Saren n’est pas compliqué à cerner. Il est violent, déteste le gouvernement et la race humaine.
Il n’aime pas particulièrement la vie en communauté. De par le passé, la seule expérience qu’il en a eue c’est fini en drame. Ne voulant plus revivre ça, il a choisi la solitude. Il pourra, si le besoin s’en faire sentir, s’allier à quelqu’un mais si leurs buts divergent, il tracera son chemin pour continuer seul ses objectifs. C’est un être associable, froid et sans pitié. Pourtant il a déjà été vu par le passé sympathiser et rire. Cependant il semble ne donner de l’estime qu’aux gens de son espèce, et surtout aux personnes puissantes. Il n’a aucune estime des faibles, ne les considère pas et s’il faut tuer, il tuera. Si quelqu’un gagne sa confiance, il devra tout de même se méfier de lui, il trahira s’il juge que son « ami » du moment ne mérite plus son estime.
Lors d’un combat, il sera le type de guerrier à entrer dans une rage folle, un état second, durant lequel, il ne contrôle plus ses émotions, il détruira, brulera, tuera tout ce qui est entre lui et son adversaire. Civil, Marine, femme ou enfant, peu lui importe. Sa haine fait de lui quelqu’un d’imprévisible, voir même fou. Il rentre très vite dans un état incontrôlable à la vue d’un quelconque symbole du gouvernement. Cet Homme Poisson est instable.
Vous ne le verrez jamais dans une taverne ou se promener tranquillement. Cet être est animé par sa soif de vengeance, il passe sa vie dans le but de détruire tous les symboles de sa souffrance. Oubliant ce qui est bon ou mauvais. La plupart des gens l’éviteront d’ailleurs.
Sur un bateau, il sera comme absent. Ne comptez pas sur lui pour mettre de l’ambiance et chanter. Il sera le principal de son temps sur le pont à scruter l’océan tout en ressassant ses souvenirs, ou imaginer ses futurs carnages. N’oubliez pas, c’est un personnage froid et dangereux, si vous pouvez éviter de le déranger, cela ne sera que mieux pour votre avenir.
District des Hommes Poissons, quelques décennies avant notre ère. Un équipage est sur le départ. Navire chargé de provisions et d'armes, les futurs voyageurs partent à l'aventure du monde extérieur. Pas de simples touristes ou marchands, mais bien un équipage pirate. Toutes ces personnes étaient nées et avaient vécues dans le district. Le lieu le plus malfamé de l'île, lieu où survivaient les pauvres et les malfrats, loin des sourires et de la richesse de Beverly Fish.
Ils n'avaient plus rien ici, aucun avenir, aucun espoir. Ils vivaient tous désormais avec le projet d'une vie meilleure, ailleurs. Tous réunis pour quitter le lieu qui les avait construits puis détruit. Ce groupe aurait un destin hors du commun, notamment deux d’entre eux prendront une ampleur inattendue. Un couple, uni depuis de longues années, prenait un virage dans leur existence.
- père de Saren:
Lui était de la race des poissons Betta, il avait connu toute sa vie le dénigrement dû à ses basses origines, la pauvreté et la violence. Il était devenu un malfrat avec les années, volant pour son bien, combattant pour protéger ses rares biens. Elle, race des méduses, n’avait pas grandi dans la bonne famille. Son paternel n’était qu’un pauvre type dont la principale occupation était de battre sa femme et sa fille. Elle avait donc rapidement fuit le foyer pour errer dans les rues du district. Ils s’étaient tous les deux rencontrés lorsqu’ils étaient devenus de jeunes adultes, et s’étaient perdus dans la spirale de la délinquance.
Mais en ce jour de départ, ils avaient pris une résolution, changer de vie, mener une existence meilleure, sans délits. Cette décision n’était pas anodine, elle portait leur enfant, ils ne voulaient pas qu’il connaissance la même existence. Ainsi ils partirent en tout illégalité vers Grand Line, à la recherche d’une nouvelle terre d’accueil, d’un lieu où ils pourraient reconstruire une vie sans souffrance.
Les premières semaines furent remplies d’enthousiasme dans l’équipage. La femme Méduse mit l’enfant au monde dès les premiers jours sur Grand Line. L’évènement fut accueilli par tous comme le symbole d’un renouveau, porteur d’espoir. Mais les évènements qui suivirent ne se passèrent pas comme ils l’espéraient.
Ils accostèrent sur une île pour se ravitailler en provisions, et pourquoi pas, trouver un coin où ils pourraient s’installer un certain temps. Les hommes débarquèrent, mais revinrent rapidement, chassés par les humains qui ne voulaient pas d’eux sur leurs terres. L’histoire mit un coup au moral de tous, mais ils gardèrent espoir, l’optimisme était encore au beau fixe, mais pour combien de temps ?
L’enfant n’était alors qu’un nourrisson. Saren, ainsi ses parents l’avaient baptisé. Il était de la race des raies Manta. Ses parents faisaient leur possible pour le nourrir et qu’il ne manque de rien malgré les multiples refus qu’ils essuyèrent par la suite sur les différentes îles. La tension commençait à monter sur le navire. Leurs vécus de reclus commençaient à ressurgir. Certains suggéraient de prendre les armes et de se servir sur la prochaine île. Ils n’allaient pas mourir de fin après tout ce voyage.
Malgré leurs bonnes intentions lors du début de leur voyage, le groupe n’eut d’autre choix que de se résoudre à voler lors de leurs différentes étapes. D’abord furtivement, et juste pour leurs besoins de nourritures et autres. Mais ils franchirent au bout de quelques temps les limites qu’ils s’étaient fixées. Lors d’une halte sur une île prospère, ils tombèrent sur une milice alertée par des habitants. L’affrontement fut sanglant, faisant chuter plusieurs membres dans les deux camps. Le reste du groupe réussit néanmoins à prendre la fuite avec leur magot. La haine envers les gens grandissait au sein des hommes poissons. Le père de Saren avait pris la tête de l’équipage. Ses camarades avaient été sauvagement tués pour de la nourriture. C’était impardonnable.
Les années qui suivirent ne furent que pillages et massacres. L’équipage fut baptisé les Fish of Hell, et sa renommée commença à inquiéter la Marine. Saren grandissait, et était bercé par les discours de haine et de violence de ses ainés. Ainsi il grandit avec cette rage envers le monde qui les rejetait. Ses parents, aveuglés par la douleur, l’élevèrent ainsi. Propagande antihumain, anti-gouvernemental. Pourquoi n’avaient-ils pas le droit à une place sur cette mer ? Pourquoi étaient-ils rejetés par tous ? Ils se feraient leur place, cette mer serait à eux un jour, aux Hommes Poissons. Et tous ces gens paieraient pour leur égoïsme et leur cupidité.
Saren, entrainé par ses pères aux différents arts du Gyojin, devint un combattant rapide et puissant dès son adolescence, participant aux actes de vandalismes, et y prenant un malin plaisir. Il en faisait même un jeu. Ces maudits humains ne méritaient que ça. Il était de la race supérieure, aussi habile sous l’eau que sur terre, une puissance naturelle et un moral d’acier. Les primes tombaient sur la tête des membres de l’équipage, et la violence agissait sur la folie. Chaque augmentation de prime était célébré comme une victoire par les pirates des Fish of Hell, clamant leur supériorité à tout va et menaçant à voix haute la race des Hommes.
Mais de grosses têtes primées ne restent pas tranquilles longtemps. La Marine se mit en chasse de l’équipage. La vie des membres jonglait désormais entre vols, massacres et fuites. Mais il en était assez pour le père de Saren. Il était temps d’afficher leur puissance face à au gouvernement. Ainsi alors qu’ils voguaient en pleine mer, ils furent attaqués par un bateau de la Marine. Le combat fut terrible, les canons des navires se harcelaient, tandis que les Hommes Poissons se jetaient à l’eau pour aborder ces sales militaires. En quelques minutes, plus aucun Marine ne respirait, mais quelques HP avaient tout de même été blessés. Cet affrontement ne resterait pas sans suite. Ca Saren le savait, mais il en était de leur honneur.
Le père de Saren devenait fou, il projetait de s’attaquer à une base de la Marine, sa femme essayant de l’en dissuader. Saren était subjugué par son paternel et le soutenait dans son projet. Il fallait les faire payer. L’assaut était planifié, une petite base isolée. L’équipage attaquerait de nuit depuis la mer. Les canaux leur permettraient de s’introduire dans le cœur de la base sans être repérés. Une fois à l’intérieur ils n’auraient qu’à massacrer tout ce qui bouge. Saren était prêt, il suivrait son père dans son combat jusqu’à sa mort.
Mais cela ne se passa pas comme ils l’avaient prévu. Le vice Amiral Kasuga Kagami, actuel Amiral en chef, était sur place cette nuit là, accompagné de ses meilleurs hommes. L’assaut des Fish of Hell fut un carnage. Une fois l’effet de surprise passé et après de nombreux morts du côté de la Marine, la bataille s’inversa. Le vice Amiral entra dans le combat, blessant ou tuant de nombreux pirates. Les survivants furent ligotés à même le sol.
Saren en faisait parti. Il était là, allongé face contre terre à chercher ses parents du regard, immobilisé par les chaines qui lui cerclaient le corps. Il aperçut son père et modèle, une plaie béante en travers du torse, vautré dos au mur. Etait-il encore vivant ? En tout cas sa mère, elle, l’était bien, encore debout à en découdre avec ces sales humains, criant à Saren de s’enfuir. Mais il ne pouvait pas, impossible de faire un geste, ou de se libérer. Sa mère brisa la nuque de son opposant et se précipita vers son fils. Mais une lame l’arrêta en pleine course, lui traversant la poitrine. Une gerbe de sang s’échappa de sa bouche, son regard fixait notre jeune combattant. Saren ne put retenir un cri de rage qui résonna dans toute la base. La femme méduse s’écroula tandis que le Marine tenant l’épée avait orné son visage d’un sourire satisfait. Une haine sans précédent submergea Saren qui réussit partiellement à se libérer de ses liens. Parvenant se mettre debout, il s’apprêtait à se jeter sur l’assassin de sa mère, mais une main puissante l’arrêta, celle du Vice Amiral lui même.
« Bouge plus gamin. Cela m’ennuierai de devoir tuer encore. »L’aura de l’homme glaça le sang de notre jeune pirate, qui s’écroula. Lui, ainsi que tous les survivants furent emmenés, les jours suivants, vers la prison sous-marine réservée aux HP.
Les conditions de détention y étaient horribles. La prison était surpeuplée, les cellules minuscules, la bouffe infâme et le traitement des détenus inqualifiable. Le père de Saren était enfermé ici également mais dans un bloc différent. Sa prime étant élevée, il avait été placé sous haute surveillance. Saren vécu une première année difficile mais de par sa force et sa détermination, il s’imposa vite comme un personnage dangereux et les autres pensionnaires des lieux le fuyait comme la peste, peur de faire quelque chose qui le pouvait le contrarier. Mais son seul objectif était de rejoindre son paternel, pour cela il lui faudrait augmenter la menace qu’il représente. A l’occasion d’un de ses rares temps libre, il attaqua donc un groupe de surveillants, non pas pour s’enfuir mais bien pour être affecté dans le quartier de haute sécurité.
Malgré ses chaines, notre Homme Poisson parvint à envoyer à l’hôpital neuf gardes armés. Mais cela lui valu de passer par la case punition. Il finit par atterrir dans la cellule voisine de son père. Ici, aucune ballade, aucun contact avec les autres détenus, le seul maître est l’isolement. Saren n’avait pas plus de nouvelles de son père, mais au moins il le savait proche, il pouvait sentir sa présence au travers de ces épais murs.
De nombreuses années s’écoulèrent, et avec le temps, les administrations et les têtes dirigeantes changent. Un quelconque commanditaire avait décidé de la fermeture de la prison sous-marine pour insalubrité, les détenus seraient donc transférés. Les moins dangereux vers des prisons annexes. Tandis que les plus sensibles seraient dirigés par petits groupes vers Impel Down. Saren se préparait donc, il aurait surement l’occasion de voir son père.
Saren était ligoté et gardé par cinq Marines. Le navire devant l’emmener jusqu’à la célèbre prison était à quai. C’était un navire léger, apparemment le gouvernement voulait se la jouer rapide et discret. Notre HP embarqua avec quatre autres détenus, dont faisait parti son paternel. Quelle surprise ! Sous bonne garde, ils étaient tous attachés face au mur, pieds et mains liés. Saren pouvait apercevoir son paternel à quelques mètres de lui, mais ce dernier semblait usé, fatigué, même malade. Qu’avait-il bien pu subir pour être ainsi brisé ?
Sils étaient enfermés à Impel Down ça serait la fin pour eux. L’endroit avait une réputation, et Saren n’avait pas envie qu’ils en fassent les frais. Ce transfert, c’était l’occasion où jamais. Il fallait qu’il se libère et s’enfuit avec ses camarades. Par quel moyen ? Aucune idée, mais il fallait agir, et les plans de bataille c’était pas vraiment son truc.
« Yo toi l’bleu là bas ! File moi à boire j’ai soif !"
« Vous pourrez boire quand on l’aura décidé compris ?! »
« Bordel, j’ai soif ! Tu vas pas me laisser crever là ?! J’crois pas que tes supérieurs apprécieront ! »
« Pffff ! Saloperie de calamar »Le Marine se saisit d’une bouteille de flotte pour l’apporter à Saren, et lui tendit.
« Bah tu vois pas que je peux pas utiliser mes mains non !? »
« Tsss ! »Alors que le militaire s’approchait pour le faire boire, Saren entoura sa queue autour du torse du matelot, serrant progressivement pour que ce dernier sente bien la menace et la puissance de l’action, et le décollant du sol.
« Maintenant saleté d’humain, tu vas appeler tes p’tits copains, et leur dire de nous libérer. »
« Ja... jamais enfoiré d’poisson. Plutôt crever... »
« Ok... »Saren augmenta la pression sur le torse du Marine qui commençait à devenir bleu.
« Tu sens comme ta respiration devient douloureuse ? Tu veux peut être changer d’avis ? »
« A..aaa...arrête.... A ...l’aiiide ! »
« Voiiiilà quand tu veux ! »En quelques secondes, toute une tripotée de moussaillons débarqua dans la cale où nous étions enfermés. Saren leur expliqua brièvement la situation, menaçant de tuer leur collègue s’ils ne les libéraient pas rapidement. Après quelques secondes d’hésitations, les Hommes Poissons furent détachés. Saren tenait toujours son otage sous la pression de sa queue.
Mais une fois sur le pont tout s’inversa. Une trentaine de soldats les attendaient, cela ne serait pas si simple de se faire la malle. Cinq contre trente, déséquilibré mais pas impossible.
« Bien... si vous voulez jouer alors on va jouer ! »Le regard de Saren s’assombrit et resserra l’emprise du Marine qu’il tenait, le faisant éclater. Son corps retomba au sol en deux moitiés inertes, tel deux énormes steaks. Saren entra dans une rage folle.
« Aaaaaaahhhh ! Vous allez payer pour tous les autres ! Bande de chiens ! »Le combat fut terrible. Les Marines se jetèrent sur les détenus, mais la réponse de ces derniers ne se fit pas attendre. Saren tua froidement et sans retenue de nombreux Hommes, mais son père était en difficulté, épuisé, il prit un violent coup avant de se voir transpercer par une rafale de balles, pour finalement chuter de tout son poids. Saren se précipita pour l’aider, brisant la nuque de ceux qui se plaçaient sur son chemin. Il prit son père dans les bras, le priant de ne pas l’abandonner. Mais c’était trop tard, ce dernier quitta son fils dans un dernier soupir. S’en était trop pour notre HP, un cri de rage mêlé à de la détresse retentit sur le pont. Après quelques minutes d’un combat à sens unique, Saren était le dernier survivant, blessé et à bout de force, il embrassa son père pour lui dire adieu et mis le feu au navire.
Saren se jeta à l’eau, avide de vengeance. Il aura la peau de tous ces humains et du gouvernement
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