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 There's a new Sherif in town [Terminée]

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William WessonSergent
William Wesson


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MessageSujet: There's a new Sherif in town [Terminée]  There's a new Sherif in town [Terminée] EmptyJeu 22 Jan - 19:13

William Wesson


Nom : Wesson
Prénom : William
Âge : 34 ans
Lieu de naissance : Un bled paumé de East Blue.
Race : Humain.
Faction / Grade : Marine / Sergent
Métier/Rôle sur un navire : Spécialiste en armes à feu
But : Coller un trou dans la tête du plus de pirates possible.
Surnom :
Mer de départ : GrandLine.

Capacité :Mera Mera no Mi : Permet de produire, de contrôler et de se transformer à volonté en feu.

Sinon, tireur hors pair et plutôt habile quand il s'agit de foutre de bonnes beignes.


Description Physique :

Un coq qui beugle, un coup de feu. Le bestiaux s'barre bien vite, et je pose mon flingue sur la table de nuit. Putain... Saloperie d'gueulard. 'Peut pas dormir tranquille, ici. Eeenfin, maintenant qu'j'suis réveillé, autant s'lever. J'm'étire un bon coup, pose les pieds sur l'plancher, puis vais m'préparer un café, histoire d'effacer ces grosses cernes. Faut dire que j'les porte un peu en permanence, celles-là. J'empoigne la tasse de ma grosse main, et bois l'tout d'une traite. Petit déjeuner rapide : check.
Maintenant, on passe à la douche.

J'me dessape, fous mes fripes sur une étagère prés d'la cabine de douche. J'ai beau être tout seul ici, j'passe toujours un rapide coup d’œil au dessus d'la porte histoire de voir si c'est pas occupé. Ladite porte avait beau faire le bon mètre quatre-vingt-dix de haut, j'pouvais zieuter au dessus sans me foutre sur la pointe des pieds, facile. Habituel coup d’œil jeté, et comme d'habitude : Personne. Encore heureux j'ai envie d'dire. J'entre donc dans la cabine de douche - non sans peine vu mon gabarit et la petitesse d'la pièce - et commence à faire couler l'eau, froide. Y a pas 36 manières de s'donner un coup d'fouet dès l'réveil, l'eau glacée, ça reste c'qu'il y a de plus simple. Une poignée de minute comme ça, à me savonner de partout, en prenant soin d'y aller mollo quand j'passe au dessus d'une des nombreuses cicatrices qui marquent mon corps pour finalement quitter la douche, direction brossage des chicots.

J'me plante en face du miroir, puis mire le bout d'glace de mes yeux noisette -quasi orange- l'espace d'un instant. Ouuuuuh, va falloir penser à raser c'te grosse barbe. ça m'a plu un moment mais la barbe de trois jours me convient amplement après réflexion. Puis j'ai déjà assez de rides qui commencent à apparaître sans avoir besoin de ça pour me vieillir. Du coup, changement d'programme, avant d'se blanchir les dents, va falloir débroussailler tout ça. Quelques coups d'rasoir, et v'la ma jolie p'tite mâchoire carrée dévoilée à la face du monde. Bon, j'me laisse quand même deux/trois poils traîner, j'ai pas une tronche qui se marie bien avec le style imberbe. Ceci étant fait, j'retourne au planning de base : Les chicots. J'empoigne ma brosse à dent, fous l'dentifrice dessus, et commence à frotter. J'tire mes mimiques et autres grimaces de brossage de dent habituelles, crache un coup dans l'lavabo, puis me rince. Et voilà, de belles dents pointus toutes blanches, un vrai vampire. Je jette un œil vers le peigne sur ma droite, encore pleins de cheveux noirs. 'Fait un bail que je l'ai pas utilisé, c'truc. J'laisse pousser les cheveux, en mode naturel, sans m'faire chier. Flemme, puis ça rend bien je trouve. Une dernière fois, j'me passe la tête sous l'eau, puis en profite pour vérifier que j'ai chopé aucun bouton ou autre saloperie du genre. J'ai un nez assez bien dessiné, pas besoin d'une patate pour venir gâcher l'décor. Absence de saloperie sur la gueule : check.

Cette petite routine quotidienne maintenant terminée, j'me rhabille. Une chemise aux manches retroussés, un gilet, un long manteau cache-poussière marron foncé, et un Jean. Pour compléter le tout, une paire de gants, de lourdes santiags à éperons, et deux / trois autres bricoles. Paré pour la journée d'aujourd'hui, j'avance vers la porte d'une démarche assurée, main sur la crosse de mon revolver.

J'me d'mande juste si j'vais devoir le sortir de son holster aujourd'hui.
Description Psychologique :

à priori, non. 'S'agit seulement de s'pointer test psychologique à passer. Parait qu'ils s'inquiètent vis-à-vis de c'qui passe dans ma caboche, chez les grandes pontes. Peuh, c'te bande de vieux croulants peuvent bien penser c'qu'ils veulent, reste que je suis plus efficace qu'eux dans 80% des cas. 'Sûr qu'ils vont trouver un moyen de me péter les couilles sur le fait que j'taf en solitaire, ou bien encore sur le fait que j'hésite pas à me montrer "excessivement violant" (pour reprendre leurs mots) avec qui le mérite. Bah ouais, sinon ce serait trop simple. Bande de cons, c'est trop compliqué à concevoir pour vous que je me débrouille mieux en solo qu'avec une bande de bleus à chaperonner ou un connard incompétent à supporter en tant que supérieur ? C'est trop compliqué à concevoir pour vous que j'suis pas là pour enfiler des perles, me la jouer grand justicier miséricordieux ? Ouais, j'franchis la limite, ouais, j'y vais fort, ouais, s'il le faut, j'suis prêt à faire pire qu'un pirate pour arriver à mes fins. Et ? Et rien. Si encore j'étais un putain d'incapable, ok, mais avec le nombre de têtes primées que j'vous ramène régulièrement, vous pouvez me lâcher la grappe, non ?

Bon allez, stop. j'suis en train de m'énerver tout seul. Réservons ça pour le psy.

J'soupire un coup, et sans même y faire vraiment attention, mes pas finissent par me mener devant l'bureau du péon avec qui j'dois causer. J'ouvre la porte, grommelle un "b'jour" à peine audible additionné à un signe de tête, et pose un cul sur la chaise en face de lui. Bureau bien rangé, bien propre, bien organisé, avec pour m’accueillir en son sein le putain de parfait archétype du psychologue au rabais. Sans m'attarder plus là-dessus, j'me cale confortablement dans le fauteuil, et pose mes pieds sur son bureau. Le type arrête d'écrire, lève son regard vers moi, étonné. Bah ouais mon pote, j'me met à l'aise attends. J'soutiens son regard, il fini par revenir sur son calepin pour finalement le ranger dans un tiroir. Les mains croisés, il replace ses lunettes, sort une feuille du tas de paperasse sur sa gauche, puis m'explique l'idée. Il me pose des questions, je réponds. Simple. Jusque-là, c'est dans mes cordes.

Pendant une bonne heure, on échange sur divers sujets, pendant qu'il gratte des notes. Arrivé un moment, on s'arrête, il me dit que je peux m'tirer. Cool ça. Sûrement qu'il a écrit pleins d'trucs qui si j'savais qu'il les avait écrit, j'lui aurait foutu ma semelle dans la tronche. Mais je préfère ne pas y penser. C'est avec l'épine dans le pied que représentait ce rendez-vous de retirée que j'me barre, tranquillement.

Rapport psychologique a écrit:

Monsieur Wesson est un homme singulier et indéniablement instable, et derrière cette arrogante nonchalance qui le caractérise se cache un homme déterminé, certainement prêt aux pires bassesses pour arriver à ses fins.

Cet officier qui pourrait jusqu'ici passer pour un simple solitaire endurci est en fait un homme prêt à franchir des limites que les lois devraient lui interdire de franchir. Cela, il l'a déjà prouvé à mainte reprise par le passé, mais ses écarts se retrouvaient vite éludé par son efficacité monstre sur le terrain. Je peux aujourd'hui confirmer vos craintes et attester de son imprévisibilité.

Complètement fermé au travail en groupe, il refuse d'avoir sous sa responsabilité des soldats dont il devrait assumer les erreurs, de devoir faire attention à eux,de devoir adapter ses méthodes pour eux. Je ne vous apprends rien ici, autant que quand je vous dis qu'il accepte mal l'autorité. Tout ceci est dommage, car il semble avoir toutes les compétences requises pour faire un bon meneur. Un peu plus de discipline, d'esprit de groupe et de tolérance, et il pourrait très bien commander sa propre unité. Mais non, il s'enfonce dans son idée de travail en solitaire. Cela dit, force est de constater que ses résultats parlent pour lui, il s'en sort de façon tout à fait honorable en solo.

Pour s'attarder sur des aspects plus secondaires, monsieur Wesson - que ce soit de par l'aura qu'il dégage ou sa façon de s'exprimer - est un individu plus qu'intimidant. Son regard fixe, sa répartie cinglante ou bien plus simplement le canon de son colt pointé sur une tempe : par de très nombreux aspects cet homme transpire le danger. Et pourtant, derrière celui qui est jusqu'ici dépeint comme un homme inapprochable et extrêmement dangereux se cache un être parfois simple, presque sympathique. Ses blagues bien grasses entre deux réponses lors de l'entretien, sa foi inébranlable en la justice, sa facilité à s'exprimer : le loup sauvage garde une part humaine bien ancrée en son for intérieur. Et c'est sûrement là ce qu'il y a de pire en lui. La boule d'instinct qu'il est, poussée par une ferveur aussi forte que celle qu'il porte envers la justice, ça donne ce dont nous parlions plus tôt : un homme d'une violence rare. Vouant une haine assez prodigieuse envers les pirates - bien qu'il soit capable de dissocier le jeune rookie naïf du vieux loup de mer cruel - , il est adepte d'une justice de l’extrême. Sa devise : "Rien d'mieux qu'un monstre pour combattre un monstre". Certes cliché, mais rien ne résume mieux la situation. Son passé justifie certainement cette façon de penser, passé qu'il n'aime pas aborder, et qui doit être bien plus sombre que le peu dont on en sait pour qu'un tel homme en résulte.

Pour conclure, je recommande un suivi psychologique du Sergent Wesson afin de surveiller son évolution face à GrandLine. Ne pas bousculer ses habitudes si possible,et voir comment ça se passe. Voir si GrandLine va dompter l'homme ou si l'homme va dompter GrandLine.
Histoire :


Putain d'toubib.

Sur ces mots, j'bois une grande rasade de ma choppe. Libéré de mon entretien, j'm'étais vite réfugié dans le bar le plus proche. C'était pas le premier verre, loin de là. 'L'avait quoi à me poser ces questions sur mon passé, hein ? Tu m'étonnes que j'puisse pas blairer les psy après. Rah, voilà. Abruti, va. V'la que j'me mets à ressasser ces souvenirs. Mal de tête, flashbacks qui se bousculent, j'me sens mal. Et au milieu de ce conflit intérieur, un type qui entre dans l'établissement. Pied en avant, il venait de péter la porte du saloon. Je le regarde du coin de l'œil, et sait dès le premier échange à quel type de mec j'ai affaire. ça, c'est un bon gros enfoiré de pirate sans pitié comme on en fait plus. Il me rappelle ces pillard qui avaient mit à sac Farrington, mon bled de East Blue. Une marine impuissante, une piraterie en pleine expansion, et au milieu de tout ça, les civils qui trinquent.

---------------------------------

***

J'me rappelle de ce brasier. J'devais avoir huit/neuf piges, à tout casser. Minuit / une heure du matin, à peu prés, et ce grand incendie qui avait embrasé le village, ces cris, ces coups de feu, ces innocents tués, puis dépouillés. J'me rappelle de tout ça. De ces putains d'pirates. Plusieurs jours qu'ils tournaient autour de nous, qu'ils attaquaient les villageois trop imprudents s'ils sortaient trop loin des sentiers battus. Et là, c'était l'attaque, le massacre, le pillage de masse. Une offensive sans précédent, une alliance entre deux équipages pour venir à bout des maigres défenses de ce village paumé. Aucune aide extérieure, aucune intervention de la marine. Rien que le sable rougi par le sang des innocents, le bois noirci par le feu, et les corps, là, sans vie, affalés par dizaine. Une journée banale pour un gosse de neuf ans. Ah et, cela va de soi, mes parents y sont passés aussi. Bah, le type rongé par la culpabilité qui veut se venger du monde entier pour le meurtre de ses parents, vous connaissez pas ? Bah voilà, c'est moi. William Wesson, enchanté de faire vot' connaissance.

Longtemps j'ai pleuré les gens de ce village. J'm'en rappelle comme si c'était hier : ma mère, abattue d'une balle dans le dos alors qu'elle me portait dans ses bras. Moi, écrasé par son poids, qui tente de m'extraire. Ses derniers mots, alors que le sang remontait le long de sa gorge, c'était "fait le mort, je t'aime William, je t'aime, survis, deviens un homme d-..." Là, elle a été interrompue par une seconde balle. Moi, gosse, haut comme trois pommes, habitué à jouer à la marelle, n'a jamais connu la difficulté, le danger, ou plus simplement la mort, comment veux-tu que je réagisse. J'me planque. Je retiens mes larmes, serre les dents à m'en péter la mâchoire, et feins la mort, tandis que le sang qui émane de la blessure commence à me couler dessus. Le tireur qui s'approche, passe devant moi, grand sourire aux lèvres, et qui court aller continuer son massacre.

Cinq heures.

J'ai compté chaque seconde, chaque minute, chaque heure. Pendant cinq heures, j'ai fait le mort, sans bouger, spectateur malgré moi des horreurs perpétré par ces bâtards. Et le tout, avec pour couverture le corps sans vie de ma génitrice, histoire de renforcer le trauma un p'tit peu plus. J'aurais voulu m'évanouir. J'aurais voulu tomber dans l'inconscience, pour ne pas avoir à voir, entendre, sentir tout ça. Mieux même, j'aurais voulu mourir. à l'époque, j'croyais encore au paradis, à Dieu, aux conneries de ce genre. Et le p'tit gars naïf que j'étais n'a pas pu s'empêcher de se dire qu'il aimerait rejoindre sa mère dans l'au-delà. Sans pour autant avoir le courage d'en finir, bien entendu.

Quand vient le moment de se relever, j'ai une pensée pour mon père. J'dois avouer que si j'pouvais au moins avoir un putain de survivant dans mon entourage, ça ferait plaisir. Mais non. Le destin s'était voulu bien salaud, ce jour-ci. Attiré par une odeur nauséabonde, j'm'me déplace derrière les restes d'une piaule en ruines, pour découvrir un véritable petit charnier. Cadavres des brûlés. Apparemment, ils le avaients dépouillés de tous leurs bien de valeur avant de les entasser comme ça. En détaillant le tas de cadavres, je tombe sur un bras, avec sur le poignet les contours d'une gourmette dessinés par la peau, comme si elle avait feu barrage face au feu. Je connais cette gourmette. "William & Lydia", qu'il y avait écrit dessus. Et aussi, je connais ce bras. Le paternel n'avait donc pas plus survécu que les autres. Encore une fois, cette envie de me lâcher, de pleurer un bon coup, de craquer un peu histoire que ça sorte. Mais non. J'garde cette larme dans le coin de mon oeil, sers le poing, et laisse la tristesse dans mon coeur se faire dégager par la colère. La colère, la rage, la haine, l'envie de tuer, de venger. De me venger. à l'époque, je pensais que ce sentiment était motivé par l'envie de restaurer la mémoire de ces gens morts. Mais non. Mensonge. Quand on est gosse, on aime mentir, et surtout, on aime se mentir. C'était pour ma trogne. Ce désir de vengeance, il était là pour apaiser ma souffrance, pour combler le vide qu'était devenue mon existence. Plus d'amis, plus de famille, plus, et aucun objectif. Quelle autre voie emprunter que celle de la vengeance, hum ? Aucune. Ou alors vous me faite signe si oui, mais là j'vois pas.





***

Y a juste un truc un peu dommage, c'est que ok, avoir l'envie de se venger, c'est bien, reste maintenant à en avoir les moyens. Et un marmot comme moi, sans expérience de la vie, sans arme, sans rien, il a pas ces moyens. Et il a d'autres priorités. Genre trouver un toit pour la nuit, trouver de quoi bouffer ; bref, survivre. Et la vie de vagabond en pleine cambrousse, c'est juste pas possible, donc très vite, j'ai fini par prendre la direction de Logue Town. Plus grosse ville de East blue, et quitte à vivre dans la misère, autant que ce soit abrité du vent par les nombreux bâtiments et de la faim par les divers magasins à voler. ah oui, très clairement, je l'envisageais comme ça à l'époque. Plusieurs fois, en regardant le vieux zippo en or que m'a offert mon père, j'me suis dit qu'ça devait valoir son pesant d'or, c'truc. Pas question pour autant de le revendre. Pas question non plus de dépendre de quelqu'un, en partant du principe que quiconque veuille m'aider à m'en sortir. Et les mains tendues gratuitement, c'est quelque chose de rare, très rare.

C'est donc la vie que j'ai menée pendant de nombreuses années. Vol, fuite, nuit à la belle étoile, dans des dortoirs dans le meilleur des cas. Sans pour autant oublier mon idée de vengeance. Naïf. J'étais vraiment naïf. J'avais du mal à saisir que mes chances de retrouver ces types sur ces vastes mers étaient quasi nulles. Le hasard sait bien faire les choses, mais y a des limites. Je portais de base pas les pirates dans mon cœur, mais me rendant compte au fil du temps que je retrouverais certainement jamais ce groupe pillard, la haine que je leur vouais à eux finit par petit à petit s'étendre à l'ensemble du monde de la piraterie. Me voilà qui me mettait à foutre ce massacre sur le dos du premier connard à cache-œil, perroquet sur l'épaule et chapeau bizarre sur le crâne. Endurci par ces années de vie à la dure, et par l'entrainement que j'avais commencé à m'imposer il y a de cela deux-trois piges, j'avais maintenant 18 balais, un colt à la hanche (et j'en ai chié pour me le payer, ce con) et de plutôt bons talents de tireurs. Et j'avais passé l'âge de me barrer en courant, le vieux boucher du coin dans le dos, le tout avec un bout de viande dans les bras. L'allait falloir que puisse me payer ma bouffe. Que je puisse me payer mon toit. Et putain, l'allait falloir que j'arrête de courir. Marre de fuir. Plus jamais. Depuis le massacre, je ne fais que ça : fuir, courir, me cacher. Tout cela va changer. Je ne courrais plus. Ou si. Je courrais. Mais je ne courrais plus que pour poursuivre mes cibles. Mes cibles fuiront, mes cibles se cacherons. Plus moi. On va inverser les rôles pour voir, ça va être drôle.

***

Des pas lourds, précipités qui viennent fendre le silence de la nuit. Le type court, jette des regards derrière lui, l'air effrayé, il tente de s'engouffrer dans les ruelles. Il est essoufflé. Sa respiration le trahit. Trop de bruit, pas assez de rapidité.

Je l'avais bien dit qu'elles fuiraient.

Je m'approche, à pas rapides, mais sans pour autant courir. Je suis ses traces, écoute les bruits qu'il produit. Merde alors. Il en produit plus. Je sors de cette ruelle pour arriver dans une grande cour fermée, dont les contours sont définis par les façades de 4 piaules délabrées. Quelques buissons, un chemin pavé, de l'herbe autour, trois-quatre lampadaires, le tout dans la boue. Heh. Bien tenté mon vieux. S'arrêter de courir comme un dératé en respirant comme un asthmatique, c'était pas con. Ce qui l'est plus, c'est d'oublier les traces de tes pas dans la boue.

Je l'avais bien dit qu'elles se cacheraient.

Un coup d'œil vers le ciel, j'commence à siffloter. Je tourne autour du buisson où s'arrêtent les traces de pas, tout en dégainant lentement mon colt. J'fais mine de m'éloigner, tout en gardant les yeux au ciel. Un éclair tombe, j'me retourne, met en joue. Tonnerre et coup de feu synchronisé, on y verra que du feu. Pas de panique nocturne, seulement le sang de c'pirate qui coule au sol. Un gémissement sourd, le v'la qui s'étale au sol, inconscient. J'ai pas visé pour tuer, après tout, il s'agit de le livrer à la Marine. Comme je le fais depuis maintenant 6 ans. 6 ans d'apprentissage sur le terrain, de chasse quotidienne, 6 ans qui ont fait de moi un type bien différent du voleur à la tire que j'ai longtemps été ici.

6 piges où j'ai voyagé à travers East blue, rencontré nombre de personnes, capturé nombre de pirates. Chasseur de primes mon pote. Et j'peux te dire que ça paie bien. Enfin, quand t'es efficace. Ça paie bien, donc. Puisque j'suis juste NÉ pour ça. À peine de retour à Logue Town que j'ai déjà un pirate inconscient sur les bras. Que voulez-vous, à croire que j'les attire.

Enfin, j'me pointe au QG d'la marine le plus proche, livre le monsieur, empoche la monnaie. Combien de fois je suis passé ici. Plusieurs fois, j'ai admiré les locaux, en me disant : "et pourquoi pas moi ?". Ouais. Clair que dans l'idée, un poste à la marine, ça me botterait bien. Seule formalité qui me pète les couilles : Le passage simple recru. Passage simple recru en mode vie de groupe, travail d'équipe, efforts de sociabilité. Tout ce que j'aime. C'est ironique, au cas où z'avez pas capté. Mon moi sociable, il s'est barré depuis les événements de Farrington. Et pourtant, j'avais cette envie d'intégrer la Marine. De passer un stade, de renforcer mon engagement dans la lutte contre les pirates.

Oh et puis merde. Hey, l'type au képi, tant qu't'y est, file moi un formulaire d'inscription.

..Quoi ?


C'est ainsi que William le bien-aimé, votre humble serviteur, intégra la marine. Ouais, comme ça, sur un coup de tête. Cool, non ?




***

Et c'est quoi que tu piges pas dans "lâche-moi la grappe sinon j'te rentre dedans" ?

Cette scène qui se rejoue encore et encore à chaque fois qu'un de ces types comprend pas que j'aime pas causer au premier inconnu venu. J'ai pas envie de m'intégrer. Pas envie de sociabiliser. Pas envie d'entendre ce qu'on à dire une bande de jeunes cons qui pour la plupart resterons simple soldats toute leur vie, vie qui sera plus ou moins longue selon leurs aptitudes sur le terrain. Très vite, je m'étais collé l'image d'la jeune recrue prometteuse qui s'sent plus péter. Mais nan les gars, j'ai juste pas envie de voir vos tronches. Tout simplement. En l'occurrence, le type en face de moi était tout colère. La grosse brute sans cervelle : le retour. Le type qui vient m'emmerder juste parce que je bouffe à l'écart. Là, je mange, mais crois moi que toi aussi tu vas manger si tu continues à me gonfler, et bien en plus.

Ah parce que tu crois pouvoir me-.

Stooooooooooooooooooooop !

Tiens, v'la l'patron. Garde à vous général, calme olympien, et cirage de pompe en bonne et due forme. Dur de croire qu'une baston menaçait d'éclater y a d'ça même pas trois secondes. Vice-Amiral Gosuke. Un vétéran, dur, mais juste. Un meneur, strict, mais soucieux de ses hommes. Et aussi, il me fait pas chier, contrairement à la plupart des supérieurs hiérarchiques que je me suis coltinés jusque-là. Toutes ces raisons font que c'est l'un des rares types pour qui j'éprouve un réel respect. Et ce type venait de me convoquer dans son bureau. J'le suis, marche en silence à côté de lui pendant quelques minutes. Arrivé sur place, j'm'assieds en face de son bureau, et ouvre les oreilles.

William, tu as encore tué un pirate, je me trompe ?
Pardon ?
Je te demande si tu as encore tué un pirate que tu aurais dû capturer vivant.
Pourquoi cette question ?
Parce que plusieurs témoins t'ont vu abattre froidement un pirate en train de fuir, alors qu'il était tout à fait possible de le neutraliser. Les dommages collatéraux seraient assez monstres, selon les rapports.


Merde. Des témoins. Bande de cons, va.

Je...
Oui ?
... Bon, ouais, ok. C'est vrai.
Tu n'as pas saisi les consignes vis-à-vis des pirates ? Tu n'as pas saisi mes multiples remarques vis-à-vis de ta manière d'opérer ?
J'ai saisi, monsieur. Autant que vous avez saisi ma façon de voir les choses. Puis, ma manière d'opérer, ma manière d'opérer... Jusqu'à preuve du contraire, j'suis l'type qui s'en sort le mieux ici, nan ?


Là, il me sort le regard qui se veut sévère. Comme à mon habitude, je soutiens son regard. Le v'la qui s'met à éclater de rire, se tenant les côtes pendant de longues secondes, essuyant une larme au coin de l'œil.

T'as du cran, William. J'aime ça. Puis t'as pas tort en plus. C'est pas pour te remonter les bretelles que je t'ai fait venir. Du moins pas que pour ça. Monsieur Wesson, j'ai le plaisir de vous annoncer votre promotion au grade de Sergent de la marine.

Quoi.

***

---------------------------------

Sergent, ouais. C'était il y a trois ans de ça. Entre-temps, j'ai perdu la capacité de nager. Pourquoi ? Oh, et bien la raison est simple.

AaaAAAaaaAAaaAAAah, putain ça brûûûûûûûûûûûûûûûûûûûle !

Un grand sourire carnassier aux lèvres, je regardais ce pirate se cramer la barbe avec sa clope, qui, "malencontreusement", s'était mise à se transformer en véritable chalumeau. Les plus observateurs dans le bar auront certainement remarqué que le jet de flamme coïncidait avec le moment où j'ai ouvert mon zippo, une petite flamme orange s'en libérant.

Heureusement pour moi, personne n'est très observateur dans ce bar.
Spoiler:



Dernière édition par William Wesson le Jeu 22 Jan - 20:12, édité 3 fois
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MessageSujet: Re: There's a new Sherif in town [Terminée]  There's a new Sherif in town [Terminée] EmptyJeu 22 Jan - 20:06

Hello !

Tout d'abord bienvenue. Le codage à eut un petit souci, il faudrait le corriger. Tu as peut-être effacé un crochet ou un truc du genre. Je ne sais pas trop ! ^^ Je suis un peu nulle en codage mais je pense que y'a un blème quelque part ça c'est sûr.

Concernant ta fiche maintenant. Je trouve ton style d'écriture bien sympathique. J'ai bien aimé la description physique et mentale. Tu arrives bien à utiliser la première personnes dans ta narration sans jouer le personnage narcissique. C'est bien la première fois que je vois ça, c'est vraiment cool. En revanche, j'ai peut-être moins aimé ton histoire. Elle n'est pas nulle hein, loin de là. Mais je la trouve au final banale et il me semble que tu le soulignes plus ou moins indirectement toi même dans le passage qui parle du drame familial (si on peut appeler ça comme ça vu que l'échelle est plus étendue encore). De même, question d'orphelin toussa toussa. Et au final, je me demande même pourquoi ton personnage n'est pas dans le Cipher Pol puisqu'il est extrêmement solitaire. Enfin après c'est mon avis ça. Je trouve également une transition un peu confuse/curieuse lorsqu'on passe de l'orphelin au jeune de 18 ans. Ca donne du mal  à comprendre tout de suite en fait ! ^^

De même du coup, je pense qu'avoir deux capacités à la fois une assez bien maîtrisé en arme à feu et en plus le fruit du démon ferait un peu trop.

Mais bon, reste que c'est une bonne fiche à laquelle cependant j'accorderai 160 PA pour tout ce que j'ai dis un peu plus haut. Pour ton surnom, je verrai bien l'asocial.  J'accorde également le grade de Sergent pour ma part.

En attendant donc d'une seconde validation qui pourra peut-être te permettre d'avoir le fruit. (J'ai édité, petite bourde de ma part). Tu auras normalement 5 PA supplémentaire en bonus.

Voilou voilou ! ^^


Dernière édition par Hayley Schwartz le Jeu 22 Jan - 20:21, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: There's a new Sherif in town [Terminée]  There's a new Sherif in town [Terminée] EmptyJeu 22 Jan - 20:17

Bonsoir ♫

Bonne fiche à lire, malgré quelques fautes à mes yeux faciles à éviter ^^ Je ne répéterai pas les propos de ma collègue, passons directement à la note ^^

Je t'accorde 175 PA, ce qui te fait avec la note d'Hayley 167 PA et avec le bonus 172 PA, et je propose le nom de Taciturne ^^ Pour ton fruit, je te demanderai un test RP pour voir si on te l'accorde Smile Le sujet : "Raconte comment tu obtiens ce fruit"

Bienvenue parmi nous et amuse-toi bien ♪

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MessageSujet: Re: There's a new Sherif in town [Terminée]  There's a new Sherif in town [Terminée] EmptyDim 25 Jan - 2:37

Ortis Town, île méconnue de East blue. Méconnue, dépend de qui, du moins. Marines comme pirates ne connaissent que trop bien les lieux. Véritable marché noir géant, cette ville où l'anarchie règne est une véritable zone de non-droit, paradis du pirate. Faudrait être sacrément con pour se pointer ici en étant membre de la marine.

Dites, z'avez quoi comme pétoire ?

Et je suis là, dans une échoppe tenue par un vieux type à l'air patibulaire, à faire mes emplettes comme si de rien n'était. Faut dire, mon appartenance à la marine n'était pas nécessairement imprimée sur ma tronche, et comme d'hab, j'étais pas en uniforme, donc bon, ça se joue. Puis on trouve de ces perles ici parfois... Le jeu en vaut carrément la chandelle. Et au-delà de tous ça, la motivation principale de ma présence en ces lieux, c'est pas le shopping. Hum. Vous savez quoi ? Un flashback dans le flachback s'impose :

***
Wesson !
Vice-Amiral ?
Dis-moi, tu te sens de mener une mission d'infiltration ?
Heu ... Vraiment ? Z'avez bien vu ma tronche ?
Oui, et c'est bien pour ça que c'est à toi que je le demande. T'es un des rares ici à pas avoir la tronche type du soldat d'la marine, en plus d'avoir un tempérament adapté à ta couverture.
Je l'sens pas... Expliquez voir ?


S'ensuivit un long monologue explicatif où il m'exposa l'idée, l'objectif et les divers détails. Ah oui. C'est quand même du lourd, là. Donc l'idée, c'est d'infiltrer une grande vente aux enchères d'artefacts hyper rares, inclus divers fruits du démon plus ou moins puissants qui seraient plus utiles entre les mains du gouvernement qu'entre celles d'un capitaine pirate prometteur. Le type boulotte le fruit et hop, ce qui était de base une menace à craindre pour les années à venir devient un type hyper puissant dont il faut se méfier dès maintenant. Dans l'idée, ce serait un truc sur invitation où se rassembleraient les plus grand noms de la piraterie qui crèchent dans le coin. ça, plus des types dans le crime organisé, des groupes aux objectifs plus que discutables... Bref, le gratin, le haut du panier en terme de criminels. Rare qu'autant de types de cette trempe soient tous réunis en un endroit, et connaissant les relations houleuses que peuvent avoir les pirates entre eux, l'ambiance promet d'être explosive.

Prenant tout ça en compte, je sais pas trop comment prendre la remarque comme quoi j'ai le "tempérament adapté" à la mission... Dites tout de suite qu'vaut pas mieux qu'un pirate, hein, j'le prendrais pas mal. Eeeeenfin. J'comprends l'idée. J'comprends, et ça me botte bien. Pas que j'suis très à l'aise avec le principe d'infiltration, mais c'est l'occaz' de visiter un endroit qui ne peut qu'intéresser un féru d'armes comme moi. Que ce soit l'artisanat local ou les pièces uniques en vente chez les contrebandier qui ont des objets venant des quatre coins des mers, y a l'choix. Et aussi et surtout, la chance de frapper un grand coup. Car c'était bien là l'idée : Profiter de ce rassemblement pour faire le plus de dégâts possibles. Enfin, non. ça, c'est MON objectif. Celui imposé par le Vice-Amiral, c'est juste d'identifier et dérober les fruits du démon et autres objets potentiellement aussi dangereux entre les mains d'un pirate. La rumeur parle d'un fruit particulier, d'une sorte de "big prize" qui clôturera les ventes, le truc bien cher, bien rare, bien puissant. C'est ça plus que n'importe quoi d'autre qui nous intéresse. Et le passage en force étant purement et simplement totalement inenvisageable sur une telle place forte, fallait la jouer Hitman. Déguisement, fausse invitation, et jeu d'acteur plus ou moins crédible. Déguisement = Check. Ma tenue habituelle, quoi, 'vais pas m'emmerder. Petite nuance, le foulard autour de mon cou remonté pour masquer mon visage, parce que ça commence à parler de moi dans le milieu. Invitation : Check. Me demandez pas comment ils ont obtenu ça, c'est pas moi le ninja en collants de l'histoire. Jeu d'acteur crédible : Ch-...

Ouais, bon. Voilà, quoi. Disons que ça devrait aller, "j'ai pas la tronche type du soldat d'la marine", comme qui dirait.
***

Voilà voilà. D'ailleurs, l'est bientôt l'heure d'y aller. Faudrait pas que je me pointe en retard, ça ne ferais qu'attirer les soupçons sur moi. Et ils m'ont l'air bien paranos, sur c't'île. Sûrement que je suis pas le premier à m'la jouer infiltré. Sûrement que beaucoup avant moi ont été découverts, interrogés, et tués sans autre forme de procès. Ce sera pas mon cas. Je serait certainement découvert, je serait peut-être interrogé, mais je ne serais certainement pas buté. C'est moi qui bute les gens ici, et jamais l'inverse.

Quelques pas dans les rues pavés d'la ville pendant quelques minutes (Le coin est pas spécialement gigantesque mais c'est putain de labyrinthique et vachement concentré) pour finalement trouver le lieu de rendez-vous. Planté en face du marché intérieur de la ville, riche en échoppes et autres marchand mais terriblement délabré plus défoncé de partout tu meurs. D'ailleurs ça s'accorde bien avec le reste du paysage, véritable taudis sans nom. Je rentre dans le magasin se voulant le plus important, Tous les regards se tournent vers moi. "Tiens, un étranger" que j'lisais sur leurs tronches. La plupart des gens ont beau n'être que de passage ici, j'doute pas qu'ils reviennent très certainement plus ou moins régulièrement sur l'île histoire de faire quelques emplettes. Et un étranger qui se pointe dans ce magasin précisément, mains dans les poches, s'approchant du comptoir en y posant un bout de papelard, ils doivent bien avoir une p'tite idée quant à la raison de sa présence en ces lieux. La patron arrive vers moi, patibulaire, une bouteille en main.

Qu'est-ce que j'peux faire pour vous ?

Sur ces mots, j'avance l'invitation sur le comptoir, la dévoilant d'en dessous de ma main. Sans une parole, je regarde l'homme, qui comprend bien vite, acquiesce doucement de la tête, et me fait signe de le suivre à l'arrière de la salle. Une petite marche rapide dans le couloir, on arrive dans un escalier en colimaçon descendant vachement bas. étonnement, il bien plus ouvragé que le reste de l'établissement, entre les tableaux au mur et la rampe sculptée à la perfection, y a d'quoi s'en mettre pleins les mirettes. On arrive devant une grande porte en or gravée d'ornements divers et variés. Eh ben, le contraste avec c'qu'on peut voir dans les rues...

Bon alors je t'explique. Derrière ces portes se tient la vente. Tiens, tu prends ce badge avec un numéro dessus, et tu mets ce masque. Tu as déjà ce qu'il faut pour masquer ton visage à ce que je vois, mais faut mettre ce masque en particulier, protocole, tout ça tout ça. ah et, par contre, les armes ne sont pas autorisé à l'intérieur, la plupart des types là-dedans sont assez dangereux et instables comme ça, pas besoin de leur mettre des armes entre les mains en plus de ça.

Merde alors. J'aurais dû y penser. 'Chier. là tout de suite, donner mon colt, l'idée me plait moyennement. D'un côté, j'ai pas trop le choix. J'soupire, fous le masque sur ma trogne, sors lentement l'arme de son holster, la donne au gérant.

Bien ! Pour le reste des détails en ce qui concerne la vente, je te donne ce papier avec les infos. Tu peux entrer !

Ouverture des portes, lumière aveuglante, je ferme les yeux quelques secondes. J'les rouvre, et là, bam, la claque. Je m'attendais bien à un lieu plutôt luxueux comparé au niveau de vie global sur l'île, mais là... On se croirait dans un putain de palais souterrain.

Salle gigantesque, bondée, que des types avec le même masque que moi dans l'assistance. C't'échoppe devait pas être le seul passage, autrement y aurait eu foule devant. Nan. Vu la taille de cette grotte, devait y avoir des accès un peu partout dans le centre de la ville. Des lustres, des fresques gigantesques sur les murs, une énorme scène au centre de l'endroit, avec tout autour diverses tables, quelques coins VIP ainsi qu'un bar à côté de la scène. Une rampe lumineuse qui mène des coulisses vers cette scène, coulisses séparés du reste de la salle par un gigantesque rideau rouge qui arrive jusqu'au plafond, c'est à dire à à peu prés 20 mètres de haut. J'ferme la bouche, me ressaisi. J'baisse les yeux vers le bout d'papelard que l'autre m'a passé, puis lis les diverses informations :

Réglement a écrit:
- La vente commencera à minuit pile, toutefois, vous êtes invités à vous installer préalablement afin de facilement rejoindre votre table

-Votre table est définie par le numéro sur le badge donné à l'entrée, numéro présent sur la table qui vous est attribuée.

-La vente se passe comme n'importe quelle vente aux enchères classique. Un prix de base est donné, et c'est à vous, participants, de surenchérir. Celui qui proposera la plus grosse somme sans que personne ne surenchérisse par la suite obtiens l'objet en vente.

-Tout acte de violence durant la vente sera sévèrement réprimandé. Les différents milieux qui se mêlent dans cette affaire ont beau être sujets aux conflits entre "collègues", nous vous demanderons de mettre de côté vos éventuels différents le temps de cet événement. Dans cette optique, il est strictement interdit de tenter de découvrir l'identité des participants, que ce soit en enlevant leur masque ou en se montrant trop curieux.

-Tout participant enlevant son masque sera exclu de l’événement, sans préavis et sans possibilité de réintégrer la vente.

-Les berrys et seuls les berrys sont acceptés comme moyen de paiement. Tout autre monnaie sera refusée.

-Aucun bien ne sera remis avant la fin de la vente, où tous les objets seront remis à leur nouveau propriétaire.

Bon... Bah au moins ça a le mérite d'être clair. J'range ça dans ma poche, m'aventure dans la zone des tables. Les chiffres se suivent tables à tables. J'regarde mon badge : 547. 539, 541, 543, 546 eeeeet, la voilà. Table 547. Un verre de rhum déjà prêt, un fauteuil confortable, une nappe rouge sur la table. J'm'assied, jette un oeil à la bouteille sur la table : Vin de la grotte de l'ivresse, 20 ans d'âge. Alors ils font cave viticole ici, en plus ? Bon à savoir. Bon j'm'en branle en réalité mais voilà. Entre deux gorgées de rhum, j'passe un rapide coup d’œil autour de moi, histoire de m'attarder sur un point important auquel je n'avais jusque-là pas beaucoup prêté attention : Les types autour de moi. De grands pirates masqués, mais pour certains reconnaissables si on fait preuve d'un minimum de sens de l'observation. J'ai rarement vu un lieu peuplé par autant de genres différents. Bourrus, aristos, vétérans, vieux loups d'mers, jeunes pousses prometteuses, tyrans des mers... Y en a pour tous les goûts. j'suis littéralement entouré par la merde. Y a vraiment moyen de frapper un grand coup. Sous mon masque, un grand sourire qui s'étire. Un message. Un message au monde de la piraterie : "On peut frapper en pleins cœur de vos places fortes, ne nous sous-estimez pas". Ou, si ça ne tenait qu'à moi, un "dans vos gueules, p'tites merdes". Enfin. Pas l'objectif. L'objectif, c'est d'assister aux enchères, voir c'qui circule, c'qui est en vente, et agir en conséquences. J'y pense, et une musique se met à retentir, accompagnant un type sur la scène. Brun, smoking noir, assez petit. L'hôte.

Bonsoir et bienvenue à cette 11eme édition de la vente aux enchères de la grotte de l'ivresse. Je voulais avant tout vous remercier de vous êtres déplacés aussi nombreux. Votre engouement pour cet événement nous touche au plus haut point, et en preuve de reconnaissance, nous vous promettons des lots de première qualité. Sans plus attendre, je déclare les enchères ouverte !

***

à peu prés deux heures que les enchères ont débuté, et les objets tous plus uniques les uns des autres se sont enchaînés. Clairement, c'est toute une génération de pirates qui a trouvé son supermarché préféré pour pouvoir acheter de jolies machines de guerres et autres instruments de mort. ça peut pas durer. J'ai surenchérit sur quelques lots afin de pas me griller, un type qui participe pas, ça fait vite tâche, on cherche vite à se renseigner sur lui. Jusqu'ici, les regards suspicieux ne se sont pas fait plus pesants sur moi que sur n'importe qui d'autre. Et déjà, une pause avait été annoncée avant que le lot final soit présenté. Ma chance, le moment d'agir, maintenant ou jamais. C'est la seule fenêtre de tir où le fait que je m'éclipse ne sera pas complètement déplacé et digne de suspicion. J'me lève, vais boire un verre au bar, demande la direction des toilettes. On m'indique un couloir, celui que je savais être celui qui mène aux coulisses. J'm'y engouffre, regarde la porte des toilettes à gauche, puis la suite du couloir bloquée par un bande de sécurité en face. Et personne devant pour tenir la garde. Chelou. C'est simple. Trop simple. Raaaaaaaaaaah, ayé, le moi parano vient de s'réveiller. 'Chier.Va falloir que je reste sur mes gardes. Au fur et à mesure de ma progression, cette décoration luxuriante ornementée de partout disparaît au profit d'un plancher humide craquant sous mes pas. Peu à peu, le couloir s'encombre de caisses,  étagères, sacs de farine, coffres et autres objets en tout genre. D'autres portes, certaines entrouvertes, d'où je peux entendre des conversations. ça parle d'argent, ça fantasme déjà sur les profits générées par cette vente. Heh. Z'allez être déçus les gars. vraiment. Tâchant d'être discret, je passe les portes, évite les gardes, tout en maintenant une démarche naturelle. L'idée, c'est qu'on me prenne pour un membre du personnel de dos si on devait me voir. Ce qui serait assez compliqué si on me grille accroupit, tentant d'être le plus furtif possible. Chacun sa méthode, quoi.

Après quelques prises de risque, un garde assommé et deux minutes de marche supplémentaire, j'me retrouve dans une grande salle. Gigantesque. L'autre côté du rideau. Une deuxième salle, quasi aussi grande, voire plus grande que celle où on a été accueilli se dressait devant moi. La salle de l'ombre. Celle où tout cet horrible trafic s'organisait. Loin du luxe affiché dans les parties publiques, ici, on a une véritable épave. Et surtout, on en l'endroit où sont réunis tous les prix. Armes uniques, bateaux, animaux sauvages rares, esclaves, fruits du démon, stocks de granit marin, explosifs en tout genre, et bien plus encore. Quelques objets d'arts et autres banalités histoire de rendre le tout plus crédible, de donner au truc le côté select' et huppé qu'il se veut avoir. Rien qu'une réunion de marchands de mort, ouais. L'est temps de saboter tout ça.

Hélas, plus facile à dire qu'à faire. Le lieu est gigantesque, plein de petits coins entre deux caisses, de cages grandes de 10 mètres de haut, de petites cellules isolés pour les esclaves, et aussi et surtout, plein de gardes.C'est pas la folie niveau sécurité dans les couloirs, vu le nombre d'issues à couvrir, ça se comprend. Mais là, ce cœur, ce centre des opérations, c'est un putain de bunker.  Au centre de la pièce, un espace dégagé, avec un espèce de salon improvisé. Des canapés, une table basse, quelques meubles, un tapis de fourrure. une lumière qui domine la zone tout autour. Assis ici, l'hôte, quelques sbires, et un grand type l'air pas commode. Assez âgé, chauve, une barbe fournie, est une musculature quasi-inhumaine. Un monstre. J'me demande comment il fait pour pas s'enfoncer dans son fauteuil. Une voix puissante et gutturale, je l'entends d'ici, sans pour autant comprendre ses mots. Un coup d'oeil vers les gardes, j'avance discrètement, arrive jusqu'à l'une des cellules d'esclave. Des espèces de trucs qui ressemblent à des chiottes publics, avec en guise de fenêtre une mince fente au niveau des yeux, digne des plus grandes boites au lettre. Pas serrure, c'est juste accessible uniquement de l'extérieur, tout simplement. J'ouvre, et tombe sur un grand black scarifié de partout. Le regard fatigué, menotté aux poignets, réduit à voûter le dos vu la taille de cette cabine. Il me regarde, sans trop avoir l'air de comprendre ce qu'il se passe. Il va pour ouvrir la bouche, je l'stop dans son élan.

Tchutchutchut, pas d'bruits, là, calme. Ils sont un peu partout dans les environs. T'as pu te faire une idée de l'endroit depuis que t'es ici ?
Il acquiesce simplement de la tête, sans parler. Et moi qui me trouve peu loquace.
Ok. Tu vas trouver un abris, et n'en sortir qu'à une seule condition : Si tu entends du grabuge. S'il y a coups de feu, cris ou signes de baston, t'ouvres le plus de cellules possible histoire d'avoir des types pour t'aider. J'peux essayer de te faire sortir de là, mais on arrivera à rien tout seul. Faut créer la confusion. Tu m'suis ?

Second acquiescement, suivi d'une marche vers une cachette sûre. "Merci". C'est là le seul mot qu'il m'aura adressé, de sa voix étrange, presque venue d'un autre monde. L'est temps de revenir à notre hôte et le vieux avec lui. Dans le grand bordel qu'est cet endroit, il doit y avoir encore une soixantaine de mètres couverts par les différents lots, pouvant me servir de couverture afin de rester discret. J'réactive le mode Splinter Cell, et commence à lentement progresser vers le centre de la salle, en faisant du dos à dos entre les caisses, étagères et autres éléments du décor. Le tout, jusqu'à me retrouver à distance d'écoute.

Alors, Wade, comment ça s'passe avec les pigeons ?
Les participants ont vidé leurs économies boss ! Jamais on a eu une édition aussi frutueuse, déjà le double de l'année dernière malgré que l'on ai pas encore présenté le lot final.
Bah tiens, présente-le moi, justement.
Bien monsieur Doldoce. Voici le Mera Mera no Mi, ou fruit du feu. De type logia, ce fruit permet à son utilisateur de manipuler le feu. Oui, le feu, rien que ça ! Un pouvoir extrêmement puissant, convoité par de nombreuses personnes en ce monde. Trouver ce joyaux est la meilleure chose qui nous soit arrivé. Il y a des chances qu'il représente à lui tout seul 50% du profit une fois qu'on l'aura vendu.
Rien que ça. Aaaaaaaaaaah... Bien dommage que je ne puisse le manger. Qu'est-ce que je ne serais pas capable de faire avec autant de pouvoir...
Oui mais, vu que vous avez accidentellement mangé le fruit d-... Ferme là. Tu sais que j'aime pas aborder ce sujet.
Bien monsieur, pardon monsieur.


Pouaaaaaaaaaaaaaaaaaah... Le fruit du feu, rien que ça. ça rigole pas dis donc. "Qu'est-ce que je ne serais pas capable de faire avec autant de pouvoir". La question qui résonne dans ma tête. En effet, que ne serait pas capable de faire un pirate avec un tel pouvoir. J'dois dérober c'truc. C'est une mission d'importance capital. ça, ça doit disparaître, avant n'importe quoi d'autre ici.

Attention, le passage Micheal Bay de cette histoire est sur le point de commencer.

J'ai beau chercher un moyen d'approcher c'te foutue table pour choper ce foutu fruit, j'vois pas comment faire sans alerter une vingtaine de gardes à proximité, qui seront vite rejoints par une petite centaines d'autres types en renfort dans la minute qui suit. Fais chier. J'ai l'goût du risque mais y a des limites. J'passe la main dans mon holster, dégaine mon c-... Ah non. Merde. C'est vrai que je l'ai laissé, ce con. Désarmé. J'peux pas juste sprinter vers là-bas en poussant un cri guerrier, attraper le fruit au passage et m'enfuir vers la plus proche sortie. Non, faut que j'-Hey, tu fais quoi ici, enfoiré ?

Oh put-.

à peine le temps de me retourner que je me retrouve avec le canon d'une arme pointé sur le front. Grillé. Un coup de crosse à la tempe, je tombe, à moitié assommé. J'entends de nombreuses voix qui s'élèvent autour de moi, et je sens qu'on me traîne. Une voix qui se démarque des autres, de par sa puissance et son énervement.

Enlevez-lui son masque.

J'ouvre les yeux, la vision encore troublée par le choc, pour me retrouver là où je voulais aller, au centre de cette salle. en face, le grand bonhomme de tout à l'heure. Cigare en main, il me crache sa fumée à la gueule, un sourire agacé au visage. Je sens que ce sourire peut se transformer en cri de colère brut suivi d'une énorme beigne à tout moment. Will', t'es dans la merde. Va falloir la jouer fine.

Il est primé ?
Non monsieur.
Il est sur la liste des invités ?
Non monsieur.
Vous savez pour quelle raison notre sécurtié est si foireuse qu'il est arrivé jusqu'ici ?
... Non monsieur...
Eh bien vous devriez ! Quant à toi, l'cowboy... Qui t'envoie ?
...
J'ai demandé. Qui. T'envoie.


Pour appuyer ses propos, le canon de l'arme du type qui m'a assommé plus tôt vient se coller à ma tempe. Pendant ce temps, un type vient parler à l'oreille du gros.

Je suis à mon compte.
Oooooh, monsieur est à son compte ! Vois-tu, ça, j'ai du mal à y croire, bonhomme. Tu sais qu'il commence à être connu, ton p'tit minois, hum ? Alors, William Wesson, si tu me donnais une raison de ne pas t'abattre dans la seconde qui suit ?


Putain Will', ressaisis-toi, panique pas ! Calme cette sueur, reste serein, et surtout, reste pas planté là. Réagis, réponds, fuis, comme tu veux mais bouge, bordel ! Et ce putain de fruit soigneusement posé sur la table derrière lui, à 6/7 mètres.... Si prés du but... Nan. Définitivement, j'peux pas me viander à ça d'la ligne d'arrivée. Faut que je tente un truc.

Le fait que la seule personne en danger de mort ici, c'est toi ?
Hahahaha ! Pardon ? Tu peux répéter, je crois avoir mal compris.


Bravo Will'. Bravo. J'ai pas l'choix maintenant, faut faire quelque chose. J'ferme les yeux une petite seconde, souffle un grand coup, puis baisse la tête. J'rouvre mes mirettes, attrape le bras du type qui me pointe un calibre sur le crâne. Un geste rapide, qui ne visait pas à blesser le type, mais seulement à lui dérober son arme. J'le pousse plus loin d'un coup d'pied. Canon pointé vers l'aut' colosse, j'arme mon tir.

Faudrait voir à te foutre du plomb dans la tête, alors.

Sur cette phrase, bam, tir. Tir, et grands yeux  écarquillés. Que. Tu t'fous d'moi ou bien ? Elle sort d'où cette mandibule ? Mais quoiiiiiiiiiii ?! Je rêve ou son bras venait de prendre l’apparence digne du plus dégueulasse de insectes ? Il a dévié ma balle avec ça ? Mais. Mais.

Aaaah... Tu m'obliges à recourir à une forme que j'apprécie pas plus que ça, fiston. Je me rappelle même plus du nom du fruit que j'ai avalé pour parvenir à ce résultat. Fruit d'la mante-religieuse, regarde moi la gueule que ça m'fait. L'avantage, c'est que comme ça, la chair ne résiste pas longtemps, on peut la couper, la lacérer, la trancher, on peut lentement  couper un corps humain en deux sans trop de problèmes...

Et à mesure que sa phrase prolongait, il levait son bras-mandibule vers le ciel, prêt à l'abattre sur moi.

UN PEU COMME CA !

Son bras s'abat, j'saute juste en dessous de son aisselle avant que le coup ne porte le seul, laissant une faille profonde dans le sol. Papy musclor se retourne, un mélange de colère, de peur et de surprise dans les yeux. Et j'étais là, devant la table basse, au centre de l'arrière salle, avec le fruit du feu dans les mains. Autour de moi, une bonne trentaine d'hommes de main, l'hôte, et le chef d'opération mandibulator. Ils sont là, à s'approcher lentement de moi, tandis que le vieux reste immobile, me fixant droit dans les yeux.

Fais pas l'con p'tit gars. Crois moi que s'il devait arriver quelque chose à ce fruit, je te le ferais payer, je te tuerais lentement, et j'y prendrais plaisir. Sois raisonnable, rend-moi ça, et tout se passera bien. J'te laisserais repartir, tu me laissera conclure mon affaire, et tout le monde sera content. Tu comprends ?

Un sourire résigné à son p'tit monologue. Me laisser partir. Me prends pas pour un con, papy. On sait tous les deux qu'il n'est pas question pour toi de me laisser partir en vie. Trop d'informations, trop de choses que je pourrais répéter. Ton bluff ne marche pas. Revissant mon chapeau sur ma tête, je viens répondre à son regard, braquant mes yeux oranges dans les siens, gris acier.

Oui. Je comprends. Je comprends qu'il ne me reste pas 36 solutions. Tu m'en vois désolé, mais tu vas être obligé de me tuer lentement. Enfin, si t'y arrives...

En guise de point final à cette déclaration, le bruit d'une mâchoire qui vient se refermer sur un fruit. Les yeux ébahi de l'assistance, le souffle coupé chez tous les sbires, et plus particulièrement chez Doldoce. Le goût à beau être particulièrement infect, je prends soin de bouffer la totalité du fruit, histoire de pas en laisser une trace. Et en même temps que les relents provoqués par le goût de ce truc, je ressentais un étrange pouvoir me parcourir. Puissant. Je me sentais puissant comme jamais. Je me sentais capable de tuer tout le monde ici. J'avais envie de tuer tout le monde ici, même. Le sourire désolé que j'affiché tout à l'heure s'était transformé en sourire sadique, et peu à peu, des flammes venaient à s'extraire des pores de ma peau. Un regard de braise vers le colosse, j'déclare :

Je te l'ai dit : la seule personne en danger de mort ici, c'est toi.

Bras tendu vers lui, je... Je sais pas. C'est vrai que je sais pas trop maîtriser ce truc pour l'instant. Un moment de flottement, je cherche à lui balancer un jet d'flammes à la gueule. J'insiste, ça marche pas. L'expression inquiète qu'avait adopté Doldoce se transforme peu à peu en un sourire confiant. ça craint.

J'ai dis : la seule personne en danger de mort ici, C'EST. TOI !!

Et là, sfoush, Torrent de flamme. Une véritable vague de feu qui vient s'abattre sur Doldoce et les sbires prés de lui. Je sais pas comment j'ai fais ça, mais pas question d'attendre de voir si j'ai réussi mon coup, c'est là ma seule chance de me barrer : La salle qui commence à prendre feu, chose plus que normale vu le bois qui la compose, sans parler du feu qui se propage le long du rideau géant. J'entends des cris derrière le mur de flammes, sûrement que le grand prisonnier à fait ce qu'il fallait. Beaucoup de ces esclaves crèveront en essayant de s'enfuir, mais certains y gagneront la liberté. Plus qu'à espérer que ceux-là soient plus nombreux que les premiers. Quoiqu'il en soit, tout ça ne me concerne pas, ce qui me concerne pour l'instant, c'est ma survie. Une explosion, nouveaux cris qui s'élèvent, j'me retourne et cours vers un couloir. Dans mon dos, quelques sbires qui me courent après. Pas persuadé de pouvoir rejouer les lances-flamme une seconde fois, je me contente d’accélérer le rythme. Sur ma course, le couloir fini par s'ouvrir pour donner sur la première salle où les invités sont réunis. Avec le rideau en feu, le brasier s'était propagé de ce côté ici aussi. On est bien loin de l'ambiance bon enfant des enchères. Baston générale, tout le monde s’entre tue. Pirate contre pirate, esclaves contre pirates, hommes de mains, et même certains des animaux sauvages rares emprisonnés. C'est avec grand plaisir que j'aurais aimé me jeter dans la foule pour profiter de la fête, mais j'ai des types sur les nerfs qui ne l'entendent pas de cette oreille dans mon dos. Autre problème : Par où sortir.

Cet endroit est putain de gigantesque, les passages secrets comme celui du magasin doivent être nombreux, au moins autant que les passages qui mènent à un cul de sac... Ah, oui. Le papelard, y a une carte dessus. J'déplie l'truc, tente de déchiffrer le tout à la hâte. J'me positionne dessus par rapport à mon environnement, chose compliquée vu comment l'endroit a été modifié par les événements. Quelques secondes de réflexion, une chaise balancée à l'aveugle d'évitée, et je trouve la sortie la plus proche. Sprint, j'grimpe quelques escalier, me retrouve hors du grand rassemblement de tables devant la scène. Une porte fermée devant moi : C'est la bonne. Pas l'temps d'frapper à la porte, ou du moins pas de manière conventionnelle. J'saute, semelle tendue droit devant la porte. Elle cède, tombe, et écrase le garde qui faisait le piquet de l'autre côté.

Même configuration que l'entrée que j'ai moi-même emprunté, un couloir, un long escalier en colimaçon. J'commence à monter, et entend déjà mes poursuivants en train de beugler dans mon dos. Allez William, dernier effort, refais nous le coup du feu. Un bref moment de concentration, Et une gerbe de flamme s'échappe de ma main, cette fois bien moins puissante. Mais assez pour mettre feu aux marches derrière moi et barrer l'accès aux derniers tenaces qui me collaient au cul. Plus tranquille, je termine la montée des escaliers, pour me retrouver devant une porte en bois. Le paysage urbain reprenait ses droits, et la ville délabrée dans laquelle j'avais jeté l'encre réapparaissait peu à peu. Je regarde par la serrure, et vois ce qui semble être l'intérieur d'un bureau, bien évidemment fermé à cette heure-ci. J'entre, personne dans la salle. Parfait. Je sors dans la rue, allume une clope, me dépoussière un coup. Maintenant, il s'agissait juste de ne pas attirer l'attention sur moi pendant ma marche vers le port.

***

Et je n'avais pas attiré l'attention. La seule chose que j'ai attiré, c'est la colère du Vice-Amiral Gosuke. J'étais pas supposé bouffer ce truc. Mais il comprenait : dernier recours. Puis à côté de ça, j'avais fait foirer l'unes des plus grandes enchères clandestine de tout East blue et contribué à la mort de nombre de pirates (bien que ce soit indirect, mais le grabuge causé là-bas ne fut pas sans victimes). Pirates qui allaient pouvoir envahir Grandline lourdement armé si la vente avait été un succès. C'est donc finalement avec de franches félicitations que je m'en sors, ça, et un nouveau pouvoir. Et aussi un nouveau colt, payé par Gosuke en personne. Je ne reverrais certainement jamais l'ancien, hélas. Quoiqu'il en soit, un grand coup avait été porté à la piraterie aujourd'hui, et tous les criminels du coin savaient à quoi s'en tenir : On est encore là les gars.

-Dis moi Will', ce mystérieux organisateur, il avait un nom ?
Hum ? oh, oui, Doldoce qu'il s'faisait appeler.
Je vois... Fais attention à toi gamin, pas la première fois que j'entends ce nom. C'est pas n'importe qui. Je doute que tu puisses t'en sortir à aussi bon compte.
Bien Vice-Amiral.


Pfeuh. Qu'il m'approche pour voir ce vieux tas d'muscles ridé. J'le crame.


Dernière édition par William Wesson le Mer 28 Jan - 21:38, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: There's a new Sherif in town [Terminée]  There's a new Sherif in town [Terminée] EmptyDim 25 Jan - 14:38

Ma foi, ton test me semble bon, malgré quelques fautes ^^ (oui je sais, tu devais relire toussa toussa, mais j'ai pas eu envie d'attendre Razz)

Une chose cependant : essaie de garder un seul temps de narration, passe pas du passé simple au présent comme j'ai pu l'observer ^^'

Sinon je valide ton fruit o/
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