Nous ne pouvons choisir l’heure de notre mort, mais nous pouvons décider comment aller à sa rencontre.

Yavahn avait, comme bon nombre de personnes, la fâcheuse habitude d'être à fleure de peau une fois qu'il était sorti de ce qui lui servait de lit sur le Barracuda. Cela faisait déjà quelques jours qu'il avait rejoins l'unité de bras cassés et l'imposant bâtiment de guerre. Toujours est-il qu'il vivait sa vie, n'ayant pour l'instant pas vraiment eu l'occasion d'observer ses petits camarades utiliser leurs jouets. Il s'imaginait bien deux trois cas de figures qui pouvaient se déclarer avec ces joyeux lurons qui paraissait assez avancé dans l'art de faire absolument n'importe quoi. Sauf un peut-être qui semblait plus sérieux que les deux autres. Peut-être était-ce dû à son grade qui l'empêchait de donner libre court à la folie qui sommeillait en lui. Assez-t-il tout étant, c'est dans le bureau du cap'taine qu'il avait rendez vous de bonne heure.

Yavahn était vraiment contrarié d'avoir du se lever aussi tôt, il s'appliquait donc à le montrer du mieux possible en ne mesurant pas le bruit qu'il produisait pour essayer de réveiller les deux autre sergents. Une question restait cependant en suspend dans l'esprit du jeune homme, quelle pouvait être la raison suffisante pour le faire se lever et surtout le convoquer de si bon matin. Le blondinet cherchait donc au sein de sa mémoire une raison possible qui lui aurait valu des quelconques reproches. Il se présenta donc devant le bureau de l'homme au chapeau partagé entre la curiosité et anxiété. Si il était téméraire et provocateur, il n'en restait pas moins une période assez sensible et stressée. Ouvrant la porte il salua le capitaine d'un simple geste de tête et se campa droit sur ses pied attendant une explication à sa présence.