et de sa mère. Le premier était revenu au bout de treize ans de périple, avec une jambe en moins, la seconde était quelque part dans ce vaste monde. Vallès conserva une attitude relativement aigrie et froide après son retour, et il entretint peu de rapports avec son fils. Il lui avait simplement mis en garde au sujet de son projet de devenir Ranger : le Monde est cruel. Mais qu'importait, l'adolescent de 15 ans grandissait, et voulait toujours réussir, accomplir de grandes choses. Il travailla dur, s'entraina dur pour obtenir un mental d'acier et un corps digne des plus grands athlètes. Arrivé à ses seize ans, il se présenta à l'inscription pour passer l'examen des rangers. C'était un examen très difficile, et à vrai dire, le taux de réussite était inférieur à 10%. La plupart étaient recalés, même les adultes aguerris. Cependant, Kahogâ avait deux ans pour préparer cet examen, et il décida donc d'agir en conséquence. Nombre de candidats se mettaient alors à suivre un entrainement musclé aux armes, notamment au sabre, au fusil, au corps à corps. Il fallait également une culture générale très solide. Kahogâ avait déjà réfléchi au cursus qu'il allait prendre pour obtenir son diplôme, et il était risqué. Il prit la voie la plus dangereuse qui s'offrait à un garçon de son âge : celle de l'école Ryûgen Dageki.
Ryûgen Dageki. L'école légendaire de Mithridate qui accueillait en son sein des guerriers du monde entier. L'entrainement était réputé si intensif, qu'il arrivait que certains initiés mourussent d'épuisement. Ici, tout le monde connaissait la légende de cette école mythique. Il y avait plus de 4000 ans, un guerrier du nom de Zangerstein voyagea dans toutes les mers du globe. Il affronta tous les ennemis possibles et inimaginables. Des hommes, des animaux, des créatures, des monstres, des divinités. Sur le Nouveau Monde, il tomba néanmoins sur un monstre géant nommé Scylla. Une chimère de la taille d'un colosse, qui pouvait réduire une île en poussière d'un coup de griffe. Zangerstein tenta de se mesurer au monstre mais avant qu'il n'ait pu faire quoi que ce soit, il se fit mettre au tapis. Il manqua d'y perdre la vie et voyait là un défi digne de lui. Il se mit alors en tête d'apprendre toutes les techniques de combat du monde, mais rien n'y fit. Au bout de cinq combats, Scylla demeurait invaincu. Zangerstein tenta le tout pour le tout, gravit la montagne la plus haute du monde et appela à son secours le Millénium. Les 999 Dieux Dragons arrivèrent, et laissèrent l'homme tenir audience. Touchés par son appel à l'aide, ils proposèrent d'enseigner chacun une technique. L'apprentissage prit 999 jours, et une fois la chose faite, Zangerstein redescendit sur terre pour mettre à profit son entrainement divin. L'affrontement face à Scylla dura plusieurs jours, mais finit par s'achever une bonne fois pour toutes. Zangerstein venait de vaincre le monstre le plus puissant du monde. A sa renommée déjà mondiale, s'ajouta une légende d'ordre divine sur les exploits de Zangerstein. On le surnomma " l'Homme qui a la force de Dieu ". Zangerstein se rendit sur l'île de Mithridate qui n'était encore qu'une terre vierge. Il y installa son école qu'il nomma Ryûgen Dageki. Une école qui lui permit d'enseigner les 999 techniques des Dieux Dragons aux plus méritants et aux plus valeureux. Car l'entrainement était rigoureux pour ne pas dire inhumain. Au fil des années, villes et villages se développèrent autour de la légendaire école, peu à peu, l'île muta en un véritable lieu de la civilisation humaine.
Lorsque Vallès apprit que son fils avait l'intention d'être initié au Style des 999 Dieux Dragons, il refusa catégoriquement. En soi, concourir à l'examen des rangers était suicidaire. Mais en plus de cela tenter d'apprendre le Ryûgen Dageki … C'était la mort assurée. Une discussion vive se déroula entre le père et le fils. Quel était le véritable objectif de Kahogâ ? Le jeune homme n'avait qu'un désir : renouveler l'exploit de " l'Homme qui a la force de Dieu " mais pour le royaume. Prouver ainsi la supériorité de cette île aux yeux du monde. Kahogâ était déterminé, et le désaccord de son père n'allait rien changer. Il gravit le Mont d'Opale et se hissa jusqu'au lieu tant convoité.
Le maitre des lieux était Maitre Lee. Le nombre d'initiés s'élevait au nombre de cinq, et tous étaient plus âgés que Kahogâ. Lorsque l'adolescent se présenta au maitre, ce dernier éclata de rire et affirma que jamais il ne pourrait maitriser la moindre technique du Style des 999 Dieux Dragons.
L'épreuve d'admission dans cette école était simple dans les faits : ramener un edelweiss. Une fleur des montagnes. Sauf que sur l'île elle était excessivement rare, et se trouvait sur les sommets les plus inaccessibles, là où l'homme ne posait jamais le pied. En vérité, c'était une épreuve surhumaine. Autant chercher une aiguille dans une botte de foin. Tous les potentiels élèves étaient en ce moment-même en train de chercher une de ces fleurs quelque part sur un sommet enneigé. L'abandon était déclaré lorsqu'on redescendait la vallée vers la civilisation. En d'autres termes, il était nécessaire de savoir survivre dans un milieu naturel le temps de mettre la main sur la plante. Kahogâ salua le maitre et parti immédiatement à la recherche de l'edelweiss. Il y avait actuellement pas moins d'une cinquantaine de concurrents éparpillés dans toute la chaîne montagneuse, en train de vivre à la dure pour trouver la fleur. Toutes les règles étaient permises. Certains des potentiels élèves se plaisaient à blesser ou tuer ceux qui se manifestaient comme étant des rivaux. L'avantage d'un jeune homme comme Kahogâ, c'était que peu de ces adultes prenaient au sérieux la menace qu'il incarnait. Grave erreur. Pendant qu'ils se livraient à une chasse mutuelle, Kahogâ avait pu se construire une cabane dans les arbres, il avait pu se fabriquer un minimum d'outils. Plutôt incroyable pour un adolescent à la fleur de l'âge, me direz-vous, mais il s'agissait du minimum syndical à savoir pour un mithridien. L'éducation comprenait des disciplines comme la survie, la chasse, ou la pêche. Gardons en tête qu'à Mithridate, on cultive l'art d'élever une élite, la crème de la crème.
Pendant trois mois, Kahogâ vivait en pleine nature, face à des animaux sauvages dont il réussissait à leurrer pour échapper à leurs griffes, aux aléas de la nature, et surtout à ses " camarades ", qui avaient compris depuis le temps qu'il était un sérieux concurrent. Certains des candidats étaient dans ces montagnes depuis plusieurs années. Ils s'étaient très clairement endurcis mais n'avaient toujours pas trouvé d'edelweiss. Sans nul doute qu'il s'agissait des plus dangereux énergumènes. Un matin, Kahogâ trouva sur le sol un cadavre frais. Celui d'un homme d'une trentaine d'années, dévoré vivant par les loups vu les blessures qui recouvraient son corps. Une erreur de débutant : tout le monde savait qu'il ne fallait pas se promener la nuit dans les montagnes à cause des meutes de loups. Néanmoins tout indiquait sur le corps de l'inconnu qu'il était un vétéran de cette chasse à la fleur. Fourrures, outils usés, matériel de fortune mais néanmoins sophistiqué … Pourquoi sortir en pleine nuit ? Il savait que les loups rôdaient pourtant. Le jeune homme analysa les traces laissées dans la neige, et remarqua alors que la victime n'était pas seule. Quelqu'un l'avait suivi et s'était enfui. Un meurtre camouflé ? Non, l'homme était tombé sur place. Il était plus probable qu'on l'avait assommé et laissé pour mort dans le froid et entre les crocs des loups. Pour lui dérober quelque chose ? Mais oui.
Kahogâ se mit à sprinter. Jamais il n'avait couru ainsi, et il savait pourquoi il faisait cela. La seule raison pour laquelle cet homme se serait risqué à se balader de nuit était … l'edelweiss !! Mais on lui avait subtilisé la plante. Les traces du voleur se dirigeaient droit vers les vallées du contre-bas, vers l'école. Les doutes du jeune homme furent confirmé lorsqu'il remarqua de nouvelles traces apparaitre. D'autres le prenaient en chasse. Autrement dit, la partie allait être serrée et diablement dangereuse. Lorsque la neige commença à se faire rare, Kahogâ entendit des cris. Il se rapprocha de leur lieu d'origine et tomba sur un spectacle effroyable. Une véritable bataille. Une vingtaine d'hommes, de femmes, de vieillards, armés de bâtons, de lances rudimentaires, de haches primitives, tous emmitouflés dans des peaux de bêtes. Plusieurs corps jonchaient le sol, le sang s'écoulait en contre-bas. Le chaos. Une telle horreur ne pouvait être réelle. Tout cela pour une fleur ? Ils étaient devenus de véritables animaux sauvages à force de rester seul en ce lieu. J'attendis que la bataille se calme. Finalement, il ne restait qu'un seul survivant. Un véritable géant, recouvert de sang, le corps planté par des dizaines de surins, tenant dans sa grosse main, une petite fleur blanche. Il souffla, et tomba, épuisé par ses blessures. C'était le moment. Kahogâ bondit en l'air, fusa vers le géant, lui arracha l'edelweiss des mains, et poursuivit sa course en contre-bas. Pas le temps de voir si on le suivait, pas le temps de s'attarder. Il avait la plante, il pouvait entrer à l'école. Et c'est ce qui arriva.
Le maitre fut très étonné de voir Kahogâ ramener l'edelweiss au sein du dojo. Mais qu'importait, il avait réussi l'épreuve, et il le Ryûgen Dageki allait lui être enseigné. Ce fut un apprentissage extrêmement chaotique, mais qui se révéla être d'une richesse incroyable pour le jeune homme. Sa force s'en retrouva décuplée, il apprit l'art de la concentration, de l'étude et de la méditation. Sans oublier bien sûr les techniques meurtrières qui avaient élevé un aventurier au rang de " l'Homme qui a la force de Dieu ". Néanmoins, avec le temps beaucoup des techniques avaient été perdues avec le temps et les guerres. Des parchemins écrits par la main de Zangerstein, il en restait moins de la moitié. En d'autres termes, il ne restait qu'environ 400 techniques des 999 d'origine. Qu'importait, il était déjà difficile d'en maitriser une dizaine, alors 999 ! Kahogâ saisit alors la force de Zangerstein. On lui enseigna les bases ainsi que quelques techniques. Ces dernières nécessitaient un entrainement hors du commun et un psychique inébranlable. Lee fut satisfait de l'enseignement qu'il avait donné à son plus jeune élève. Le vieux maitre offrit alors un carnet dans lequel il répertoria les 422 techniques de l'école. Ce carnet allait être utile pour le garçon, s'il venait à devenir ranger. Il allait devoir apprendre par lui-même les techniques du Style des 999 Dieux Dragons. D'ailleurs, son surnom au sein de l'école fut le " Chien Fou " à cause de son entêtement et de son caractère de cochon.
Dix-huit ans. Il se présenta à l'examen des rangers. Il était bel et bien le seul parmi les candidats à avoir bénéficié de l'entrainement de l'école Ryûgen Dageki. Cette année, trente participants furent comptés au total. Kahogâ était content et il avait bien raison. Son entrainement de ces deux dernières années avaient fait de lui une parfaite arme. L'examen se divisa en trois épreuves. Deux individuelles et une collective. La première était une sorte de questionnaire de culture générale, mais à un niveau extrêmement précis sur les royaumes de Grand Line, les institutions gouvernementales, l'Histoire en général, la géographie, la science ect … La seconde épreuve était une série d'énigmes très difficiles que le jeune homme réussit in extremis. Tous ceux qui avaient échoués furent recalés. Les dix-sept candidats restants, durent se livrer à un espèce de tournoi. Le vainqueur avait droit à coup sûr à son diplôme de ranger. Quant aux autres, seuls trois d'entre eux pouvaient être choisis. Ils étaient donc choisis par un jury, et plus longtemps on restait en lice, plus on avait de chance de démontrer son talent au combat pour être sélectionné. Kahogâ termina en demi-finale face à un expert du fouet, mais fut satisfait de sa prestation. Les juges également, impressionnés comme toujours par le Ryûgen Dageki. Le jeune homme fut donc un des 4 candidats à recevoir son diplôme de ranger tant attendu.
Une fois ce dernier en poche, il alla prêter serment devant son roi. Ainsi, il annonça au souverain quel allait être sa mission, la raison de son voyage. Il lui promit de lui ramener la tête du monstre le plus puissant du Nouveau Monde. Et qu'à son tour, il allait être nommé " l'Homme qui a la force de Dieu ". Le roi valida la mission, Kahogâ était donc libre de partir quand il voulait pour découvrir le monde au nom de Mithridate, son royaume bien-aimé. Il fit ses adieux à son père, ce qui fut un déchirement, et partit à bord d'un navire du royaume avec un autre ranger nommé Finley. Lui aussi était jeune, et il s'était lié d'amitié avec Kahogâ. Pendant deux ans il navigua dans les Blues, apprenant de nombreuses choses, apprit également l'art de la médecin grâce à Finley. Mais lors d'une mission de mercenariat (chose fréquente chez les rangers) Kahogâ perdit son fidèle ami face à des révolutionnaires. Le Ranger subit par la suite d'autres épisodes douloureux, mais tentait de passer outre. Il devait lutter. Il devait continuer son voyage et devenir plus fort pour atteindre son objectif. Et cela commençait par une nouvelle vie sur Grand Line.
