Nom : Granata
Prénom : Benedict
Diminutif : Benny / Ben
Âge : 22 ans
Lieu de Naissance : Alabasta
Race : Humain
Faction / Grade : Civil
Métier / Rôle : Artiste de Cirque / Musicien
But : Divertir le monde
Surnom : Comme voulvoul...
Mais sinon il a un nom d'artiste "Benny Bouffe-Tout"
Mer de départ : Grand Line
Capacité :
. Baku Baku no mi, fruit du glouton.
. Musicien
. Acrobate
. Jongleur
et tout un tas de talents liés au cirque...


Description physique :
Benedict est un petit gars qui ne paye pas de mine au premier abord, il n’est pas spécialement grand à côté de certains hommes qui peuplent ce monde 1m et 75 cm tout au plus. Il n’est pas non plus très musclé et à l’air plutôt frêle dans sous son marcel, de petit bras, une carrure d’épaule plutôt risible et des pectoraux quasi inexistants. Et, pourtant, il a une sorte d’aura qui lui donne un charisme irrésistible son look peut-être ou bien son attitude indifférente.

Benny, c’est un petit brun aux cheveux ébouriffés, au regard dans le vague le plus clair du temps et à la démarche nonchalante. Il a look assez négligé, c’est un gosse originaire d’Alabasta, un gars des sables en somme avec un style très estival. Porteur d’un marcel blanc cassé qui laisse voir son tatouage représentant des écritures rupestres, d’un treillis gris pâle et anthracite et de grosses rangers noirs. Il est toujours accompagné d’une chapka de tissu couleur de son marcel à laquelle sont incorporées des lunettes protectrices qu’il utilisait étant petit pour se protéger dans les tempêtes de sable. Bien sûr, comme tout bon habitant d’Alabasta, il porte un scheich rouge qu’il attache autour de son cou et de ses épaules. Maintenant qu’il a quitté son pays d’origine, il ne lui sert pas tant que cela avant il le portait sur sa tête pour se protéger du soleil, mais le soleil n’est pas si fort ailleurs…
Il est souvent vu entrain de crapoter un cigare avec un gros sourire aux lèvres, c’est un péché mignon qu’il a du mal à abandonner, il dit toujours qu’il va arrêter sans jamais essayer.


Passons à quelqu’un qui a une importance capitale dans la vie de Benedict et qui est souvent en sa compagnie. Tontto sa tortue géante, c’est une façon de percevoir le petit Benny aussi, car il voyage exclusivement sur son dos.
Tontto est une tortue géante de sexe mâle originaire d’Alabasta, elle mesure au moins 2m et 50 cm de haut des pattes au haut de sa carapace. Sa peau est grise sur le dessus de son corps et beige sur le dessous, sa carapace est assez énorme 3 bons mètres d’envergure pour 3m et 50 cm de longueur de la tête à la queue. Au-delà d’être grande sa carapace est dure comme l’acier de plus Benny y a fait installer un système d’autopropulsion pour aller plus vite lorsqu’il navigue sur le dos de son ami ainsi qu’un canon, un vrai petit navire de guerre. La tortue géante a un sourire ravageur aussi bien avec les femelles de son espèce qu’avec ses ennemis qui sont broyés sous sa denture de carnivore car les salades composées très peu pour Tontto, lui c’est viande rouge un point c’est tout !

Tontto aussi est très charismatique, il porte un scheich en poil de chameau blanc et une chapka verte comme Benedict qui redescend elle comme une cagoule sur les yeux de la tortue. La chapka a elle aussi des lunettes protectrices contre le sable qui ont des verres teintés en rouge. Tontto est souvent vu entrain de danser, car il porte en permanence un walkman sur lui, oui c’est une tortue mélomane !


Description psychologique :
Pour commencer, il faut savoir deux choses de Benny, il est à la fois un garçon très intelligent mais aussi quelqu’un de passablement étourdi.

Benedict à une bonne mentalité, c’est un jeune homme qui aime profiter de la vie, bien manger, bien boire et bien manger… c’est un bon vivant en somme. Il est extrêmement sociable malgré sa prime jeunesse passée quasiment dans la solitude, il a vécu auprès d’une troupe de cirque et cela a développé chez lui un franc esprit de camaraderie. Amical, enjoué et farceur ce sera le meilleur ami que vous rêviez d’avoir pour faire la fête !

Concernant sa conception de l’amitié elle sans commune mesure, une fois que Benedict a décidé que vous étiez un ami, vous pouvez être sûr sa loyauté sera sans faille. Rien ne le fera plier, il vous aidera en toutes circonstances peu importe le problème… de la boîte de cornichon à ouvrir jusqu’à la déclarer la guerre à vos ennemis qui qu’ils soient. Il prouvera cette détermination à aider ses amis lors de son voyage à Drum. Sa famille, ses amis, sont le summum de ses priorités !

Concernant son côté sociable, il ne jugera personne. Il peut aussi bien devenir l’ami d’un pirate, d’un marine, d’un révolutionnaire ou bien d’un membre du gouvernement mondial. Benedict ne s’arrête pas à vos engagements pour l’un ou l’autre des camps qui s’opposent dans notre monde. Il est avant tout un artiste qui souhaite divertir le monde !

Concernant sa conception de la politique mondiale, il n’a aucun a priori, on lui a appris à faire la différence entre les Hommes bons et les mauvais. Il se contente de rester dans l’attitude qui lui semble la plus juste. Son sens de la justice est réfléchi !

Pour finir quelques détails sur Benny, c’est un fou fou ce gars-là, complètement barré quelquefois même inconscient. Toujours à repousser ses limites pour amuser la galerie ou bien pour atteindre un but donné. Il est ce que l’on appelle un rêveur déterminé, il fera tout pour atteindre ses objectifs ! La détermination, ça c’est un mot qui le définit plutôt bien, lorsqu’il se met une idée en tête impossible de l’arrêter.

Il est aussi incroyablement spontané ce qui a tendance parfois à surprendre son entourage, ça le rend un peu niais aux yeux des autres ce qui n’est pas nécessairement le cas. Il s’amuse beaucoup d’un rien, son fruit du démon est un terrain de jeu qu’il adore, il s’est juré de tenter de manger toute chose nouvelle qu’il n’aurait pas déjà ingurgitée.

C’est un incroyable showman qui utilise ses années d’expérience d’artiste de cirque pour divertir la galerie, il est toujours très théâtral dans tous les aspects de sa vie. Il a tendance à exagérer ses sentiments, il pleure à chaudes larmes quand il entend une histoire émouvante, il rit plus que de raison même lorsque la situation ne prête pas à rire. Même lorsqu’il se bat, il fait le mariolle, mais bien que rarement sérieux, il lui arrive de rester digne l’espace de quelques instants.

La plupart du temps lorsqu’il accoste sur une île il se balade sur le dos de sa tortue géante Tontto, sauf lorsqu’il doit se faire discret. Il a une incroyable complicité avec cet animal peu commun qui l’accompagne partout ou presque. Lorsque Tontto parle en tortue, cela donne des sons assez spéciaux qui ressemblent à ceci « Gawrut ! Gaw ! Gawru ! ». Leur complicité est telle que Benedict semble comprendre ce que dit Tontto, comprendrait-il la langue des tortues ?!


Histoire :






Un homme s’avance au centre de la piste éclairée de quelques projecteurs il est grand et costaud habillé d’une longue gabardine rouge décoré par des tressages de cordes dorées sur le torse ainsi que par des épaulettes à franges d’or. Il porte un pantalon blanc a liseré noir ainsi que de longue botte d’équitation en cuir noir. Il tient un micro dans sa main gauche le monte jusqu’à sa bouche :


Mesdames et messieurs !


Une jolie femme l’accompagne elle-même équipé d’un micro :



Petits et grands !



Pour une seule représentation seulement sur votre île !



Le grand l'Unique !



Clown du cirque Granata...



... BENNY


… BOUFFE


L’homme et la femme tendent les micros vers le public tout autour de la piste :


TOUT !

J’entre et la foule m’acclame, m’applaudi avant même que je n’ai fait quoi que ce soit et moi je souris, souris avant même de commencer quoi que ce soit. J’adore ça le sourire de Mr Loyal me réchauffe le cœur et Mme Vocem, elle est surexcitée tout comme moi d’ailleurs, je jubile à l’idée de me donner en spectacle.

Thème Circus

Mon numéro commence et nous commençons avec des balles rouges qui font pouêt lorsqu’on appuie dessus, j'envoie ces jolies 25 baballes en l’air sous le regard médusé des enfants puis les rattrape avec brio. Pendant ce temps, je balance mes jambes comme pour danser le sirtaki et la musique démarre, l'orchestre joue l’air le plus connu des criques de Grand Line. La fin de la jonglerie à balle approche, j’envoie mes 25 boulettes qui pouêt en l’air, j’ouvre la bouche et j'avale tout d’un trait finissant les bras écartés dans une pause magistrale semi-accroupi sur une jambe la seconde en l’air, tout le monde applaudit. Youhou ! Ils aiment...



Mais dis-moi Benny avec quoi veux-tu jongler maintenant ?



POUÊT !!!



Les enfants éclatent de rire, les parents souris à ma bêtise le nombre considérable de balles rouges pouetteuse que j’ai avalées ne me permets pas de parler, mais ma voix produit le son « Pouêt »à la place des mots.



Pardon, on ne comprend pas Benny ?



Pouêt pouêt... pouêt pouêt ! Pouêt !



À nouveau l’hilarité générale.



Ah tu veux des balles de feu, tout de suite mon grand.



Dans un grand jeu comique, je joue les jongleurs apeurés qui ne veut surtout pas qu’on lui lance de boules enflammées, mais monsieur le clown mon assistant lui ne l’entend pas de cette oreille et commence par m’en envoyer 5 qui sont accueillis dans mon gosier entre mes 32 dents. Je fais semblant de me brûler la bouche, ma tête devient toute rouge lorsque les musiciens se mettent à jouer un air de musique classique. Moi je danse désormais comme une danseuse classique, les sauts de cabri et entrechats s’entremêlent tandis que de ma bouche levée vers le ciel des balles de feu sautent puis sont à nouveau englouties pour ressortir 1 seconde et demie plus tard. Les lumières s’adoucissent et tout le monde sourit, je me sens bien le numéro ai apprécié.

La musique s’arrête, je suis désormais mal à l’aise ballonner une énorme boule chaude dans le ventre très désagréable, les visages du public ne sourient plus, ils semblent décontenancés, voir inquiets, je me roule par terre en criant de douleur. Puis la musique reprend toujours du classique, je me lance donc en souriant dans des galipettes et à chacune d’elles une boule de feu sort de mes fesses trouant ma salopette, les enfants rient de nouveau leurs parents sourient de plus belle. Une fois toutes les boules de feu expulsées, on m’applaudit à nouveau... Mon jeu d’acteur avait été efficace, ils ont vraiment cru que je me tordais de douleur, j’étais fier de moi.



Bon Benny, tu ne crois pas qu'il est temps de passer aux choses sérieuses mon garçon ?



Je hoche de la tête et fais une révérence des flammes sortes de mes fesses fou rire général même moi j’ai envie de rire, mais je ne ris pas la plus grande qualité d’un comique ou bien d’un clown, c’est de ne pas rire à ses propres bêtises.



Est-ce que jonglé avec des bombes te tente mon bon Benny Bouffe-tout ?



POUÊT !!! 


Répondis-je avec entrain en hochant la tête.



Mais tu ne les avales pas mon grand cette fois-ci sinon tu vas faire caca tout mou, ok ?



POUÊT !!!



Répondis-je de nouveau un sourire malicieux sur les lèvres, je regarde tous les petits enfants aux yeux écarquillés puis je leur fais signe dos à M. Loyal et Mme Vocem que je vais tout avaler, ils rigolent. M. et Mme se retournent en faisant les gros yeux... 



Attention, tu n'avales pas Benny !



J’acquiesce, il est temps pour le grand final M. Clown actionne les bombes, ils sont programmés pour 45 secondes, ils me les envoient une à une, le temps défile, je jongle me rapprochant dangereusement des enfants certains ont peur maintenant, d’autres pleurs dans les bras de leurs mamans, même certains adultes se méfient quand j’approche les bombes virevoltant entre mes mains. Je reviens au centre de la piste, le compte à rebours est presque arrivé à son terme puis les lumières se font plus sombres bientôt plus qu’un projecteur m’éclaire puis j’envoie les dernières bombes en l’air très haut, j’ouvre grand la bouche:



NON !!! 



Le crie est unanime des cris d’enfants, d’adultes ainsi que ceux de M. Loyal et Mme Vocem... chacune des bombes tombe une à une dans ma gorge jusque dans mon estomac, je ferme la bouche, fait une grimace puis la lumière s’éteint :


BOOOOOOOOOMMMMMMMM !!!!!!!!!!!!!!!!!!



… un silence insoutenable pour le public. La lumière se rallume, j’ai doublé de volume, mais je vais bien, je souris, je fais des révérences en pétant du feu, les enfants rient, même les adultes se mettent à rire un tonnerre d’applaudissement fait trembler le chapiteau. Les lumières s’éteignent de nouveau, le numéro est terminé…








Année 1578, Royaume d’Alabasta ville de Rainbase...
10 kilomètres au sud de la ville...


Une femme seule dans le désert aride reliant Yuba à Rainbase sur le bord des dunes de sable, une tempête de sable approche et la jeune femme est en sueur et ce n’est pas seulement à cause de la chaleur. La jeune femme est enceinte et sur le point d’accoucher elle a perdu les eaux depuis quelques minutes maintenant, le sable est recouvert de ce liquide. En partant de Yuba il y a deux jours, elle pensait atteindre Rainbase à temps pour accoucher, mais elle a présumé de ses forces. Elle tombe dans le sable incapable de faire un pas de plus... La tempête est de plus en plus proche, mais la future maman ne peut pas accoucher dans de telles conditions.
Au loin une forme sombre s’avance lentement dans le sable, elle vient de l’Ouest et semble se dandiner en marchant. La silhouette ronde se trémousse sur une musique que personne n’entend puis la jeune femme comprend que c’est un animal, un gros animal vert... une tortue géante ! Une tortue avec un walkman ?!


Un crabe gros comme la taille d’un enfant sort du sable prêt de la jeune femme, il semble agressif, la tortue s’arrête à quelques mètres, le crabe semblait prêt à s’attaquer à la femme enceinte, mais lorsqu’il vit la tortue perdit de sa contenance. Il hésita puis hésita pour finalement foncer vers la pauvre femme toujours incapable de se relever, il allait la couper en deux dans son immense pince, mais avec une rapidité peu commune la tortue vint le broyer entre deux rangés de dents acérées.
Dans la bagarre un objet était tombé au sol juste en face de la jeune femme et là dans le silence infini du désert entrecoupé du seul bruit déchirant du vent quelque chose d’incroyable se passa. La tortue plongea son regard perçant dans celui de la petite humaine qui se tenait là allongée dans le sable prête à accoucher au milieu de nulle part, des larmes montèrent aux joues du petit bout de femme lorsque l’animal à carapace lui sourit. Elle s’approcha gentiment d’elle puis se coucha auprès d’elle face au soleil pour lui faire de l’ombre, elle blottit son museau contre le cou de sa protégée qui comprit, la tortue allait la soutenir pendant qu’elle donnerait la vie...


Durant des heures longues et interminables dans les pires conditions qui soient, la jeune courageuse fit son possible pour aider son enfant à naître. Dans son malheur, elle eut de la chance la tempête passa à côté d’eux à quelques kilomètres sans les atteindre, mais le vent restait puissant ici puis enfin le poupon fini par sortir, il pleurait. La tortue se leva l’attrapa dans sa gueule ont eu dit qu’elle allait l’avaler, mais elle le déposa dans les bras de sa mère tout propre, l’animal avait léché le placenta et le sable pour rendre l’enfant à sa mère tout propre. C’était un petit garçon, l’émotion s’empara de la jeune maman qui laissa échapper un sanglot en découvrant sa descendance... vous vous souvenez de l’objet tombé dans le sable tout à l’heure. Eh bien, c’était un walkman qui appartenait à la tortue, celle-ci appuya sur « play » et une musique se fit entendre un son très mélancolique très jazzy... Le soleil se couchait sur les dunes de sable et la jeune maman pleurait avec son bébé dans les bras même la tortue laissa échapper une larme coulant sur la peau épaisse de son visage vieillit. Extrêmement fatiguée la jeune femme s’endormit quelques minutes plus tard après avoir bien couvert son bébé d’une petite couverture venant de son sac. Complètement inconsciente du froid qu’il faisait dans un désert, mais pas seule pour autant la tortue veillait et utilisa son corps pour les réchauffer...


La nuit fut rude et particulièrement triste au milieu du ciel sombre dont seule la lune éclairait les dunes la jeune femme commença à avoir des spasmes irréguliers, malgré son incroyable résistance fac à un accouchement des plus difficiles, elle ne survécut pas au froid nocturne du désert. Mais jusqu’au bout elle utilisa la chaleur de son corps pour que son enfant survive avec l’aide de la tortue...


Ainsi, je suis né à Alabasta du moins, c’est ce que m’a raconté Tontto, la tortue qui m’avait sauvé la vie...









1584, Royaume d’Alabasta ville de Rainbase...
Quartier des jeux...


Moi j’étais un enfant des rues orphelin et livré à lui-même depuis ma naissance, mais je vivais bien, petites arnaques, vol à l’étalage et surtout une chance de sagouin. Mais l’année de mes 6 ans, j’ai fait une rencontre qui allait changer ma vie, c’était une semaine particulièrement difficile en pleine période creuse le tourisme à Rainbase avait diminué et il était devenu compliqué de vivre de mes petites arnaques. Tontto était mon seul ami une tortue géante qui m’avait comme qui dirait élevé dans le désert aux abords de la ville, mais il ne pouvait pas se montrer en ville sans être chassé par des braconniers donc c’est moi qui me débrouillais pour ramener quelques berrys afin de m’acheter de quoi vivre. Oh ! La nourriture, c’est Tontto qui s’en occupait, c’était un formidable chasseur, mais l’eau valait cher ici et la pluie ne tombe pas tous les jours donc je devais trouver régulièrement de quoi en acheter.


Ce midi-là, j’étais dans le quartier des jeux à pratiquer mon arnaque préférée le chamboule-tout qui ne chamboule rien... le jeu du chamboule-tout consistait à jeter une balle sur trois boîtes de conserve disposer en pyramide sur une planche, trois essais... vous aviez trois balles pour les lancer sur la structure et faire tout tomber. Mon astuce consistait à coller ensemble les boîtes de conserve ainsi que la planche pour que même en cas de réussite du tir d’un joueur les boîtes ne tombent pas. La plupart du temps ça ne marchait pas trop mal, mais parfois...


Messieurs ! Mesdames! Approchez ! Approchez ! Venez tenter votre chance face aux célèbres Pyramide de l’Enfant !


Ici c’est le nom que l’on me donnait l’Enfant, on ne m’a jamais donné d’autres noms et je n’ai pas cherché à en avoir. Personne à part Tontto ne s’inquiétait de savoir qui j’étais vraiment de toute façon, j’étais mal à l’aise quand je restais trop longtemps en présence de mes congénères. Je me sentais mieux seul avec ma tortue dans le désert, mais il fallait bien vivre et puis ça m’avait permis d’apprendre à parler de venir à Rainbase tous les jours pour rouler des touristes, à force d’écouter...


Un grand homme trapu, mais pas trop non plus affublé d’un long manteau rouge avec des cordes dorées dessus, vint à ma rencontre tout sourire derrière sa belle moustache taillée à la perfection:


Alors bonhomme, on gagne quoi comme lot si l’on fait tomber les boîtes ?


Vous gagnez le double de votre mise monsieur. C’est la règle ici dans les rues de Rainbase, on ne joue pas si ce n’est pour de l’argent.


Hum, je vois, ce n’est pas très intéressant, je veux m’amuser, pas gagner de l’argent. Tant pis ce sera sans moi.


Comme vous voudrez ! *Et merde, j’aurais juré que c’était un gogo, il a un sourire super niait pourtant.*


Un autre homme avec de gros muscles aussi gros que mon petit corps accompagné d’une jolie jeune femme vint le sourire aux lèvres et me demanda aussi ce que l’on gagnait s’il faisait tomber les boîtes, question à laquelle je donnais exactement la même réponse. Lui décida de miser et pour faire bonne impression devant la belle, il misa 100 berrys sur de son coup le type... la première balle passa à côté, il tirait fort, mais ne visait pas...


Je vous conseille de viser en douceur monsieur pour atteindre la cible.


Tais-toi le môme ! Ne me dis pas, comment je dois employer ma force herculéenne !


À sa guise il ne touchera même pas la cible, il tira à nouveau avec plus de force encore et rata une, puis deux fois de plus... C’était fini pour lui le grand homme au manteau rouge regardait d’un air amusé.


Allez petit, je mise à nouveau 100 berrys, je vais te les dégommer ces foutues boîtes !


À sa guise s’il voulait perdre de l’argent cette fois-ci, il écouta mes conseils et tenta, un tir en douceur toucha les boîtes, mais elles ne vacillèrent même pas. Un peu décontenancé, mais pas suspicieux il retenta doucement toucha la cible, les boîtes ne tombaient toujours pas...


Foutu !


Un nouveau tir le dernier et en force celui-ci, je vis la balle arrivée vers ma pyramide consolidée à la colle...


* Merde ! *


Je pris mes jambes à mon cou, c’était sûr qu’il avait dû faire tomber les boîtes, mais la planche avec, je n’avais pas intérêt à traîner dans le coin. Un nuage de sable entoura la petite zone ou mon jeu était installé provoqué par mon départ en bombe et mes petites jambes lancées au pas de course. Les cris de l’homme que j’avais abusé ne se firent pas attendre, il se mit à me courir après en me retournant je le vis avec ses grandes jambes se rapprocher dangereusement de moi une bifurcation dans une ruelle, je la pris. Ce ne fut pas la meilleure idée de la journée... cul-de-sac...


Ah ! Ah ! Je te tiens aller, rends-moi mon argent petit voleur ! Je ne te ferai rien si tu coopères.


Mais... mais... m’sieur s’il vous plaît ! Je n’ai rien à manger, il faut bien que je vive moi.


Mon jeu d’acteur n’était pas mauvais du tout, j’arrivais même à pleurer sur commande ce que je fis pour l’occasion, mais la grosse brute ne sembla pas se laisser berner :


Allez ça suffit, tu commences à me les briser le mioche ! Je vais t’apprendre à voler l’argent des plus forts que toi !


En un rien de temps, il était sur moi à foutre une rouste comme c’est pas permis puis il attrapa un morceau de bois, non loin de nous, il allait pour me frapper, mais juste avant que ça ne m’atteigne ma bouche s’élargit légèrement puis d’un puissant coup de mâchoire, j’arrachais un morceau de bois pour l’avaler tout cru...


Oh ! Mais tu es quoi toi ! UN MONSTRE !


Il voulut me donner un gros coup de poing en pleine poire, mais une silhouette vint s’interposer avec les reflets du soleil, je ne pouvais pas bien voir mon sauveur puis j’entendis :


Ça suffit, tu as corrigé ce garçon bien plus qu’il n’aurait fallut ! Déguerpis !


L’homme hésita, mais finit par s’enfuir... tout comme moi, je partis sans demander mon reste...


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1584, Désert proche de Rainbase...
Cahute de l’Enfant


* Ah ! Ah ! J’ai mangé du bois ! Au secours ! Je vais mourir ! Ah non c’est bon, je peux tout digérer ! *


Je l’avais échappé belle aujourd’hui et sur le chemin du retour vers ma cahute à quelques kilomètres de Rainbase, je me maudis d’avoir été aussi bête pour le laisser jouer une seconde fois. Oui, vous vous dites, mais il va nous le dire comment ça se fait qu’il puisse avaler tout cru un bout de bois ?! Oui, je veux bien vous dire ce que je sais aussi loin que je m’en souvienne... j’ai toujours pu avaler n’importe quoi et le digérer très facilement. D’ailleurs la plupart du temps, Tontto chassait pour lui moi je me contentais d’un rien, un cocotier, du sable, des roches peu importe ma mâchoire pouvait tout broyer et mon estomac tout digérer... le sable reste collé entre les dents, je vous le déconseille.


Tontto ! Je suis rentré !


Ah ! Ma cahute, c’était une modeste cabane construite avec du bois de récupération que j’avais utilisée pour faire un toit entre deux gros rochers, l’entrée était fermée par du bois et des feuilles de cocotiers tressés. Pas très hermétiques, ça laissait passer le vent, le froid, mais ça nous protégeait moi et mon ami du sable et de la pluie pour la chaleur la nuit, je me blottissais contre Tontto. En rentrant Tontto était là l’air un peu hagard entrain d’écouter son walkman et une petite larme vint couler contre sa joue... je savais ce qu’il écoutait un air mélancolique et jazzy, c’était sa chanson préférée et même temps celle qu’il détestait le plus. Ça lui rappelait la mort d’un être chère comment je le savais me direz-vous ? Eh bien, étant donné que c’est Tontto qui m’a élevé, nourrit, protégé durant toute mon enfance un lien particulier c’est créer entre nous et on se comprend tout simplement... c’est inexplicable. Bien sûr, Tontto ne parle pas, mais c’est comme un grand frère pour moi...


Allez mon grand, il va être temps de dormir, demain je ne retourne pas à Rainbase, il faut que je me fasse oublier avec l’histoire d’aujourd’hui, de toute façon j’ai récolté 223 berrys bien dépensés en eau, ça va nous faire tenir jusqu’au week-end. Bonne nuit.


Gauwrut !


C’est le son un peu spécial que provoquait mon ami reptilien avec sa langue... j’ai toujours décidé que ça voulait dire bonne nuit en tortue...






Nous avons été réveillés à l’aube par des bruits de pas et des murmures dans les dunes, il n’était pas rare que le vent porte des conversations entières jusqu’à nos oreilles, mais le bruit de tout un groupe de personnes jamais. C’était la deuxième fois en quatre ans que notre abri était découvert, la première fois, j’étais trop jeune et nous nous étions cachés dans le sable, mais cette fois-ci je ne jouerais pas les lâches. D’un pas décidé, je sortais de ma cahute un poignard dans les mains...


Du calme mon petit, je venais voir si ça allait pour toi et si tu n’avais besoin de rien, tu te souviens de moi ?


Cette voix et cette silhouette... c’était le touriste inconnu au manteau rouge il était monté sur un dromadaire et déjà qu’il était assez grand sa silhouette et celle de sa monture faisait de lui un être immense face à moi petit garçon de 6 ans.


Partez le touriste ou je vous transperce avec ma dague !


L’homme sortit un rire tonitruant qui résonna contre les hautes dunes de la petite vallée dans laquelle ma cahute se trouvait.


Tu ne manques pas de courage, mon garçon, quel âge as-tu ?


D’après les calculs de Tontto, j’ai 6 ans, monsieur. Écoutez, je vous remercie de votre aide hier, c’était vous n’est-ce pas ? Mais vous devez partir.


Oui. Mais je ne partirais pas bonhomme, en ville on m’a renseigné sur toi il paraît que tu vis seul ici. Qui est Tontto ? Es-tu orphelin ?


Ce n’est pas vos affaires, dégagez de chez moi !


L’homme descendit de sa monture et plusieurs silhouettes vinrent s’agglutiner derrière son dromadaire, drôle de compagnon, il y avait là un clown qui devait me dépasser d’à peine 15 centimètres de plus que moi, une femme magnifique aux longs cheveux rouges qui portait une immense hache et une jeune fille d’une dizaine d’années aux cheveux roux comme la femme. L’homme avait une arme, un long pistolet à silex accroché à la ceinture, je pointais mon couteau vers lui, mais je ne pus m’empêcher de trembler. Lorsque l’homme vint apposer sa main sur mon épaule, les choses se passèrent très vite, Tontto vint si vite qu’un brouillard nous entoura tous les trois, à la retomber du sable l’homme avait le bras gauche en sang et son arme pointée vers mon ami. Il ne tira pas, mais un coup de feu était parti le petit clown avait sorti une carabine, je reçus la balle entre les omoplates, j’étais face à Tontto qui était sans voix stupéfier d’angoisse, je venais de prendre la balle qui lui était destinée. Je l’avais protégé de mon corps... je me sentis partir et ce sont des mains humaines qui vinrent me soutenir au-dessus du sol puis des cris, des tirs et le trou noir plus rien...






1584, Désert proche de Rainbase...
Camp du Cirque Granata


Tu penses qu’il va s’en sortir papa ?!


Le médecin dit que oui ma puce ne t’en fait pas.


Je me souvenais petit à petit ma cahute l’homme qui m’avait sauvé la bagarre, les tirs...


TONTTO !


Je me relevais accouder sur un lit en sueur cherchant du regard mon ami reptilien du regard, j’étais dans une tente au sol du sable et à côté de moi l’homme à la moustache.


Du calme mon grand, tu es dans ma tente et Tontto va bien, il est parti chasser. Recouche-toi, tu as subi une lourde opération, mais tu t’en remettras.


Je ne comprenais pas bien pourquoi ces gens qui voulaient nous attaquer m’avaient soigné et pourquoi Tontto était allé chasser tandis que je gisais sur un lit de fortune dans la tente d’un inconnu.


Je m’appelle Jacky, Jacky Granata. On me surnomme aussi M. Loyal, je suis le directeur du cirque Granata. Et tu es dans ma tente, lorsque ta tortue m’a vu te toucher l’épaule, il semble qu’elle ait pris ça pour un geste agressif hors, c’était tout le contraire.


Qu’est... qu’est-ce que vous me voulez ?


Seulement du bien bonhomme, seulement du bien. En ville les gens t’appellent l’Enfant, mais as-tu un vrai nom ?


Il ne semblait pas vraiment méchant, j’étais un peu rassuré et à 6 ans quand on vit seul depuis toujours, c’est facile d’apprécier la douceur de cet homme qui semblait emplit de bonnes intentions.


Non, monsieur.


Pourtant, c’est important d’avoir un nom.


Pourquoi ?


C’est ton identité, ça fait de toi ce que tu es et aussi ce que les gens perçoivent de toi. L’inconnu fait peur aux gens alors que s’ils peuvent le nommer, ils sont un peu moins effrayés.


Ce n’est pas parce que les gens ont peur de moi que je suis seul, je n’ai pas de parent, c’est Tontto qui m’a élevé.


Jacky sembla stupéfait et je crus même voir un début de larmes border ses yeux :


Tu veux dire que tu vis seul avec ta tortue depuis que, tu es né ?


D’aussi loin que je m’en souviens oui.


Nom d’une pipe, bonhomme, tu dois être un sacré loustic pour survivre dans un royaume tel que celui-là sans jamais personne pour t’apprendre la vie. Des milliers de questions me taraudent, mais en voici une. Déjà, sache que les gens ont peur de toi pour deux raisons, un tu n’as pas de nom et deux, les gens disent que tu peux manger tout et n’importe quoi c’est vrai ?


Les gens n’ont pas peur de moi !


Oh ! Si mon gars, tu aurais entendu ce qu’il dise sur toi, tu penserais comme moi.


Alors comme ça les gens de Rainbase avaient peur d’un môme de 6 ans à cause du fait que je peux manger tout ce que je veux et le digérer ? Ce jour-là j’avais pris conscience d’une chose en rencontrant Jacky et ça m’emplit de tristesse encore aujourd’hui...


Par la suite j’avais passé plusieurs heures avec M. Loyal et il m’avait appris beaucoup de choses notamment que ma capacité à manger tout ce que je voulais provenait d’un fruit du démon. Ce sont des fruits qui donnent des pouvoirs à ceux qui les mangent, mais je ne me souvenais pas d’en avoir mangé un avant. D’après Jacky je ne pouvais désormais plus nager, mais en même temps à Alabasta, je n’en avais pas besoin, il fut surpris d’apprendre que j’avais appris à parler tout seul en écoutant les autres. Mais fut atterré d’apprendre que je ne savais ni lire ni écrire... il voulait m’apprendre.





Après deux semaines de rééducation, j’étais comme neuf et Tontto très heureux de me revoir marcher, nous étions devenu très proches de Jacky et de sa famille. Il y avait sa magnifique femme Maria et sa fille Edèle puis ils n’étaient pas seuls, car de nombreux artistes composaient la troupe du cirque Granata. Il y avait le clown à la carabine tout le monde l’appelait M. Clown, il ronchonnait toujours, mais s’était excusé pour m’avoir tiré dessus. Dans la troupe, il y avait aussi des musiciens, des jongleurs, des dompteurs, des animaux et même des hommes poissons trapézistes...






Quelques choses préoccupaient tout le monde depuis notre rencontre, je n’avais pas de nom et cela semblait vraiment empêcher de dormir tous les artistes. Moi ça m’amusait de les voir défilés tous les jours en me proposant des prénoms pour que j’en choisisse un et l’intérêt d’avoir un prénom m’échappait encore...


C’est un jour dans la grande tente qui abritait la cantine de fortune du cirque que l’idée de mon prénom germa :


Au menu du jour ! Entrée des œufs Bénédicte, le plat sera du hachis de banana croco et le dessert un Mariejoie !


C’est quoi des œufs, Edèle ?


Comment tu ne sais pas ce que sont les œufs ?


Non ?


C’est super bon... euh comment dire, c’est les animaux qui les pondent souvent des volatiles et on casse la coquille dedans y a du liquide blanc et du liquide jaune, ont fait cuire, ça devient consistant et, on mange.


Et « Bénédicte ».


Ah ! C’est une façon de les cuisiner. Tu vas voir.


Le cuisinier me servit deux tranches de pain grillé sur lesquelles était posé du jambon, des tomates et puis une boule blanche recouverte de sauce un peu beige.


Coupe et mange, tu vas voir, c’est délicieux.


Edèle avait déjà la bouche pleine. Et rigolait avec sa mère puis Jacky arriva à table. Je coupais la boule blanche et un liquide jaune s’écoula dans l’assiette puis je portais ma fourchette à la bouche pleine de jambon, de pain, de tomate et « d’oeuf »...


C’EST DELICIEUX !!! ENCORE CHEF J’EN VEUX PLUS !!!


Tout le monde me regardait l’air ahuri et moi je me goinfrai de ce plat succulent le regard presque possédé lorsque le chef n’eut plus d’œufs Bénédicte dans son plat, je piquais un morceau à Jacky puis à tous mes voisins de table qui au début étaient vexés, mais finirent par être amusés.


Hé bien jeune homme ! Je crois que l’on t’a trouvé un prénom... Benedict !


Je regardais Maria, l’air ahuri, Benedict, il voulait m’appeler comme les œufs... j’aimais bien... des larmes chaudes coulèrent sur mes joues d’enfant tandis que je continuais de me goinfrer d’oeufs... j’articulais approximativement quelques mots...


M....mmmmmm..... er.... ci ! MERCI !


Dis donc Benedict, ça fait deux manquements à la politesse, tu voles dans les assiettes et tu parles la bouche pleine, je vais t’apprendre les bonnes manières moi !


Maria la femme de Jacky se mit à me taper l’arrière du crâne tandis que je continuais toujours de m’empiffrer dans l’hilarité générale...



1590, Royaume de Drum
Camp du cirque Granata, côte Est de Drum

Bouhou ! Qu’il faisait froid dans ce pays après avoir passé 6 ans à Alabasta avec le cirque Granata la troupe avait décidé de changer de coin. C’était la première fois que je voyageais et je n’étais pas déçu du voyage moi qui avais toujours connu les dunes désertiques de Sandy Island aujourd’hui, c’était la première fois que je voyais la neige. À la fois un bonheur et un véritable malheur, autant vous le dire, mon corps était si habitué à la chaleur qu’à peine une journée passée ici et j’étais déjà malade. Une fièvre du tonnerre m’avait pris hier en fin de soirée après un bon repas composé pour moi de neige oui, j’avais décidé de goûter aux joies de Drum dans tous les sens du terme y compris en goûtant l’île elle-même.

« BENEDICT ! ARRETE DE MANGER N’IMPORTE QUOI ! »

Maria m’engueulait toujours quand j’utilisais mon pouvoir comme ça, elle trouvait ça assez bizarre et dangereux. En plus selon ce que je mangeais, je me retrouvais parfois avec des coliques incontrôlables. Autant Maria se comportait comme une maman poule avec moi veillant à ce que je mange normalement comme tout être humain, autant Jacky était plus comme un bon pote qui était toujours partant pour me proposer de nouvelles expériences gastriques, un vrai gamin. Il m’avait déjà fait manger : du fil de fer, de la corde, des clous, du bois, des métaux en tous genres et même du feu… ça l’amusait toujours beaucoup et il n’était pas le seul toute la troupe aimait me voir avaler tout et n’importe quoi.


1590 Palais Royale de Drum

C’était la première fois que Jacky me confiait une tâche importante pour le cirque, il m’avait choisi comme messager pour inviter le roi Randolph III à la première de notre spectacle à Drum. Bon, j’admets, il avait quand même demandé à Edèle qui avait maintenant 16 ans de le représenter et moi il m’avait surtout dit de l’accompagner sans broncher. Il avait dit mot pour mot :

« Edèle va partir en tant qu’émissaire du cirque à la rencontre du roi Randolph III, tu la laisses parler, c’est son boulot. Et toi tu observes, c’est compris ? »

J’étais très heureux d’accompagner la jeune fille, on s’entendait très bien depuis 6 ans, nous étions de grands amis. Elle m’avait appris beaucoup de choses dont la lecture et l’écriture, je lui devais beaucoup à elle et sa famille. Le chemin jusqu’au palais royal avait été très long depuis la côte, mais très agréable. Je n’avais eu de cesse de faire rire Edèle avec mes pitreries :

Tu vas mieux à ce que je vois chenapan. Tu n’aurais pas fait du chiqué devant maman pour qu’elle demande au chef de faire des œufs Bénédicte ce soir ?!

Je l’avais regardé l’air innocent avec une moue très mignonne qui la faisait toujours éclater de rire :

Euh… non.

Comme toujours quand je faisais, cette tête, elle se mit à rire, j’adorais son rire, s’était devenu une belle jeune fille du haut de ses 16 ans, elle faisait jalouser les plus jolies femmes de la troupe. D’ailleurs cela se confirmait une fois arriver au palais, des gardes jusqu’aux nobles tous les hommes et femmes que nous avions croisés, l’avaient dévoré des yeux. Il faut dire qu’avec ses grands yeux marron, ses jolies taches de rousseur, sa grande bouche fine et délicate puis sa chevelure de feu, elle ne pouvait laisser personne indifférent. En même temps lorsque l’on voyait ses parents, il n’y avait rien d’étonnant à cela, le charisme de Jacky et la beauté de Maria, il n’y a pas plus savoureux mélange.

Nous avons été accueillis par un conseiller du roi qui nous demanda de patienter devant la grande porte de la salle du trône :

Edèle, tu crois qu’il est comment le roi ?

On dit que c’est un homme bon, et qu’il se soucie énormément des autres.

Ah ! C’est un gentil alors.

Oui, il est très jeune 23 ans, je crois, son père est mort, il y a 4 ans, il me semble et il a accédé au trône.

D’accord.

Quelques minutes plus tard, un homme vint nous chercher pour nous conduire auprès du roi, nous arrivions dans une immense salle traversée par un long tapis bleu au bout duquel se trouvait un trône majestueux. Contrairement à ce à quoi l’on pourrait s’attendre, il n’était pas richement décoré, mais plutôt sans fioritures pourtant, il imposait le respect. Le roi se leva à la vue d’Edèle et descendit les trois marches devant son trône :

Bienvenue, vous êtes les représentants du cirque Granata ?

C’est exact, Votre Majesté.

Edèle s’était agenouillé, moi j’étais encore subjugué par la beauté des lieux, du haut de mes 12 ans, il y avait de quoi être émerveillé avant ça, je n’avais connu qu’Alabasta et ses zones désertiques ne l’oublions pas. Puis je reçus un coup de coude dans le tibia…

Aïe ! Quoi ?!

Edèle murmura quelque chose tandis que le roi s’approchait de nous, je ne compris pas tout à fait ce qu’elle dit, ça donnait quelque chose comme ça :

Age… mouille… roi…

* Qu’est-ce qu’elle entendait par là ? L’âge ? Mouillé ? Roi ? Euh, le roi à 23 ans, elle me l’a dit tout à l’heure et il fait humide ici ? Je ne trouve pas. *

Nouveau coup de coude, le roi était devant moi il devait faire un bon mètre quatre-vingts de corpulence moyenne avec de longs cheveux blancs, marrant pour un homme aussi jeune. Et il portait une longue tunique noire avec des plaques de fer dessus entre la tenue de cérémonie et l’armure.

Relevez-vous, Mademoiselle. Les protocoles d’usage ne scient guère à mon château. Ici vous êtes des invités, inutile de vous agenouiller.

Le roi Randolph III se pencha pour relever Edèle qui lui sourit timidement :

C’est que mon père tient à ce que Benedict apprenne à bien se comporter en société. Et il aurait tout de même pu faire preuve de respect envers vous.

Pourquoi m’agenouiller devant un homme que je ne connais pas ? Qu’il soit roi ou non, il reste un homme, je suis peut-être un enfant, mais je reste son égal.

Aaah !

Edèle avait une tête de six pieds de longs, on eut même l’impression que sa mâchoire allait se décrocher d’un moment à l’autre pour venir s’étaler sur le sol…

Graaa ! Graaa ! Graaahaaa ! Tu as une tête trop marrante Edèle !

À mieux y regarder tout le monde avait la même tête dans l’assistance, les sujets du roi tous richement habillés semblaient tous ahuris devant ce que je disais. Seul le roi était impassible me regardait le sourire aux lèvres.

Pwwwaaaahhaaa ! Aaahaaa ! Ahaaa ! Aaahaaaa !!! Tu es un drôle de garnement mon garçon ! Et tu as raison, j’ai beau être roi, je ne suis pourtant qu’un homme.

Je regardais droit dans les yeux le jeune homme de onze ans mon aîné puis je lui fis l’un de mes plus beaux sourires :

Tu vois, il est d’accord avec moi, le Randy. C’est bien Randolph ton prénom ?

Pwwwaaaahhaaa ! Oui, c’est ça.

Randy, c’est plus court, tu ne trouves pas ? Moi c’est Benedict, mais tu peux m’appeler Ben ou Benny.

Le roi se mit à nouveau à rire, du coup, je riais aussi, on se tapait amicalement dans le dos. Il en vint à me demander le sujet de notre visite alors je l’invitais naturellement à notre première dans son royaume demain soir. Il promit de venir, Edèle était resté à côté de nous toujours la bouche grande ouverte, elle semblait comme bloquée dans cette position.

Edèle ça va ?

Aucune réponse, c’était inquiétant des larmes coulaient de ses yeux…

Ton amie ne va pas bien Benny ?

Je ne sais pas, on dirait que sa mâchoire est bloquée.

Fais voir.

Randy saisit le menton de la fille de Jacky Granata et tenta de refermer sa bouche sans succès, Edèle ne parlait toujours pas et semblait souffrir, de la situation, de grosses larmes coulèrent au sol.

J’ai l’impression qu’elle a mal, mais qu’est-ce qui lui arrive !

Oh non ! Je crois qu’elle s’est disloquée la mâchoire, il faut absolument lui remettre rapidement en place. Avant qu’elle ne puisse plus jamais la refermer.

Plus… jamais ?! MAIS FAIS QUELQUE CHOSE RANDY !!! TU ES ROI ET PAS CAPABLE DE SAUVER EDÈLE !

ÇA VA ! ÇA VA ! JE VAIS ESSAYER DE FAIRE QUELQUE CHOSE ! SI SEULEMENT ON AVAIT UN MEDECIN !

À ce moment-là un petit bonhomme pas plus grand que moi qui semblait être un conseiller du roi intervint :

Excusez-moi Votre Majesté ?

Oui, Wilfrick ?

Eh bien, si vous cherchez un médecin, puis-je vous rappelez que le Royaume de Drum est un des pays les plus reconnus en matière de médecine. Et que nous avons plus d’un millier de médecins réparti dans ce FOUTU ROYAUME ! Charmant royaume, veuillez m’excuser. Et nous n’avons pas moins de vingt médecins ici même au château.

À mon tour d’être ahuri, Randy était le roi de ce pays et l’idée d’appeler l’un de ses médecins ne l’avait pas effleuré. Il se tourna vers moi l’air un peu penaud, se gratta l’arrière du crâne puis :

Désolé j’avais oublié. AMENEZ-MOI UN MEDECIN !


Quelques heures plus tard…

Plus de peur que de mal, Edèle allait bien, elle s’était effectivement bloquée la mâchoire, mais les médecins du roi ont vite réglé le problème. Il lui avait retiré les dents de sagesse, aller savoir ce qui se passe dans la tête d’un médecin en tout cas sa mâchoire fonctionnait à nouveau. Nous étions en compagnie de Randy, avant de nous laisser repartir sur la côte, il avait insisté pour nous offrir une tasse de thé.

Mon roi ! Mon roi ! C’est horrible !

Wilfrick le petit homme qui avait rappelé au roi la présence de nombreux médecins dans le Royaume venait d’arriver en sueur, l’air paniqué.

Qu’y a-t-il mon bon Wil ?

Votre Majesté, près de Robelle, la ville va être attaqué. Les soldats sont en routes mais, la tempête…

Les lapins des neiges, je suppose ?! Eh bien, que les hommes s’occupent des défenses comme à l’entraînement, les remparts de Robelle sont finis depuis 6 mois.

Elles ne sont pas assez hautes, mon roi !

Comment cela ?! Elles ont été étudiées pour ce genre d’événements !

La tempête Votre Majesté, la tempête d’avant-hier a formé un amas de neige sur le bord des remparts de Robelle, une dizaine de lapins ont pénétrés l’enceinte.

Que l’on prépare mes armes ! Et que le gros de nos forces ainsi que ma garde se préparent au combat ! Benedict, Edèle, vous venez avec moi, je m’en voudrais s’ils vous arrivaient quelque chose, mais c’est encore auprès de ma garde et moi que vous êtes le plus en sécurité.

Edèle avait bien tenté de contredire le roi, mais loin de l’homme tête en l’air de tout à l’heure, il semblait maintenant doté d’un certain talent pour donner des ordres. D’autant qu’il ne nous aurait jamais laissé rentrer seul au camp Granata sans escorte et il avait besoin de ses hommes pour protéger l’une de ses villes. Ainsi nous voilà partit en croisade contre des lapins des neiges, enfin en tant que VIP. Sur le chemin Wilfrick nous apprit que les lapins des neiges étaient des animaux féroces. D’ordinaire il ne s’attaquait pas aux hommes, mais depuis quelques années les températures étaient plus glaciales qu’à l’accoutumer forçant les lapins à s’attaquer aux villes et villages du Royaume. Pour remédier à cela Randolph III avait érigé des remparts autour de ses villes les plus éloignées de la capitale. Les travaux avançaient à grands pas pour à terme protéger l’ensemble des villes de l’île. Malheureusement, l’imprévu existe toujours, et dame nature n’était pas toujours du côté de l’homme…


Ville de Robelle, quelques heures plus tard...

En arrivant à Robelle les hommes de Randolph ne virent aucun lapin des neiges dans les parages par contre au vu de l’état de la ville aucun doute quant à leur passage. La ville devait sans doute être très charmante avant ces événements récents, mais lorsque nous sommes entrés, j’ai pu voir ce que ces lapins étaient capables de faire. Je résumerais par cette pensée plutôt claire, * C’est pas du joli *, en tout cas Randolph nous conduisit au centre de la ville. Ce ne fut pas compliqué, nous avons été tout droit puis tout droit, et encore tout droit, visiblement la zone urbaine était axée sur une immense allée centrale autour de laquelle étaient reliées quelques rares ruelles ou petites rues.

Une fois arrivé à destination ou nous conduisit dans une caserne militaire pas bien grande, mais à première vue adaptée à la taille de la ville. Les soldats déjà sur place semblaient tendus, plusieurs étaient blessés, mais les célèbres médecins du pays étaient déjà à l’œuvre. Lorsque les troupes du roi se présentèrent, ils semblèrent soulagés, mais un homme se présenta à eux l’air inquiet.

Si peu ? Nous n’arriverons jamais à les contenir.

Le capitaine de la garde du roi s’approcha de son camarade :

Roderick, calme-toi mon ami. Nous les repousserons, ce ne sont que des bêtes sauvages pas une armée. Nous allons dégager la neige au bas des remparts puis ils ne pourront plus sauter, voilà tout.

Vous ne comprenez pas Capitaine Felton ! Les lapins sont plus intelligents que ça, ils n’ont pas pénétré ici seulement par le rempart sud à l’aide du tas de neige qui s’y est accumulé.

Comment ! Que dis-tu, Roderick ?

Mon roi, ils ont...

Un son strident se fit retentir, un son qui allait et venait sans discontinuer, une alarme, tous réagirent à ce son et ce fut le branle-bas de combat, chacun récupéra ses armes, fusils, épées, haches et pioches. Hormis les hommes du roi peu ressemblaient vraiment à des soldats, ceux de Robelle faisaient plus penser à des miliciens excepté l’officier Roderick et une dizaine de ses hommes.

À moi ! Hommes de Drum ! Partons défendre nos terres !

La totalité des hommes sortirent de la caserne en trombe tout en beuglant ce qui ressemblait à un chant de guerre. Ils étaient menés par Randy lui-même ainsi que Felton et Roderick, seul Wilfrick était resté avec Edèle et moi.

Tu ne crois pas qu’ils auraient mieux fait de nous déposer au camp en passant Edèle ? Parce que là on risque de se faire chier méchamment.

Tais-toi un peu ! Tu ne vois pas que tous ces hommes partent risquer leur vie pour sauver leur village, leurs parents, leurs amis, leurs voisins... Ils ne partent pas s’amuser Benedict.

Je ne dis pas qu’ils vont s’amuser, je souligne juste que toi et moi on ne fait rien pour les aider en restant ici.

L’atmosphère avait changé dans la caserne, je serrais les poings désormais et mon visage était grave. Edèle me regardait, elle semblait glacée d’effroi...

Benedict...

Jeune homme, vos paroles vous honorent, mais vous n’êtes pas un soldat, vous risqueriez de les gêner. Comment pourriez-vous les aider ainsi ?!

Je jetais un regard de défi au petit conseiller de Randolph, qui arrêta de parler voire même de respirer. On aurait pu entendre une mouche voler dans le bâtiment...

Il n’y a pas qu’en se battant que l’on peut aider des amis dans le besoin Wilfrick ! RANDY, J’ARRIVE !



Rempart Sud, Ville de Robelle
Troupe du Roi Randolph III

Une centaine d’hommes se tenait sur les remparts sud de la ville, tous en armes les fusiliers devant, canon en avant, le rempart sud était face à une grande étendue de neige plate qui séparait la ville d’un des monts des Drum Rockies. Au milieu de cette pleine un groupe impressionnant de créature au pelage blanc comme la neige se rassemblait, ils étaient à peine perceptibles au milieu de toute cette neige. Leurs yeux, ce sont leurs yeux rouges qui permettaient de les distinguer, il devait être plusieurs centaines...

Roderick avait raison, nous ne les contiendrons jamais.

: Votre Majesté, ils sont au rempart nord ! Ils sont plusieurs centaines, nous ne pourrons pas les garder à l’extérieur. Sortons de la ville affrontons-les dans les plaines et dans les bois. :

: Hors de question ! Nous laisserions la ville sans défense ! Faites du mieux que vous pourrez Capitaine Felton ! :

: À vos ordres, mon roi ! :

: Roderick, à l’Ouest ? :

: Je suis à l’entrée de Robelle, nous sommes tous prêt à... TAYO !!! J’ARRIVES RANDY ! J’AI UN PLAN ! :

: Roderick ! Qu’est-ce qui se passe là-bas ? À qui appartient cette voix ?! RODERICK !!! :

: C’est le jeune... Votre Majesté, le jeune homme avec qui vous êtes venu tout à l’heure. Il vient de quitter la ville et fonce vers les lapins ! :

: Comment ?! :

: Il a dit qu’il avait un plan. :

: Roderick, envoyez des hommes l’escorter, je ne veux pas qu’il lui arrive quoi que ce soit ! :

: À vos ordres ! :

Qu’est-ce que ce petit bonhomme de 12 ans allait bien pouvoir foutre contre plusieurs centaines de ces créatures... Cela faisait plusieurs minutes que rien ne se passait et les lapins ne semblaient pas attaquer ! Puis une voix qui venait du bas des remparts se fit entendre, une voix d’enfant assez aigu. Ce n’était pas des mots, mais comme des cris qui s’élevaient dans la plaine et vers les remparts, au bout des remparts à l’angle qui menait à la porte d’entrée de la ville un homme de Randolph beugla :

MON ROI ! MON ROI ! UN JEUNE GARCON EST AU BOUT DU MUR !

Le roi se pencha sur les remparts et vis au loin Benedict habillé de pied en cape seul au milieu de la neige, il regardait les lapins au loin.



J’étais partie telle une tempête a travers la ville remontant la grande allée principale, monté sur mes petites jambes d’enfants de 12 ans.

* Mais qu’est-ce que je fous ! Ah ! Si je sais, mon plan, j’allais manger ! *

Dans l’allée quelques habitants encore dehors malgré l’attaque imminente me regardèrent passé un peu étonné de voir un bonhomme de 12 ans du haut de son mètre cinquante foncer comme une balle vers la sortie de la ville. Puis j’arrivais enfin à l’entrée de Robelle, je criais toujours l’air déterminé en réalité je me donnais surtout du courage. J’annonçais mon arrivée au soldat qui gardait la porte en beuglant « TAYO !!! J’ARRIVES RANDY ! J’AI UN PLAN ! » puis je prenais les escaliers qui menaient au haut des remparts. En sautant j’attrapais le bout de la lance d’un soldat sans en chopper la pointe pour éviter la blessure bête puis en comptant sur la force du soldat, je descendis le mur de l’autre côté presque en douceur. Bon, j’admets que j’étais retombé un peu durement au sol, mais sur mes deux pieds, le soldat avait amorti la chute. Mon cœur battait la chamade tandis que je courais… tombais sur le cul en glissant sur la neige…. au loin plusieurs centaines de tueurs blancs étaient regroupés...

* Bon, j’étais assez loin de la porte... espérons que ça marche. *

À table !

Grâce au pouvoir de mon fruit du démon, j’élargis ma bouche d’un bon mètre puis je commençais mon office, croquant à même le sol avec une facilité déconcertante tout en suivant de près mais pas trop le mur d’enceinte de la Robelle. Je n’osais pas regarder vers les lapins de peur de les voir arriver en trombe pour m’empêcher de manger, mais au moment de faire un deuxième passage pour élargir la tranchée, je vis des soldats en armes se positionner entre moi et les créatures. Ils avaient décidé de me couvrir... Je savais que je pouvais avaler beaucoup et digérer facilement, mais je n’avais jamais testé mes limites en matière de quantité. Après trois passages devant l’enceinte ouest de la ville, j’étais parti au sud. La longueur de ce mur-là était beaucoup plus importante, j’avais encore faim et mon pouvoir ne semblait pas au bout de ses limites, mais si j’avais le Nord et l’Est à faire...

Je m’arrêtais à l’angle sud-est pour observer les lapins de ce côté-ci aucuns ne bougeaient. Je reconnus Randy en haut qui me fit signe puis de nouveau j’élargissais ma bouche plus grande encore que pour la tranchée ouest, je ne pouvais pas faire mieux. Je ferai seulement un passage ici, deux mètres de diamètre buccal...

ET C’EST PARTI !

Cette fois les lapins n’allaient pas rester à ne rien foutre, les hommes de Roderick me suivaient toujours et ils savaient que maintenant, ils n’échapperaient pas au combat.

Fusiliers ! Voyez comme Benedict se bat pour nous à sa manière ! Faites-lui honneur et protégez le dû mieux dont vous pourrez ! Hommes d’épée, suivez-moi !

Pas le temps de m’arrêter, mais du coin de l’œil, je vis une multitude d’hommes sauter des remparts pour venir accueillir les créatures blanches avec leurs lames. Pendant ce temps mon travail continuait, j’avalais la roche puis la neige, sans oublier les talus de neige provoqués par la tempête.

* Demain, je vais avoir la chiasse ! *

Les combats faisaient maintenant rage à une centaine de mètres de moi, mais pour l’instant pas même un lapin ne passa la barrière de soldats. Qu’à cela ne tienne, les lapins étaient plus intelligents que cela du bout de la plaine, ils avaient amassé de grosses boules de neige qu’ils faisaient désormais rouler à toute vitesse vers Robelle. Certains soldats utilisèrent leur corps pour arrêter ses armes naturelles, d’autres tentèrent de les découper avec leurs haches ou leurs épées. J’avais fini ma tranchée... Les lapins ne pourraient plus sauter par là...

À quelques mètres de moi Randy se battait comme un beau diable contre les bestioles blanches, j’étais accroupi et je reprenais mon souffle dans la neige. Ce n’était pas temps la quantité incroyable de neige et de terre avalée qui me fatiguait, mais plutôt l’énergie qu’il m’avait fallu pour faire ça aussi vite. Un lapin vint vers moi, il sauta en l’air le bras levé en l’air comme pour me foutre une gifle monumentale et je réussis par chance à esquiver son coup en roulant sur le côté. Puis il revint à la charge et au moment où je crus qu’il allait m’avoir, je fus poussé manu militari à quelques mètres, Tontto, il était venu depuis le camp Granata. Sa grosse patte bloquait le lapin des neiges…

* Tontto. Comment avait-il su que j’aurais besoin de lui ? *

Des larmes me montèrent aux joues puis je ne pus m’en empêcher, je fondais en larme en pensant à mon ami à quatre pattes qui une fois de plus m’avait sauvé la vie. D’un coup de patte Tontto envoya valser la créature puis me fit un clin d’œil avant de se positionner entre moi et les lapins comme pour leur dire « Si, vous voulez faire du mal à ce garçon, il faudra que vous me passiez sur la carapace ! ».

À deux pas de moi Randolph se battait aux côtés de trois de ses soldats à mesure que les 5 lapins des neiges s’attaquaient à eux, ils reculaient dangereusement vers la tranchée que j’avais construite. Je sautais sur la carapace de Tontto :

Tontto ! Fonce à leur secours !

Tontto se mit à courir vers le petit groupe acculé, il était étonnamment rapide pour une tortue, mais ce n’était pas n’importe quelle tortue, c’était une tortue géante du désert d’Alabasta. Arrivé à cinq mètres du combat à 5 contre 3 Tontto pris de l’élan puis rentra sa tête et ses membres à l’intérieur de sa carapace pour tournoyer puis glisser sur la neige avec de plus en plus de vitesse. Moi sur son dos, je m’accrochais comme je pouvais avec un mal de cœur évident… Telle une boule de bowling mon amie du monde animal dégomma les 5 lapins d’un seul passage puis s’arrêta de tourner en sortant ses pattes pour freiner.

Benny ! Attention, une boule de neige géante !

* Vomir ! Je veux vomir ! *

Pris d’un relent de dégueulis qui me remonta jusqu’à la gorge, je me tournais vers le flanc gauche de Tontto pour vomir puis je vis la boule de neige géante arriver sur moi à toute vitesse. Et là au lieu de vomir quelque chose d’incroyable se passa, mes relents se transformèrent en flammes gigantesques qui se déversèrent sur la neige jusqu’à faire fondre complètement la boule.

AH J’AI CRACHE DU FEU ! OH ! OH ! JE VAIS TOMBER !

Tout à ma joie d’avoir craché du feu tel un véritable dragon, j’avais sautillé sur la carapace de Tontto couverte de neige puis glissé et enfin j’étais tombé à la renverse droit sur la tête… puis plus rien le trou noir…



Palais de Drum
Deux jours plus tard

Après la bataille, on m’a dit que j’avais été ramené à l’intérieur de la ville par mon fidèle Tontto. Mon acte héroïque qui avait consisté à me remplir la panse de neige et de terre avait permis de protéger une partie de la ville et surtout de faire gagner du temps aux troupes du roi. Elles avaient réussi à se retrancher à Robelle, mes tranchées étant assez large cela avait empêché les lapins de sauter par-dessus les murs Ouest et Sud. Étant sûr de leur défense de ce côté les hommes de Roderick et de Randolph avaient pu partir à la rescousse du mur nord protégé par le Capitaine Felton qui lui n’avait pas de tranchée. À eux tous ils avaient pu repousser l’attaque lapine.

Aujourd’hui, Randolph avait tenu à inviter la troupe du cirque Granata à sa cour pour une cérémonie et aussi pour me remettre personnellement une médaille pour avoir été l’un des acteurs majeurs du sauvetage de Robelle. Mais pendant le discours du roi, ce qui m’inquiétait le plus ce n’était pas de devoir parler devant tout le monde, Randy m’avait demandé deux choses préparer un discours de remerciement, ça Edèle l’avait écrit pour moi et de cracher le feu pour impressionner la cour. Pour la deuxième requête, j’avais eu beau m’entraîner pendant deux jours entiers, je n’avais jamais pu recréer les flammes des combats. Ça venait forcément de mon fruit du démon, d’ailleurs Jacky avait une théorie là-dessus, il pense que tout ce que j’ingurgitais pouvait être recraché voire même réutilisé par mon corps à l’infini… Ce serait génial si j’arrivais à le maîtriser, mais à 5 minutes de mon grand show de cracheur de feu devant les sujets du roi, j’en étais incapable.

… Benedict, c’est à toi !

Bon ba voilà, c’était à mon tour, j’avançais sur l’estrade puis une fois à côté du roi, je cherchais le discours écrit par Edèle dans ma poche…

* VIDE ! *

Ma foutue poche ce jour-là était vide, j’avais réussi à perdre le discours de deux pages d’Edèle, la foule clamait :

UN DISCOURS ! UN DISCOURS !

Je devais dire quelque chose, de grosses gouttes de sueur coulèrent le long de mon front puis de ma joue :

Euh… ba euh… Merci.

Puis j’étais descendu de scène :

Mais enfin Benedict, la foule réclame un discours, tu te souviens, je t’ai demandé de préparer un discours de remerciement.

Ah oui ! disais je en remontant sur scène.

Remerciement à tous !

AAAaahhhh !

La foule était unanime, tous avaient la mâchoire descendue au ras du sol comme Edèle la dernière fois :

AH ! FAITES VENIR LES MEDECINS DE DRUM ! TOUT LES MEDECINS ! TOUS CES GENS ONT LA MÂCHOIRE DISLOQUÉE !

Ainsi c’était terminé mon aventure sur Drum, je m’y étais fait des amis comme Randy, Roderick et Felton. Mais aussi et surtout des souvenirs, je n’avais pas recraché le feu au grand dam du roi, qui s’était dit déçu, mais amusé par le fait que je ne maîtrise pas mon pouvoir à 100 %. Il m’avait dit que si après ce que j’avais fait à Robelle, je ne maîtrisais pas encore ce pouvoir loufoque, il avait hâte de voir ce que je ferais dans l’avenir. Le Capitaine Felton m’avait confié que lui aussi avaient les pouvoirs d’un fruit du démon. Il était différent du mien, il m’expliqua la théorie des trois types de fruits les paramecia comme le mien qui pouvaient transformer le corps de l’utilisateur, manipuler l’environnement ou bien produire une substance. Les zoan qui permettent de se transformer en animal ou une forme hybride homme animal comme celui de Felton qui avait le Ushi Ushi no mi, fruit du bovidé version Yak. Et enfin les logia, les plus puissants des fruits qui permettent à l’utilisateur de devenir un élément à part entière comme la foudre ou la glace.



1598, Whiskey Peak
Côte Est

Tontto ! Emmène-les loin d’ici !

Mais ! Jacky !

Écoute moi bien, Benedict. Je te confie ma fille, considère-la comme ta propre sœur. Cela fait maintenant des années qu’elle te considère comme son petit frère, et chaque soir, nous te présentons sous le nom de Benedict Granata au public. Tu es notre fils peu importe que tu ne partages pas le sang de mes ancêtres à mes yeux, tu es un… GRANATA !

* Jacky ! *

Thème Adieu

J’étais assis sur le dos de Tontto qui s’était mis à l’eau et mon vieil ami nageait en direction du large à présent, dans mes bras se tenait Edèle inconsciente, elle portait un bandage autour du front. Sur la côte, je regardais les yeux embués de larmes l’homme que je considérais comme mon père s’éloigner, il était droit et fier dans sa longue gabardine rouge. Derrière lui des explosions se faisait entendre et des flashes de lumière venant du tout nouveau parc d’attractions Fun World éclairaient le littoral en cette fin de journée.

Non ! Tontto revient sur la côte !

Gauwrut ! Gauwruuut !

On ne peut pas les laisser ! On ne peut pas laisser ma famille là-bas !

Gauw !

Oui, notre famille…

Le but du jeu c'était aussi de faire plus cours que ta première présentation, oublie pas de garder ça en tête quand même

Oui je sais promis plus qu'un chapitre enfin j'espère. Sinon je recommencerais je suis un peu acharné parfois normalement je finis ce week end.

Up pour prévenir que j'ai fini.

J'ai réduit au dernier moment j'avais encore fait trop long, c'est quand même long. Si c'est chiant je recommencerais tant pis je lâcherais pas.

Bonne chance !

Salut salut! C'est le stagiaire! Désolé de faire de toi mon premier cobaye mais il fallait bien un premier nom sur ma liste de victimes

Bon plus sérieusement, voilà ce que j'ai pensé de ta présentation:

Description: Le Physique n'est pas assez détaillé, au final on en sait presque plus sur la tortue que sur Benedict lui-même. Attention à la ponctuation, elle est souvent mal placée ou bien oubliée. C'est quelque chose d'assez gênant pour le lecteur parce qu'au final, on n'arrive pas à séparer clairement les éléments. Une bonne relecture permettrait certainement de ne pas faire ces oublis.
Pour le côté psychologique, tu as fais trop de petits paragraphes, ça donne un côté haché et "liste" à ta description. Par exemple tu marquesla différence entre le paragraphe "conception de l'amitié" et "sociabilité". Mais au final les deux choses se recoupent aisément.

Voilà, donc en gros les descriptions sont plutôt sympathiques et on se figure assez bien le personnage. Le seul problème c'est que, malgré le fait que tu fasses très peu de fautes d'orthographe, ce problème de ponctuation donne l'impression de voir des fautes.

Histoire : Un peu plus de fautes. Une intro sympathique, qui met bien dans l'ambiance cirque, c'est plutôt original et agréable.  Le cliché de l'orphelin est toujours là, c'est un classique mais dans ce cas, ça permet d'amener l'importance de Tontto et c'est cool. Sinon bah le background du forum est totalement absent, ce qui est quand même dommage. J'ai eu une légère appréhension en voyant les deux pages, mais au final, après avoir lu, je les ai pas senti passer. C'est une histoire assez intéressante au final. Elle est juste un peu trop scénarisée. Tu racontes en détail et de plusieurs points de vue une bataille ce qui n'est pas franchement utile.

Donc pour le background absent et les problèmes de ponctuation, combinés à l'originalité de la présentation et à la qualité d'écriture, je mettrais 165 PA. Quand au surnom, j'imagine que la bataille de Drum t'as fait connaître à certains endroits donc va pour Benny Bouffe-Tout. Et voilà, tu n'as plus qu'à attendre le second passage d'un admin (un vrai cette fois) pour pouvoir jouer.

PS : Petite note personnelle : Bravo pour ta ténacité, c'est jamais facile de devoir changer de perso comme ça, mais tu l'as brillamment fait.

Eh bien je te remercie pour ta lecture.

Cependant je me permet juste de corriger le fait que le background du forum soit absent c'est tout l'inverse, j'utilise le background de Drum tout au long de mon chapitre "Un comique élevé au rang de héros". J'utilise non seulement le roi Randolph III à l'époque de ses 23 ans, j'utilise aussi le fait que les lapins des neiges sont devenus plus agressifs ses dernières années d'où la construction de rempart autour des villages de Drum.

https://opneworder.forumactif.org/t25-informations

Merci de le prendre en compte si ça mérite de l'être du moins

Ps: Merci pour la note personnelle , je suis prêt à recommencer si il le faut

Alors je  comprends et je vois l'insertion du background. Mais disons que tu utilises Radolph et les Lapins des Neiges sur une période très courte de ta vie. Sur l'ensemble d'une présentation ça fait peu de background. Et puis tout le monde n'as pas lu le background des îles, donc ça n'évoque pas forcément des choses à tout le monde tes références. L'intérêt du BG, c'est justement de t'insérer dans l'histoire d'un forum. surtout que tu as grandi sur GrandLine et que tout ce qui s'est passé là-bas n'a pas eu l'air de te perturber. Cependant le manque de background, pour moi, n'est pas la catégorie qui a le plus compté. Donc ma note ne changera pas du coup mais je te remercie de ta remarque.

Je comprends merci de m'avoir expliqué le pourquoi du comment. Qu'un deuxième Admin ou Modo ne s'embête pas à venir examiner ma fiche j'abandonne ce personnage.

Désolé pour le dérangement

Excuse moi mais j'ai du mal à comprendre pour quelles raisons tu abandonnes ce personnage. Je le trouve très bien, la note est loin d'être mauvaise, alors je ne vois pas pourquoi tu devrais le recommencer. J'aimerais beaucoup avoir quelques explications car je suis limite déçu à l'idée de ne pas voir Benedict évoluer sur le forum...

Ah ne t'en fait pas rien à voir avec la note ni le personnage ni toi, je me suis juste rendu compte que je ne pourrais pas mener le personnage que j'avais en tête au départ dans ses conditions. C'est loin d'être une critique de votre système, mais après mure réflexion le fruit que j'ai choisi le Baku Baku no mi est un fruit qui m'aurait permis de m'éclater à une seule condition pouvoir inventé plein de technique à la con. Cependant avec la limitation des techniques actuel sur le forum c'est compliqué alors j'ai bien étudier le fait qu'elles évoluent au fil du niveau du personnage, mais j'aurais l'impression d'avoir l'imagination brimé à ce niveau là.

Du coup mieux vaut un personnage moins axé sur son fruit que Benedict voir un personnage sans fruit, c'est un avis personnel bien sûr.