Nom : R. Jackson
Prénom : Clive
Âge : 24 ans
Lieu de naissance : North Blue
Race : Humain
Faction / Grade : Marine - Amiral
Métier/Rôle sur un navire : Navigateur
But : Trôner aux firmaments.
Surnom : The Lightbringer (textuellement : le porteur de lumière)
Mer de départ : Grand Line

Capacité : Le Pika Pika No Mi n'est rien de plus que la matérialisation de la lumière sous sa forme la plus pure, intense. Elle permet de contrôler cette source d'énergie et de ne faire qu'un avec son pourvoyeur. Auréolé de son pouvoir, son détenteur a la capacité de se mouvoir à la vitesse de celle-ci, d'engendrer des explosions ainsi que d'utiliser son « Don » pour illuminer tout ce qu'il croise.

Ou le Goro Goro no Mi vu que la personne qui l'a a l'air d'être absente depuis un petit moment déjà.

Description Physique :


Description Psychologique :

Clive est un personnage énigmatique de par son aspect extérieur qui ne laisse rien refléter de néfaste. Vue de près, il ressemble à ces personnes qui inspirent un certain respect, une certaine droiture. Capable de paraître doux et gentillet avec une capacité de raisonnement au-dessus de la moyenne il semble tout indiqué pour être le genre de « personne parfaite » sous tous les points. Cependant, sous ce faux-semblant se cache une personne avide d'argent et de pouvoir, son goût prononcé pour les habits de luxes aux prix déraisonnables font partie intégrante de cette part cachée. Il est probablement, parmi toutes les personnes employées par la Marine, celui qui a le caractère le plus nihiliste.

Pour la fausse :

On peut dire que c'est un rôle du quotidien, une image qu'il renvoi qui n'est en rien qui il est vraiment. Un masque qu'il porte en permanence et qui lui permet d'être quelqu'un de très apprécié par ceux qui l'entoure. Droit, bienveillant, gentil, moral et très studieux dans son travail. Son charme naturel lui permet de jouer cette « autre personne » afin de dissimuler ses ambitions. Il a le contact facile et sa façon de parler est toujours très intelligible, bien formulée. C'est quelqu'un qui apprécie énormément jouer sur les mots et sur leurs ambiguïtés, mais, si ses supérieurs devraient lui donner un adjectif lui correspondant, ce serait sûrement celui de loyal.

Pour la véritable, celle cachée :

Il n'est philanthrope qu'en apparence ; son sens de la justice lui est très personnel est les lois imposées par le Gouvernement Mondial lui sont totalement indifférentes. Égoïste au possible, il ne s'intéresse qu'à ce qui peut lui octroyer ce dont il a toujours rêvé : le pouvoir. Cupide à l'extrême, il adore parader avec des vêtements de luxes à des prix déraisonnables, c'est quelque chose qu'il aime bien mettre en avant : sa classe. Il ne vit que pour lui, c'est pour cette raison qu'il ne ressent pas cette ferveur lorsqu'il sert le blason voûté de la Marine. Ses idéaux lui sont très personnels, probablement de par son vécu mais également parce qu'il est suffisamment intelligent pour comprendre qu'au fond, les fondations, même millénaires de la Marine, ne sont qu'un tissu d'inepties faites pour soumettre le peuple à leur mode de pensée. Pour ses rêves, il serait capable d'outrepasser n'importe quel phénomène et même de tuer si nécessaire, et ce, malgré la personne en face.

La véritable raison qui l'a poussé à devenir Marine, c'est parce qu'il s'agit du meilleur moyen d'atteindre ses objectifs. Un rang aisé lui permettrait de tisser sa toile, de s'intégrer dans un milieu plus facilement, même si celui-ci se joue dans les sombres coulisses du monde. Marine, pirate, révolutionnaire ne sont que des étiquettes à ses yeux, ne jugeant que les personnes sur ce qu'ils peuvent lui apporter plus que sur ce qu'ils sont réellement. Il y a quelque chose en lui qu'il cache, une haine..Elle est si intense, si vive dans l'âtre que parfois, la caché en devient une plaie. Pour ne pas céder à ses pulsions, il se doit d'avoir une volonté de fer et paré à toute épreuve. Ce n'est pas vraiment quelqu'un que l'on peut intimider, pas parce qu'il n'a pas peur mais plus parce qu'il est hors de ce mode de pensé et que pour lui, la fin justifie les moyens.

Quelque part, malgré ses carences, c'est quelqu'un de très intéressant à côtoyer, qui cherche toujours le meilleur moyen de s'améliorer, de s'élever, socialement et intellectuellement. C'est un malade de l'effort quotidien, s'entraînant en permanence afin d'atteindre un jour son Saint Graal salvateur. Pour les personnes qui le connaissent vraiment, c'est quelqu'un qui peut amener énormément sur tous les plans. Il apprécie tout particulièrement manipuler les gens, jouer avec, c'est quelque part un moyen comme un autre de satisfaire son ego ainsi que ses exigences, appréciant tout particulièrement les personnes un peu niaises. Il se met clairement sur un piédestal, pourvu d'une arrogance toute particulière. Par le passé, sur son île natale, c'est quelqu'un qui avait énormément de problèmes d'argents, mais son pays étant dévasté par la corruption, il n'est au fond que la conséquence de ceux qui l'ont engendré.

S'il on devait lui octroyer une faiblesse, ce serait clairement les jeux d'argents qui lui ont valu énormément de problèmes dans le passé mais qu'il a mis entre parenthèse durant son intégration au sein de la Marine. C'est quelqu'un qui s'est battu pour survivre toute sa vie, son côté venimeux, il le doit à ses origines, toujours à se battre, à boire, chose qu'il a également écarté depuis son arrivée au sein du Gouvernement Mondial. Au fond, c'est quelqu'un de très qualifié dans ce qu'il fait, que ce soit dans son travail, dans sa façon de combattre ou même dans le maniement des mots, il réussit toujours à faire paraître ce que les gens veulent voir de lui et c'est certainement ce qui est le plus drôle chez lui.  

Histoire :


Une marche lente, un corps courbé par le poids de ses péchés. Il s'avance, petit à petit, jusqu'à son aboutissement finale qui le conduira jusqu'en Enfer ; la potence. Son séditieux visage masqué par une ombre qui ne reflète rien ; le monde est captivé, il veut savoir, ce qui se cache sous les traits de l'insurgé. Le bruit de ses chaînes qui se heurtent annoncent avec mimesis l'avènement de la fin de cet héritage. Las, indiscipliné, seul son rire enrobé de sa moustache est ostensible. Symbole du règne de la Marine sur ses détracteurs, le monde halète avec impatience une retransmission mondiale qui verra, pour la première fois, la fin d'une ère. Celle du plus grand criminel que ce monde ait vu naître, le Seigneur des Pirates, Gol D. Roger. Rendra son dernier souffle sur cette place de Loguetown qui deviendra célèbre pour cette conquête du bien sur le mal. En abrogeant la vie du plus vil des hommes connu en ce bas monde ; les nonces de la Justice s'attendaient à clore ce tumulte pour y apporter ses quelques rayons soleil. Cependant..


Ces dernières paroles n'eurent pu être effacées ; si la vie du scélérat l'avait été et que le monde pensait pouvoir enfin vivre en paix, il se trompait. Si les plus hautes instances eurent eu la vie du plus recherché des hommes de ce monde, ils ne purent réduire à néant sa volonté, et, sa mort n'a fait qu’amplifier son règne déjà présent dans ce monde qu'il « réanime » de sa volition. Le pire est à venir, la retransmission d'ordre mondiale a eu un impact considérable sur tous les plus désireux du fabuleux trésor que ce dernier laisse derrière lui. De ce jour ; sont nés les plus grandes personnalités aujourd'hui reconnues. La planète entière s'est soulevée lors de la prononciation des derniers mots du Seigneur des Pirates et, aujourd'hui encore, son héritage ne cesse de parcourir les flots du monde entier. Décrite comme la scène la plus mémorable de tous les temps ; elle aura été mon point d'encrage et la raison qui me poussera des années plus tard à intégrer le corps de la Marine. Touché dès ma plus tendre jeunesse vers cette entité que l'homme avait su faire miroiter à la plèbe.

Le monde est entré en guerre, mais n'a pas été blessé suffisamment. Je n'ai jamais vécu que pour moi. Le One Piece ? Sans intérêt. Mais ce qui m'avait le plus troublé à ce moment-là n'était autre que l'impact de son existence sur le monde, et, même jusque dans l'autre rive, celui-ci parvient à faire passer son idéologie à travers les générations. Gravé comme un symbole historique, le plus grand délictueux que ces mers aient connues m'avait en quelque sorte « fait naître ». Mais sa simple présence n'a pas suffit à forger une ère suffisamment forte pour qu'elle change les réalités de cet univers. Aujourd'hui, nous vivons un temps où les plus opportunistes sont Rois. Rêves, volonté hérité, pouvoir, noblesse sont les seuls pourvoyeurs d'un monde en déca. Le monde a besoin d'un changement, d'un nouveau règne. Et pour bousculer les choses, il n'existait qu'un moyen : la révolte.


Un jour, un homme se dressera contre l'humanité ; son hèle retentira jusqu'au firmament et nulle ne pourra contester son éclat. Il apportera chaos et désolation ou paix et sérénité. J'escomptais bien être cet « élu » qui dirigerait le monde à sa guise. Apportant avec moi un lot de désolation. Je ne voulais pas être simplement « au sommet » ; j'aspirais à créer un nouvel idylle, un endroit que j'aurais créé de mes mains. Les fondations de ce monde sont millénaires et ne reposent que sur la belligérance de quelques fous. Je suis l'homme qui les abrogeraient ; ces piliers que le monde reconnaît aujourd'hui comme « Justice ». Dans le seul but d'assouvir ma soif de conquête, mais pas seulement..




La neige déferle le long de ce rideau diaphane, acculant la sente jusqu'au moindre de ses recoins, son silence vide qui s'émerveille dans la couleur vive des yeux des enfants charmés par son infinie beauté. Couché dans son suaire candide, il gèle jusqu'à mon âtre de son froid mordant qui, drapé de son écarlate, m'écrase comme ces branches affaissées de son poids. Les ruelles sont bondées de monde, ils semblent tous si joyeux, si heureux de ce petit paradis, aussi pur et niais que la glace qui s'effrite le longs des toits et des carreaux isolés de son pouvoir. C'est sur cette petite île de Mèrengue, située à North Blue, que je suis né. Son charme hivernal n'avait de cesse, même en été, celle-ci est recouverte d'un duvet blanc qui l'accompagne tout au long de l'année, lui donnant l'aspect d'une grosse boule de glace à laquelle on aurait ajouté une merengue, d’où son nom.

Les villageois ne sont ni riches ni pauvres, ils réussissent à vivre de ce que la nature leur a offert, et, malgré les difficultés de la vie, les gens se plaisent à visiter, vivre, sur ce décore de carte postale. Il y a 19 ans de cela, une découverte importante eu lieu : celle d'une pierre aux propriétés médicinales. Ses vertus thérapeutiques ne sont pas les seules choses qui la rendait si précieuse, non, son éclat d'un blanc pur, luminescent, lui a valut le surnom « d'Astre Incolore » ; capable d'enfermer en son sein n'importe quelle couleur naturelle pour la sublimer, la transcender. Sa richesse infinie qui aurait du devenir l'élément clé du développement de la ville finit par causé sa perte, attirant les gens du monde entier pour s’enquérir de l'opulente pierre aux bienfaits prodigieux. À partir de cet instant, la face de l'île a changée à jamais : bars à tapin, casinos frauduleux, mineur venu de tous horizons, criminels en tous genres..

Même si j'étais jeune, je me souviens encore de ce qu'était ma terre natale avant ; un lieu de calme, de tranquillité. Nous y étions heureux, en paix, jusqu'au jour où ils sont arrivés..Un jour hanté par les cris de guerre et les flots de sang, quand femmes et enfants, horrifiés, se blottissaient dans les étroits passages. Ce jour-là, l'île de Mèrengue est devenue « le Caveau du Sang » ; rebaptisée ainsi à cause de la tragédie qui frappa l'île. Je me souviens des armées qui fondaient sur nous comme de la pestilence. Pendant cette période de ténèbres, le dénommé Salv (ndlr : un pirate) fit de notre terre bénie, son sanctuaire. Puis vint la Marine, l'ennemi de mon ennemi. Nous avons trouvé la force de nous battre et ensemble, avons reconquis notre terre sacrée. Mais nous savions, sans nous l'avouer, que Mèrengue n'avait fait qu'échanger un monstre contre un autre. Je préfère me souvenir de mon pays tel qu'il était autrefois, pas de l'abomination qu'il est devenu. Nos âmes portent le poids de notre aveuglement passé, et, aujourd'hui encore, l'île est terrassée par la corruption. Les efforts du Gouvernement Mondial pour prendre possession de l'île sont restés muets, si, en effet, une légère partie de l'île est sous son égide, le reste, elle, est sous le joug de plusieurs équipages pirates qui luttent, aujourd'hui encore, pour cette richesse incommensurable.

Prédis à un avenir fructueux, serein, j'ai finalement passé mon enfance au milieu des bars, des filles faciles ainsi que des bagarres, des meurtres. Chaque citoyen a vécu la guerre, la famine, l'indicible sensation d'avoir perdu des proches, des êtres aimés, et, je pense, que malgré tous les efforts mis en œuvre, rien ni personne ne serait capable de rendre la joie et la bonne humeur sur cette île, même en supposant que toutes les avilies de cette île disparaisse. Quelque part, je m'étais fait à l'idée que rien ne changerait plus jamais, au fond, ma Mèrengue adorée est et ne subsistera plus que dans mon esprit et de tous ceux qui l'ont connus autrefois..


~ 10 years ago..

Il fait nuit ; le jour meurt et l'ombre croît, ne laissant que seule compagne Dame Lune. Elle luit, éclairant l'empyrée de son teint blafard. Loin d'être pleine sa magie ne parvient pas jusque dans les sombres ruelles de Madison, isolées de son pouvoir. Il n'en fallait pas plus pour que je me perde, pour que je me noie dans ces venelles labyrinthiques. Plus j'avance et plus j'ai la sensation de m'embourber au sein de la bourgade, comme si elle happait les malencontreux pour les emmener dans un endroit de non-dit..Tout ça parce que je cherchais le « Gomorrhia » ; club au goût plus que tendancieux. Mais c'est le « sien », il semble donc tout indiqué que l'endroit soit à son image : malvenu. Quelle idée..Déjà, d'avoir voulu partir seul du refuge dans lequel j'ai grandis alors que mon sens de l'orientation est aussi fin qu'une boussole Kinder Surprise mais surtout ; d'avoir voulu le faire juste un peu avant que la nuit tombe, qui plus est, pour rendre visite à quelqu'un d'aussi dérangé..


Dans la lueur du soir, seul son calme infini transparaît ; pas un bruit, pas un signe de vie à l'horizon, juste moi arpentant rues après rues en quête de ce chemin, celui qui me mènerait jusqu'à la personne désirée : Adolf Ackermann. C'était inhabituel de ma part de parcourir autant de distance, surtout par un froid comme celui-ci. Cependant, depuis que cette femme s'était mise sur ma route, ma vie avait radicalement changée, et pas en bien. Recherché par les autorités compétentes, je n'étais plus qu'un séditieux, une personne dont l'autorité n'était plus approuvée. Tout ce que la vie m'offrait était tout de noir vêtu ; ce rideau astrale, cette vie nocturne ainsi que la solitude de ne plus pouvoir s'aventurer n'importe où n'importe comment. Quoique..Au fond, la dernière n'est qu'une carence que je m'étais imposée par moi-même..


Cette voix me stop dans ma réflexion ; agressant mes sens qui n'avaient pas remarqué que j'avais réussi à sortir des venelles. La silhouette se distingue de plus en plus jusqu'à devenir image : grande taille, trapu, son visage exprime toute la rudesse du personnage, sa cicatrice à la joue rendant le protagoniste plus féroce, animal. Sa voix rauque comme le rugissement d'un Lion, il avait la carrure et la posture d'une personne abrupte, presque grossier. Il avait quelques traits similaires à l'allemand rencontré plusieurs jours auparavant, cependant, diffèrent dans l'atmosphère qu'ils dégageaient tout deux. Lui aussi avait la stylistique même du personnage qui ne respectait pas les autres, tutoyant ses interlocuteurs comme s'ils étaient des connaissances. Attendant une réaction, l'homme poursuit en quémandant du feu avec le peu de civilité dont il était pourvu. Sa demande..Si il savait..Ce n'est pas que je n'avais pas de feu, mais..


Ma réponse ne fut pas immédiate. Le malaise est perceptible même pour moi, qui ne savait pas trop quoi répondre. Un simple « non » aurait suffit mais quelque chose en lui m'intriguait. Cela pouvait paraître hautain, mais mon silence en était totalement dénué, bien qu'il soit difficile d'en expliquer le contraire. Nous étions aux antipodes ; deux mondes, deux personnalités, deux styles que tout oppose. Surtout qu'il me fallait découvrir comment me rendre jusqu'à ma destination et que, malgré les explications d'Adolf, je n'avais pas réussi à y parvenir. Cependant.. « il » m'avait bien expliqué en quoi consistait son établissement : un bar de joie, dont les plus gros clients sont dépravés, alcooliques et accessoirement endettés au possible. Souvent perdus et abandonnés, délaissés de chaleurs humaines qu'ils allaient quémander, comme l'inconnu qui se trouvait en face de moi. C'était gênant, presque humiliant de devoir demander..


Cette simple petite phrase brise le silence qui s'était installé. Froid, intelligible et succin il résumait sans le dire ce que je pensais de l'homme. Son manque de tact avait égratigné une partie de mon ego, qui me me motivait dans l'idée de ne pas lui accorder ce qu'il demandait sans devoir le montrer. Cependant, j'avais véritablement besoin de son aide pour pouvoir continuer ma route et même si aux premiers abords le personnage me laisse distant, sa coopération pourrait m'être précieuse.

L'homme pouffe de rire, il avait l'air de bien connaître l'endroit et l'idée qu'un gosse comme moi s'y aventure devait le faire jubiler. Ici, dans cette ville, les choses, les gens, et même les enfants, ont tous évolués, grandis. Les ravages de la guerre avaient rameutés toutes les personnalités les plus dégradantes de l'histoire de l'humanité, des déchets avides d'argent avec la seule idée de pouvoir mettre la main sur le trésor de l'île, et, si je voulais rejoindre ce fameux bar ce n'était que pour une seule raison : retrouver celle qui m'avait mis dans la merde. Malheureusement pour moi, le Gomorrhia était le repaire des pires criminels de l'île, son nom était connu comme la Lune et aucune personne saine d'esprit aurait eu envie de s'y retrouver, mais moi, j'y étais contraint. Elle m'avait volé une chose très importante que je devais récupérer à tout prix..


Faire marche arrière m'était impossible, je devais récupérer la somme d'argent qu'elle m'avait subtilisé. Cet argent ne m'appartenait qu'à moitié, car, pour vivre dans un meilleur endroit et me barrer de ce trou perdu, il m'en fallait pas mal. Du coup, pour réaliser le plan il me fallait travailler pour des personnes peu recommandables, enchaînant les petits business par-ci par-là, à la demande. Ça variait comme job, ça pouvait aller jusqu'à tabasser, intimider, voir faire passer des messages, probablement ce que je redoutais le plus vu qu'en général, ce n'était jamais des courriers d'amour.. J'étais le genre de gosse parmi une foule d'autres qui n'avaient plus grand chose à perdre, cependant, je préférais de loin cette vie à celle que je menais à l'orphelinat. Mes parents ayant succombé à l'anarchie ambiante de l'île, c'est cette petite institution qui m'avait recueillie vers mes 10 ans.

Chapitre 4 : My Kingdom Awaits

L'homme n'avait pas menti, il était là, ce lieu auréolé de stupre, de décadence. À peine arrivé à l'orée de l'établissement qu'une personne se met en travers de ma route, celle-ci semblait tout indiqué pour être le vigile des lieux. L'endroit avait un petit air sélect malgré les apparences, et, en y entrant après fouille, l'idée que je m'en faisais était belle et bien à l'image du lieu. Des femmes dénudées qui dansent, une fumée opaque qui englobe tout le bâtiment, des lumières tamisées et une musique folklorique pour sublimer le tout. Pas de doute, c'était bien le lieu que je cherchais. En m'y aventurant et en cherchant un peu partout, je finis par apercevoir au loin l'Arsène Lupin de mon histoire, celle qui est la cause et le cœur du problème. Mon corps réagit au quart de tour et tente tant bien que mal d'enjamber la foule de personnes qui s'interposaient entre nous, mais, plus j'avançais et plus je la perdais de vue, jusqu'à ce que celle-ci pénètre dans ce qui ressemblait à une arrière boutique, probablement un lieu privé de l'établissement. Sans me préoccupé de ce qui pourrait arriver, je poursuis la femme jusqu'à l'atteindre physiquement, la retenant sèchement par le bras. Au moment de se retourner, celle-ci m'avait immédiatement reconnue mais ne semblait pas vraiment surprise.


Une voix rauque et masculine vient interrompre mes propos.


La personne qui avait entendu notre petite discussion se situait juste derrière nous. Impossible de savoir de qui il s'agissait, cependant, il venait très clairement de compliquer la situation. Probablement une très bonne connaissance de celle qui m'avait fait les poches. Ironiquement, c'était moi le con dans l'histoire puisque je m'étais laissé séduire par sa beauté et ses mots, elle m'avait mené en bateau et contre quelques petits plaisirs charnels qui ne se sont jamais produits celle-ci avait réussi à me subtiliser une sacrée somme que je devais remettre à mon employeur, sans quoi, je finirai six pied sous terre. Au fond, même si je savais que je risquais ma vie en venant jusqu'ici, l'idée était toujours plus plaisante que celle de me prendre une balle après avoir été roué de coups par ceux que j'étais censé représenter.


Je n'avais même pas eu le temps de terminé ce que j'étais entrain de dire qu'une personne me surprend dans le dos, me frappant avec une barre métallique de toutes ses forces. Le coup me fait valser sur le sol, à moitié conscient de ce qui se passait je tentais tant bien que mal de garder un semblant de lucidité, mais en vain. Ma vue se trouble, se disperse jusqu'à ne laisser qu'un fond noir obstruer mon champ de vision. Ce n'est qu'en me réveillant quelques heures plus tard, enchaîner à une barrière dans un local noir, humide, que je reprends conscience. Cette fois-ci, elle n'était plus là, juste 4 hommes qui parlaient entre eux. Leur discussion était à peine audible, probablement un effet persistant du coup pris auparavant, mais, je savais sans me l'avouer, que la fin semblait proche. C'est bête, au final, tout ce que je voulais c'était récupérer le fric et m'en aller de cette île, de toute cette misère. Loin du regard livide des gens, des pleurs et du sang..Ici, la moyenne d'âge est de 26 ans, je ne pensais même pas atteindre les 13 ans quand mes parents sont décédés, les personnes meurent jeunes dans ce pays, et, au fond, je ne serai qu'une statistique de plus, une vulgaire statistique..


Au moment où les hommes s’aperçoivent que j'avais repris conscience, ceux-ci m'encerclent, tentant vainement de me parler. L'un d'eux m'asperge avec un seau d'eau pour tenter de me réveiller. En voyant que ça ne marche pas, ils décident de me tabasser tour à tour, jusqu'à ce que mon visage soit tellement enflé et teint de sang qu'il ne m'était pratiquement plus possible de parler correctement. J'avais cette lancinante et insondable solitude qui me pesait, mon regard était celui d'un chien battu, à l'image des habitants d'ici, c'est ce qui me foutait le plus la rage, cette haine enfouie, cette envie de défaire ce noeud fatidique que le destin m'a imposé, son épée de damoclès pointant sur ma tête pour me rappeler que la couronne posée sur ma tête n'est qu'imaginaire, sans folie, sans rêve. Cependant..Mes désirs, cette forte volonté qui anime mes mouvements ne voulaient pas se rendre, quelque part en moi, une force inimaginable se démultiplie, me rendant sourd, aveugle par cette rage incontrôlable. Mon corps se révulse ; de toutes mes forces je tente de me libérer de ses chaînes qui me retenaient prisonniers, m'agitant comme si j'étais prêt à exploser.


Mon corps se soulève d'une traite, les liens qui me retenaient en otage finissent par se défaire, petit à petit, jusqu'à céder sous la colère incontrôlée qui se déployait au fond de mon âtre. Tout juste conscience, je porte un premier coup au visage de la première personne que je croise, qui, irrémédiablement, croule sous la force de mon bras. Les 3 autres se ruent sur moi sans réfléchir, m'assénant une multitude de coups que je ne pouvais pas bloquer, mais, c'est comme si je ne les sentais pas, quelque chose en moi s'était brisé, avec, comme seule envie, d’annihiler leur existence futile, médiocre. Je ne voulais pas le reconnaître jusqu'à présent, j'ai toujours pensé que le sort s'abattait sur moi et m'en voulait alors qu'en réalité, le soleil brillait au-dessus de moi, même coulissant sous d'épais nuages neigeux. La fatalité n'est pas quelque chose qui nous est imposé, c'est plutôt quelque chose que l'on s'adjuge à soi-même, et, chacun peut s'en défaire en écartant de son plein gré ces nuages pour dégager ce ciel qui brille de la même manière pour chacun d'entre nous. Il fallait juste..Le vouloir. Et ce tourment de haine qui m'animait à cet instant précis, finit par prendre le dessus sur mes agresseurs que j’enchaînais sans m'en rendre réellement compte. Je n'arrivais plus à m'arrêter de les cogner, jusqu'au sang, même une fois qu'ils soient à terre, je n'étais pas prêt à leur pardonner..