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 Shiya Everlayn | L'âme solitaire

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Shiya EverlaynPirate
Shiya Everlayn


Messages : 28
Fonction : Scientifique
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MessageSujet: Shiya Everlayn | L'âme solitaire  Shiya Everlayn | L'âme solitaire EmptyMer 26 Nov - 22:02

SHIYA EVERLAYN


Nom : Everlayn
Prénom : Shiya
Âge : Chose indiscrète que l'on ne demande pas aux dames, néanmoins, elle doit avoisiner la vingtaine
Lieu de naissance : Erenbast, petite île de Grand Line
Race : Humaine
Faction / Grade : Pirate
Métier/Rôle sur un navire : Scientifique
But : Trouver l'Etesias supremus
Surnom : A court d'idées
Mer de départ : Grand Line

Capacité : Mosa Mosa no Mi : Permet de faire pousser les plantes à une vitesse incroyable, et de les contrôler à sa guise.

Description Physique :

Petite chose chétive et fragile pour laquelle on me prend par moment. Ne seraient-ce pas mes boucles blondes et mon teint clair qui offrent cette comparaison ? Les apparences sont trompeuses et peuvent devenir même douloureuses si vous êtes désireux d’emprunter ce chemin…sinueux. Certes, je ne puis mentir sur le façonnage de ma silhouette mais je peux au moins la détailler correctement pour que vous ne commettiez aucune bévue et que vous soyez en mesure de me reconnaître, pour ce que je suis.  

Une silhouette plutôt élancée, qui débute par deux longues jambes et se termine par une tête bien faite, me caractérise. De loin, je parais quelconque, me fondant aisément dans la foule, je n’ai pas cette aura ou prestance que dégagent certains individus. Néanmoins, ma démarche est toujours rapide et sans hésitation si ce n’est le bruit de mes pas qui peuvent être lourds, redondants sur le sol, pas de là à ressembler à un éléphant mais assez pour déranger certains passants. Discrétion bonjour ! Je ne puis prétendre qu’à des atouts féminins même s’ils sont en proportion normale et n’ont pas coutume de faire pendre des langues. Aucun travers à dénoter si ce n’est que l’un de mes petits doigts de pied est plus imposant que l’autre. J’ai deux mains gauches comme l’on dit, ambidextre de naissance, je m’en porte très bien mais ceux qui écopent de ma maladresse ne sont guère de mon avis. Avoisinant les un mètre soixante-dix, je ne me sens pourtant pas assez grande et aurait volontiers apprécié quelques centimètres supplémentaires. Mon grain de peau assez clair vire souvent écrevisse en compagnie du soleil et tarde à devenir mordorée, pourtant, il n’est que peu visible car je ne suis guère friande des vêtements outrageusement courts. Les robes et autres apparats ridicules ou « girlys » ne rentrent pas dans ma garde-robe.

Ce regard que j’ose vous décocher est souvent vide de toute émotion, il n’est pas ce miroir que l’on prétendrait. D’un bleu acier, mes yeux légèrement en amande sont surplombés par une collection incroyable de cils touffus. La moindre de mes angoisses ou de mes joies est visible selon le sourire que je vous offre, de ces lèvres un peu trop pincées et pas assez colorées. Mes oreilles ne sont point grandes mais heureusement cachées par la masse bouclée de mes cheveux blonds. Ceux-ci sont égalisés, ne laissant pas la place à l’asymétrie et descendent en cascade dans le bas de mon dos. Je possède un visage légèrement ovale parfois bienveillant parfois insolent et parfois assassin.

Pour finir, deux cicatrices barrent l’arrière de ma nuque, comme la marque laissée par deux griffes acérées mais dont la précision fut redoutable. Elles partent du côté haut gauche et s’arrêtent à l’épaule gauche.


Description Psychologique :

Petite fille capricieuse, grande demoiselle qui refuse d’avoir tort et mordrait pour prouver la véracité de ses propos. Quand j’entreprends quelque chose, je m’y tiens jusqu’au bout, je suis quelque peu psychorigide sur les bords ce qui implique aussi ma satisfaction face aux choses bien faites, ne laissez rien traîner ou gare à mon courroux. On me dit méfiante et peu avenante, ai-je besoin de vous dérouler le tapis rouge pour que vous m’appréciez ? Je ne pense pas. Mes décisions sont prises de mon propre chef, je ne quémande pas l’avis d’une tierce personne qui me ferait douter…le doute, que j’ai ce mot en horreur ! Il faut avancer selon sa propre vision du monde et non se reposer sur des êtres qui ne possèdent pas votre conscience ni votre passé. Assez douée avec les mots, je me surprends parfois à en user pour parvenir à mes fins, il est facile de tromper un pauvre benêt pour gagner quelques berry ou pour avoir ce que l’on désire. Je ne suis point la fille futile que vous espériez et je ne recherche pas à faire porter mes affaires ou à ce que ma route soit plus douce mais parfois, pour outrepasser certaines règles, les mots sont de puissants alliés. Néanmoins, ils sont à tempérer, ceux qui en jouent pour promettre en l’air ou ne rien faire par la suite ne sont que des sombres crétins, à écraser. Les belles promesses cachent souvent les pires infamies, je parle par expérience. C’est la même chose pour le mensonge, manipuler n’est pas tromper surtout que les proies sont souvent trop heureuses d’esprit pour comprendre ce qu’il leur arrive. Cependant, mentir alors qu’il est si facile d’avouer quelque chose et que la personne en face ne vit pas dans le factice est impardonnable, à mon sens.

Je suis peut-être froide de prime abord mais je ne suis pas l’être complètement fermé qu’il y paraît. J’aime le côté amusant de la vie, celui où les meilleurs gagnent toujours, où les pauvres idiots qui croient encore aux belles choses se font ratatiner. Il n’y a que ceux qui choisissent un cap et qui s’y tiennent qui parviennent à modeler leur avenir comme bon leur semble. J’apprécie les individus dotés d’un certain humour avec un côté sombre, celui noir, il est beaucoup plus exquis et intéressant qu’une blague qui ne demande aucune recherche de la part de son auteur. De plus, j’aime tout ce qui possède un enjeu, jeu d’argent, quête ou autre défi que vous me lancez, je ne sais jamais dire non car au fond, je me refuse à perdre, je suis une gagnante.

Moi et mes petites manies que vous trouverez peut-être étranges bien que chacun possède son jardin secret…Extasiez-vous devant un petit ours en peluche que je fondrais pour un Surume. Ces adorables – ou méprisables selon les goûts – bestioles sont des denrées que j’aurais aimé, si je n’avais eu déjà l’amour des plantes, étudiées. Néanmoins, le fait de disséquer leur gros corps me fend le cœur, donc non. A cela, je préfère voir jaillir le liquide écarlate de la chair de mes ennemis, blesser ou même tuer ne me fait point peur. Pourquoi ? C’est la loi du plus fort qui rythme encore nos vies. De plus, je trouve un côté reluisant et presque élégant à la vue du sang, ce liquide vital si rouge, si pur qui contient des centaines de cellules et qui, une fois sorti, ne sert qu’à annoncer la fin imminente de celui qui le perd. La vie est bien faite parfois et le sang rappelle qu’elle est éphémère.

Je ne défends personne s’il n’en a pas besoin, les seuls êtres pour lesquels je bougerai le petit doigt sont ceux appartenant à ma famille. Même si ce mot ne veut plus dire grand-chose, il reste celui que je préfère et que j’essaye sans cesse de retrouver. Même si mes parents ne comprennent pas mes actes et mon frère est toujours introuvable, il y a un endroit où cela sera possible. Auquel cas, je ne me sentirai jamais réellement à ma place nulle part, ce qui est une chose impensable. Superficielle et parfois trop égoïste, j’ai, quand même, lorsque je m’y autorise des moments de générosité intense où je sais écouter et même conseiller bien que cela soit extrêmement rare. Par contre, je n’ai que faire de vos conseils, je me les dicte seule. Dernier renseignement pour la fin, je ne mange que très peu, ce vice pour certains est une perte de temps pour moi tandis que là où je passe, beaucoup de choses se cassent, je suis d’une maladresse sans pareille, cachez vos objets de valeur si vous tenez à leur vie avec moi dans les parages.

Histoire :

Erenbast, petite île située au coeur de Grand Line, reconnue pour ses poisons et non pour son architecture. Pourtant, les lianes qui encadrent les embouchures des villes, les propriétés aux jardins impeccables et l'amabilité de ses habitants a de quoi séduire...mais non. Le cynisme de son peuple, la flore abrupte et luxuriante a de quoi rendre l'île difficilement praticable, une jungle aux milles visages. Pourtant, de nombreux nomades se sont aventurés ici, construisant un port maritime florissant dans l'importation d'élixirs rares produits à partir de la flore prestigieuse résidant en ces lieux. C'est ici que je suis née et c'est donc ici-même que débute notre histoire.

« Fais pas ci, fais pas ça… » et blablabla. La cacophonie qui régnait dans la maisonnée me donnait mal au crâne. Je n’étais pas très haute et pas très féminine, une petite tête blonde recouverte de boue qui venait de jouer avec les garnements du coin. Ma mère, une hystérico-prétentieuse souhaitait que j’acquière des manières un peu moins abruptes pour paraître plus « charmante ». A côté de cela, mon père, un « bûcheron » comme on les nommait ici, passait ses journées à dégager les routes de l’île face à l’envahisseur : les plantes. Paradoxalement, celles-là même fondaient le commerce d’Erenbast. Ils s’étaient bien trouvés, il paraîtrait qu’il l’a sauvée des mains d’un pirate un peu trop costaud pour rentrer dans ses pantalons qui cherchait de quoi se mettre sous la dent, confondant demoiselle et jambonneau. Il aurait dû s’acheter une paire de lunettes au lieu de gambader dans nos forêts. Les ravages d’une bouteille un peu trop vite vidée, probablement. Cette anecdote faisait sourire tout le monde, je ne l’avais jamais compris et, encore aujourd’hui, elle me donne plus envie de me loger une balle dans le creux de mes tempes plutôt que de rire à gorge déployée. Nous étions des bons vivants, amis de tous, serviables mais de jolies langues de vipère par derrière. Mes géniteurs étaient ce qu’ils étaient, néanmoins ils m’aimaient, on ne peut pas leur enlever cela.

J’avais décidé de ne pas tremper dans ce milieu dans lequel nous vivions et de faire de ma vie un conte de fées, guère un où la petite fille du peuple devient une princesse mais celui où l’héroïne brise ses chaînes et aspire à une nouvelle vie, de nouvelles aventures. Je m’étais trompée, cela m’arrive parfois. La vie m’avait joué un tour. La première fois où j’ai croisé son regard, quelque chose de nouveau est né en moi. Cette petite flamme invisible qui a empli mon cœur de joie, qui fait danser mes pupilles à chaque fois que j’ose poser les yeux sur cet objet de convoitise…Il n’est pas très grand, il n’est pas très poilu et pourtant mon trésor est le plus merveilleux qu’il soit. Ne cherchez aucun homme là-dessous mais simplement un dessin, une esquisse de la chose la plus merveilleuse que je n’ai jamais vu : l’ Etesias supremus. L’Etequoi ? Le machin truc suprême ? Certes, vu comme cela, ça paraît ridicule mais vous ne comprenez rien. Cette plante de toute beauté, aussi petite que la paume de ma main est capable, dit-on, de donner la mort, d’un simple coup de narine. Quel attrait avais-je pour cette chose ? Peut-être qu’en étudiant sa composition, elle pourrait produire l’effet inverse. Ce dessin, il est toujours resté caché. Pourquoi ? On m’a menti, depuis que je suis petite. Je ne suis guère l’enfant unique que tout le monde pense mais j’ai un frère. Mes parents en parlent au passé mais je suis persuadée qu’il n’a pu dépérir. Il est de dix ans mon aîné et s’est engagé dans la piraterie, très tôt, créant le déshonneur parmi les miens. Il devait devenir « bûcheron », il a choisi de partir à l’aventure jusqu’à ce que l’on frappe à notre porte, à l’aube de mes huit ans. Un homme, pas très grand mais assez imposant qui annonça de sa voix abrupte le décès de mon aîné, à cause de certaines vapeurs qu’il aurait inhalées. Ma mère fut prise de convulsions alors que je restai inerte face à l’individu. On m’enlevait mon frère et, avec son décès, c’est un morceau de notre histoire qui fut amputé. Nous n’étions plus « les enfants » mais j’étais « leur seule et unique fille ». Ses affaires furent rassemblées et scellées bien qu’au bout d’un certain temps, je choisis de braver l’interdit pour feuilleter ces recueils qu’il appréciait tant. C’est là que j’ai déniché cette plante, d’une beauté rare et d’un puissant sortilège. J’ai arraché la page et me suis inventée les théories les plus folles, je le retrouverai, mort ou vif et il reviendrait pour une nouvelle fois jouer avec moi.

Hélas, j'étais jeune et naïve. J'ai choisi de grandir dans les bonnes grâces de mes parents, tout simplement trop paresseuse pour me débrouiller par moi-même. Néanmoins, je n'ai pas chômé car j'ai écumé les livres de toute notre île à la recherche de détails les plus minutieux sur cette fameuse fleur...sans grand succès. A côté de cela, je rôdais pas mal auprès des fabriques de parfums et autres denrées plus ou moins licites sur notre île. Je savais distiller les composants d'une plante, produire des remèdes ou encore trouver les bonnes compositions pour créer un parfum. Cela ne me servait à rien puisque ce n'étais point l'entreprise de ma vie. Un scientifique assez rôdé, d'un certain âge s'attacha à ma personne, grand bien lui fasse et me proposa de l'accompagner au cours de ses expéditions sur notre île, dans l'étude des plantes poussant ici. Sortir de chez moi ? Quelle aubaine, je ne voyais en lui qu'un laisser-passer et il voyait une apprentie de bonne condition, un réservoir vide avide d'apprendre. J'avais le goût et l'envie de comprendre mais je n'étais point cette cruche qui va rester là sans chercher plus. Mes parents pensaient que je m'instruisais en vue d'accroître mes connaissances et de fonder ma propre échoppe. Ils se leurraient, profondément. Jamais je ne mettrais mes connaissances au service de tierces personnes, je n'étais guère ce rat de laboratoire qui travaillerait pour les autres. Laissé de côté ma lassitude et la facilité que m'offrait le choix de rester à Erenbast, je me sentais de plus en plus en complet déphasage avec ce lieu, ces moeurs, ces ridicules conflits à qui sentirait le plus bon pour vendre le mieux. Ce vide laissé par mon frère se creusait un peu plus chaque jour.

Alors, lorsqu'il fut question d'émigrer quelques jours vers une destination luxuriante à la recherche d'un composé servant aux décoctions du scientifique et qu'en plus, il souhaitait que je l'accompagne, je savais que cela allait mal tourner. De une, mes parents étaient contre, j'avais dix-sept ans, j'étais trop jeune et les monstres marins pouvaient me tuer. Joyeuse et idiote explication qu'ils me donnèrent. Ainsi, je choisis la prouesse à la farniente et je mentis au scientifique en lui affirmant le bon vouloir de mes parents et j'embarquai à ses côtés vers cette île dont le retour serait fracassant.

Elle n'avait rien d'exceptionnel, quelques regards en coin de brigands gênés dans leurs entreprises, des rires provenant de tavernes remplies d'ivrognes mal léchés ainsi que des ruelles bondées d'enfants aux yeux brillants face aux légendes et trésors et d'or. Je n'en avais pas pour l'argent mais pour autre chose. Je me rendis à la bibliothèque locale quérir des renseignements pour ma quête personnelle. Quelle ne fut pas ma surprise de tomber sur la fleur que je cherchais, au fin fond d'un livre poussiéreux que je m'empressai de déchirer. Une référence supplémentaire était notée et conduisait vers un livre répertoriant les endroits où aurait été aperçue mon trésor. Légende ou vérité ? Je devais faire un choix. Le nom de l'île où nous nous trouvions était lui aussi mentionné. Je sortis en trombe de l'endroit, tombant nez à nez avec un individu au regard que je n'oublierai jamais. Les cheveux grisonnants, la cicatrice barrant son sourcil droit, il était celui qui avait condamné mon frère, quelques années plus tôt.

« Toi !!! » hurlai-je en plein passage. Les manières et moi, nous ne sommes pas de fidèles amies. Il  me dégaina un regard à faire pâlir un mort. Je le dérangeais, assurément. Néanmoins, je n’oscillai pas et continuai mon altercation. « Sven n’est pas mort. » Glorieux, percutant comme discours ma grande. Je restai pantoise face à mon manque de vocabulaire. Il arqua son sourcil mal dessiné et se mit à rire à gorge déployée. « Ces rues ne sont pas un terrain de jeu, tu ferais mieux de rentrer chez toi petite fille. Sache que je ne mens jamais, Sven…n’est plus là ». Il s’en retourna, si vite que je ne pus le rattraper au vol. Pourtant, quelque chose me laissa perplexe, il n’a pas employé le terme « mort » mais a simplement omis la présence de mon frère…à méditer. Sur ces belles paroles, je me dirigeai vers la taverne à la recherche de plus amples informations sur le lieu de résidence de cette fameuse fleur et sur mon frère, par la même occasion.

Sachez que j’ai été naïve de croire les propos de ces individus. Ils se présentèrent comme de hauts représentants de la ville qui guidaient les touristes pour découvrir les paysages à couper le souffle qui bordent la ville. Ils ne réclamaient qu’une maigre compensation en échange d’une visite. J’étais prise dans l’adrénaline et pas assez réfléchie pour voir que cela ne présageait rien de bon. Manipulée et influencée, ils me parlèrent d’un lieu inaccessible de l’île où pourrait se cacher cette fleur. Je compris plus tard qu’ils souhaitaient surtout que je distille mon argent à coup d’informations foireuses. Nous nous aventurâmes jusqu’à un endroit reculé où les légendes racontent que les plantes ont pris possession des lieux, préférant étouffer les malvenus que les relâcher. Je ne croyais guère en ces élucubrations grotesques mais ils ne souhaitaient continuer plus loin. J’avais appris à voir plus loin que ma propre sécurité, ou pas d’ailleurs, et j’enjambai les ronces qui jonchaient le sol, écartant les troncs fins et verdâtres qui prolongeaient le chemin. Je compris après où se situait le danger, le sol se mouvait et les troncs se craquelaient. Qu’importe, je tendis la main, me hissai tant bien que mal et j’arrivai vers un unique coin meuble où trônait en son centre un étrange fruit. Prudente, je m’en approchai mais il ne dégageait rien de particulier ainsi, je tentai avec mes ongles d’arracher la carapace mais rien n’y fit. Je tentai de le casser avec mes pieds et ainsi de suite mais rien n’y fit. En dernier recours, je croquai à pleine dent dans cette carapace pensant trouver à l’intérieur l’objet de ma convoitise…A tort.

Il n'y avait rien, simplement un goût insupportable à mon palais qui m'arracha un crachat de dégoût. Ces hommes m'avaient trompé, ils n'étaient même pas honnêtes. Qui donc l'est ? J'étais au milieu de nulle part, sans aide à proximité et je venais d'avaler une saleté de fruit dégueulasse. La vie est mal faite. Cependant, j'entendis un bruit sourd non loin, un de ceux qui ne trompent pas. Le froissement de cette cape et le bruit de pas déterminé me rappelait mon altercation d'il y a quelques heures...Il était là.

« Je t’ai suivie, ne fais pas cette tête, j’avais raison, ce n’est pas un endroit pour toi. » claironna ce mesquin personnage à mon encontre.

Ce grand monsieur qui hantait mes souvenirs n’avait point changé. Il était imposant, un peu trop bourru et pas très avenant. Ces longs cheveux bruns ramenés en une queue de cheval lui donnait des airs d’un colonel de marine, néanmoins, son air farouche et la perplexité de son regard l’apparentait à un autre mode de vie, d’autres codes, une vie plus triviale probablement…La cicatrice barrant son œil n’avait que deux connotations possibles : soit il avait échappé de justesse à un poisson géant soit c’était le cadeau laissé par un adversaire croupissant six pieds sous terre. Bizarrement, il ne me faisait pas peur, peut-être le ton de sa voix lorsque nous avions parlé de Sven, il était aussi glacial que celui que je prenais quand on me répétait qu’il était mort. Je baissais les yeux et ne sus que répondre, en effet, je m’étais faite a-r-n-a-q-u-e-r et bien comme il faut. De plomb dans la jugeote, cela me mettrait ! Pourtant que répondre ? Je me contentais de hausser les épaules, le regard dans le vide. Il enchaîna sur un sujet sensible : « Ton frère n’est pas là, je te l’ai déjà dit. » Il touchait un point sensible et je ne pus retenir ma frustration. Il ne comprenait rien à mon entreprise. « Ce n’est pas lui que je cherchais mais autre chose, quelque chose qui pourrait le ramener. » J’étais persuadée qu’il n’était point mort mais, au cas où…J’avais élevé la voix, me pensant seule et comme si cela pourrait soulager ma peine, à tort. De plus, un phénomène étrange s’en suivit, la terre gronda, le sol se gondola légèrement appelant à prendre forme de petites lianes qui grandirent à vue d’œil, nous encerclant. Je contemplais un instant cet amas de plantes et tentais de distinguer l’espèce…L’une de mes préférées. Je restais stupéfaite tandis que mon interlocuteur m’attrapa le bras. « Calme-toi, tu pourrais nous tuer ! » Je le dévisageais, interloquée et éclatai de rire face à la stupidité de la situation. Cela lui valut une remarque bien cinglante : « Vous faites trois têtes de plus que moi, il suffit de vous jeter sur moi et vous m’écrasez alors comment… » Les lianes se mirent à bouger doucement, se rapprochant de ce fameux personnage, à proximité de ses pieds. Il me lâcha avant de rétorquer : « Tu es une idiote, on ne t’a pas dit qu’il ne faut pas manger n’importe quoi ? » Je ne comprenais toujours rien, désirait-il que je l’ampute d’une partie de sa chair ? Charmant ! Il était dangereux et fou à lier. Mais que me voulait-il ? Je répondis, prenant la voix d’une gamine prise en faute et qui ne souhaite pas avouer sa bêtise : « QUOI ? Qu’est-ce que j’ai fait de mal ? » Et il recula, les lianes se turent et retournèrent à la terre, aussi vite qu’elles étaient apparues. Je restai bluffée, quel tour de magie stupéfiant. J’ajoutai : « Tu t’appellerais pas le magicien ? » Oui j’étais passée au tutoiement mais qu’importe ? Il fit signe de me taire et continua son monologue, comme un vieux sage qui m’apprend des choses existentielles : « Tu viens d’avaler un fruit du démon bourrique et, apparemment, il aimait les plantes celui-là. » Je restai muette face à cette révélation.

Je suis restée dans une sorte de « transe » pendant un bon moment comme si l’on m’avait coupé une partie de mes cheveux, auxquels on ne touche guère. Je prévoyais de bouger par moi-même mais ce fut plus difficile que prévu, ainsi, il dut me tirer, celui dont je ne connaissais toujours pas le nom. Il me ramena auprès des siens, là où je serais en sécurité, un endroit qui empestait le poisson avarié, où les sourires carnassiers triomphaient sous les airs faussement angéliques de ses habitants et où mon frère avait autrefois foulé le plancher. Le Devil Snake, un lieu des moins accueillants lorsque l’on est un être normalement constitué. Le pavillon ne payait pas de mine bien que sa taille en imposait. La bannière qui flottait au-dessus du navire ne pouvait avoir qu’une seule signification : ce type qui venait de me ramener était un pirate, sûrement le capitaine vu les ordres qu’il aboya en me traînant jusque sur le pont à ses congénères. Je regardai, interloquée, l’univers dans lequel je me tenais et pour une fois, j’avais le clapet fermée, n’osant mot dire. Il ne chercha guère à me faire bouger, j’avais passé une partie de la journée plantée là mais lorsque l’on un des boucaniers m’accosta avec son regard goguenard, sa moustache de trois kilomètres de long et son embonpoint surprenant pour me dire qu’il serait peut-être temps que j’arrête de compter les nuages et que je m’active, je lui lançai le regard le plus noir que je me connaissais. Il n’a pas semblé apprécié mais n’a pas pour autant sévi, au lieu de cela, il a appelé ses camarades pour se fendre la poire de ma petite mine penaude. Le capitaine les a arrêtés d’un geste de la main avant de déclamer : « Je suis Taroll et ne fais pas attention à notre vieux bougre, Skatt, il ne mord pas les mioches. » Il ajouta : « Tu n’es pas en sécurité à terre, tu as déjà posé trop de questions sur Sven. » Là, il attisait ma curiosité et les autres membres baissèrent les yeux lorsque les miens devinrent inquisiteurs. Sans prévenir, ils vaquèrent à leurs occupations et je sentis le bâtiment tanguer. QUE SE PASSAIT-IL DONC ? Nous bougions !!! Je retins Taroll par le bras avant de m’époumoner : « Qu’est-ce que c’est que ce cirque ? Relâchez-moi sinon je pars à la nage et je vous coule avec moi ! ». Il explosa d’un rire grave, tonitruant qui, aujourd’hui, me paraît tellement vivifiant. « Essaye gamine, tu seras déjà au fond de l’eau avant que l’on ait pu te repêcher. Tu as mangé l’une de ses saloperies c’est le sort qui t’est réservé. » Son assurance ne pouvait contenir un mensonge, il était sérieux. Je pris une décision rapidement et, pour la première fois, je ne fis rien, je le laissai continuer. « Pour ton bien, reste avec nous pour le moment, je dois bien ça à Sven et si tu te comportes bien, je te dirais où tu peux potentiellement le trouver mort ou vif. »

Taroll était quelqu’un de bien, il possédait ce sang-froid qui caractérise les grands hommes mais frappait lorsqu’il le fallait. Il ne faisait couler le sang que par nécessité, pour notre survie. Je compris bien vite qu’il avait adopté mon frère dans son cœur et qu’il en avait fait de même pour moi. Même si je ne m’attache que peu aux personnes, il remplissait un vide que mes parents n’avaient su combler. J’attendais des réponses à des questions existentielles qu’il tentait de m’apporter. Nos rapports furent tendus au départ mais peu à peu, je me suis faite à cette vie itinérante et chérissais chaque détail qu’il pouvait m’apporter sur Sven. Taroll m’avait promis de m’aider à le retrouver, arrêté par le gouvernement après une attaque un peu trop hasardeuse. L’homme s’en voulait, terriblement, je le ressentais. Ce n’était point sa faute, mon frère avait fait son choix. Néanmoins, il m’avait interdit de tenter quoi que ce soit car dès que je mettrais un pied sur l’île où il était soit disant retenu, je mourrais, je m’étais faite repérer lors de mon interrogatoire dans cette taverne. Il m’a dit que le jour où je serais prête, il me donnerait le nom du dernier endroit connu où il avait entendu parler de lui, vivant. Vivant ou mort qu’importe, une autre quête animait également ma vie même si elle était devenue secondaire, mon amour pour la flore n’avait guère disparu et chacune de nos expéditions était un regain d’énergie débordante pour cette partie de moi. Mes coéquipiers ne comprenaient parfois pas ma manie de tout noter, tout passer au crible fin et ramasser la moindre des choses qui nous entourait mais lorsque je déchiffrais certaines écritures, que je leur indiquais tel chemin plutôt que celui-là car les plantes étaient toxiques, ils m’en remerciaient. Taroll avait été catalogué « pirate » pour avoir dérobé un butin qu’on lui aurait soit disant volé. Info ou intox, je n’ai jamais su que penser mais il prit tellement bien soin de moi que je n’ai jamais cherché le vrai du faux. A leurs côtés, je me suis endurcie, je ne veux plus être cette personne faible d’antan. Skatt, le plus farouche, m’a toujours dit : « Œil pour œil, dent pour dent. » Il faut frapper le premier et même les plus vils actes, s’ils servent ta cause, deviennent appréciables. Nos aventures ont forgé mon caractère et ils gardent une place, même s’ils ne sont plus ma famille puisqu’à cause de moi, un incident est survenu.

Skatt était parti aux renseignements et m’avait emmené avec lui après que je l’ai bassiné pendant des heures. Il m’a dit d’être discrète et ne point nous faire repérer, seulement, ma maladresse légendaire a repris le dessus. Au détour d’une ruelle, j’ai aperçu cette fleur, une espèce rare, une qui ne poussait qu’à travers les murs humides et qui trônait là, m’attendant sagement. Je l’ai cueilli, j’ai tiré un peu trop fort, et j’ai alerté la marine qui sillonnait les parages. Ils nous ont poursuivis un long moment à travers ses ruelles. La maîtrise imparfaite de mes pouvoirs ne m’a pas permis de les arrêter et Skatt s’est battu, beaucoup, trop…ils étaient supérieurs numériquement et, pas très habile de mes mains, j’ai bien tenté de les arrêter. Il a voulu me protéger et a reçu un coup fatal au niveau de son torse, le sang giclant à faire pâlir un mort. Ses derniers mots furent pour les gardes : « J’aurais jamais dû enlever cette fille, elle ne m’aura apporté que des ennuis. » Il disculpait ma présence dans notre entreprise et les soldats s’enquirent de ma santé, j’étais secouée et ne dis mot. Ils emportèrent sa dépouille, pour la mettre je ne sais où et je ramassais, après leur départ, son arme gisant sur le sol. Aucune larme ne m’échappa, la rage montait en moi. Je repartis vers notre bateau, seule. Je bouillonnai de colère et lorsque j’arrivai, Taroll comprit d’un simple regard, il s’avança vers moi et me dit de sa voix forte : « C’est le moment. » Il m’apprit le nom de l’île où avait été aperçu mon frère. Pourquoi maintenant ? Parce que je n’osais regarder mes compères, je n’osais parler. Je me sentais fautive. Ses dernières paroles avant que je quitte ma famille furent : « Tu es ici chez toi, nous nous recroiserons peut-être sur les murs car pour sûr, tu ne retourneras jamais sur terre, tu es l’une des nôtres. »

Les mois ont passé, à chercher Sven, à me renfermer. Seule je n’arriverai à rien et regagner le Devil Snake était hors de question. Alors, toujours en quête d’informations, je ne cesse de chercher. Mort ou vif, il revivrait car l’Etesias supremus vaincrait tous mes maux.


Dernière édition par Shiya Everlayn le Lun 22 Déc - 18:00, édité 6 fois
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MessageSujet: Re: Shiya Everlayn | L'âme solitaire  Shiya Everlayn | L'âme solitaire EmptyDim 14 Déc - 17:54

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MessageSujet: Re: Shiya Everlayn | L'âme solitaire  Shiya Everlayn | L'âme solitaire EmptyLun 15 Déc - 5:25

Oui oui je finis ma fiche sous peu, j'ai été prise par le travail avant les fêtes pas mal de choses à gérer, plus ma voiture qui est tombée en panne enfin voilà mais je termine ma fiche évidemment !
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MessageSujet: Re: Shiya Everlayn | L'âme solitaire  Shiya Everlayn | L'âme solitaire EmptyLun 22 Déc - 18:02

Bonsoir, vous m'excuserez pour la lenteur de la fiche, beaucoup de soucis IRL en ces périodes de fêtes, ma fiche est terminée, bonne lecture, n'hésitez pas s'il y a des détails qui vous dérangent Wink
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MessageSujet: Re: Shiya Everlayn | L'âme solitaire  Shiya Everlayn | L'âme solitaire EmptyMar 23 Déc - 9:15

Bienvenue à toi belle beauté glacé, héhéhé Cool

Coté écriture, ça passe bien, très peu de fautes, quelques inattentions je dirais mais rien de bien grave. Le style est très bon et tu as un vocabulaire large.
Pour le perso, la madame a l'air bien chiante, une princesse capricieuse mais maladroite, cela peut être intéressant, si tu intègres un équipage, il va souffrir!

L'histoire est très bonne, ça se lit très bien, on sent bien les motivations de la petite blonde. J'ai vraiment bien aimé et j'ai bien accroché. Ce sera du 170PA pour moi. Pas de prime pour le moment et je te vois bien avec un petit surnom de Dame Nature.

En attente d'une 2ème validation.

Bisous ♥️




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MessageSujet: Re: Shiya Everlayn | L'âme solitaire  Shiya Everlayn | L'âme solitaire EmptyMar 23 Déc - 13:19

L'univers ainsi que ton personnage sont très bien construit. Pas grand chose de plus à dire sur ta fiche, on sent bien, comme l'a dit mon collègue, la soif d'en découdre de ton personnage et c'est idéal pour rendre le rp vivant et captiver son lecteur. De même que l'objectif que tu donnes à ton personnage reflète bien l'univers OP et ses possibilités, comme Sanji qui chasse All Blue ou Nami qui veut dessiner une carte du monde. Ça permet une évolution très sympa en jeu et de nombreux rebondissements que tu peux gérer toi même.

Bref, la même que Daryl niveau PA, ce qui fait un bon total de 170 PA, pas de prime donc comme il te l'a dit. Et je propose le même surnom que lui, Dame Nature.

Je te conseil également, de prendre contact auprès de nos jeunes & nouveaux capitaines pirates Roy Marshall ou bien Colton D. Ardwyk.
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MessageSujet: Re: Shiya Everlayn | L'âme solitaire  Shiya Everlayn | L'âme solitaire EmptyMar 23 Déc - 19:01

Merci à vous, j'ai été longue mais si ça plaît, c'est le principal Cool
Je m'en vais de ce pas voir ce qui correspondrait le mieux pour Shiya et me mettre en contact avec Wink
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MessageSujet: Re: Shiya Everlayn | L'âme solitaire  Shiya Everlayn | L'âme solitaire EmptyMar 23 Déc - 20:23

Moi je veux bien d'une belle plante aussi, lol.
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